forumiste a écrit :Les épreuves d'athlétisme sont finies. Avant les discours officiels du DTN et du président, je crois que çà peut être intéressant d'avoir les avis des uns et des autres sur le bilan à faire.
Pour ma part, rien d'exceptionnel, j'ai l'impression que la France est à sa place. Et Bravo pour ceux qui ont brillé.
Bilan des Jeux olympiques: « La France est à sa place »
Les épreuves d’athlétisme des Jeux olympiques de Londres se sont conclues ce dimanche avec le marathon messieurs.
L’heure de tirer un premier bilan à chaud des résultats tricolores, lors du principal rendez-vous de l’olympiade.
Avec deux médailles, l’équipe de France est dans sa moyenne d’après-guerre, si l’on met de côté les exceptions positives (Atlanta et ses quatre médailles) ou négatives (Sidney et son zéro pointé).
Ce chiffre est d’ailleurs devenu une habitude pour les Bleus, après les deux podiums d’Athènes en 2004 et de Pékin en 2008. Mais ce qui change la donne par rapport aux deux dernières éditions, c’est le titre de Renaud Lavillenie au saut à la perche. Le premier pour la France depuis les Jeux d’Atlanta, et les victoires de Marie-José Pérec et Jean Galfione. « Une médaille d’or en athlétisme, c’est un exploit, s’enthousiasme Bernard Amsalem. Tous les pays ont la possibilité de faire quelque chose dans notre sport. L’athlétisme est universel. On fait mieux qu’à Pékin puisqu’on a transformé le bronze en or. Et puis, le niveau de l’élite française a beaucoup progressé. Sur l’olympiade, en ajoutant les cadets et les juniors, nous sommes à cinquante-six podiums. »
Ghani Yalouz, directeur technique national, a également le sourire : « Je suis heureux que l’’équipe de France ait contribué au bilan des médailles de toute l’équipe de France olympique. L’or, on l’attendait depuis seize ans. Et Renaud Lavillenie est allé le chercher avec audace et panache. »
Neuvième au tableau des médailles
L’autre médaille française est à mettre au crédit de Mahiedine Mekhissi-Benabbad. Déjà en argent lors des Jeux de Pékin, le Rémois récidive et devient le demi-fondeur tricolore le plus titré de l’histoire. Excepté à Berlin, où il était blessé, il ne s’est jamais loupé en grand championnat. Une régularité exceptionnelle. Grâce à Renaud Lavillenie et lui, l’équipe de France d’athlétisme termine à la neuvième place au tableau des médailles.
A la placing table, qui comptabilise le nombre de finalistes, en l’occurrence onze pour les Bleus, elle est dixième. « Nous sommes à notre place, estime Bernard Amsalem. Nous sommes devant l’Italie et l’Espagne. » Mais derrière les Britanniques, auteurs d’un carton à domicile avec six médailles et surtout quatre titres. L’autre place forte de l’athlétisme européen reste l’Allemagne, avec ses huit podiums. La France avait les moyens, sur le papier, de venir titiller ces deux nations. Mais les forfaits (Teddy Tamgho, Bouabdellah Tahri) ou les relatives contre-performances (Christophe Lemaitre, Yohann Diniz, le 4x100 m hommes) de quelques têtes d’affiche ont coûté cher. Côté densité, à noter que seuls huit athlètes sur trente-cinq ont été éliminés dès le premier tour (on peut tout de même y ajouter les trois marathoniens, qui ont tous abandonné). L’avenir ? Il est plutôt prometteur. Des athlètes comme Myriam Soumaré, Eloyse Lesueur, Antoinette Nana Djimou, Benjamin Compaoré et Bertrand Moulinet, tous finalistes à Londres, peuvent encore monter en puissance jusqu’à à Rio, dans quatre ans. Des progrès de cette génération, comme de l’émergence de la prochaine (Vicaut, Bigot, Mayer et Bosse, olympiens à 20 ans), dépendra le futur de l’équipe de France d’athlétisme.