Pour aborder de façon journalistique la question ("du particulier au général"
), je peux tout d'abord évoquer notre cas personnel de petit club parisien (plus de 100 licenciés pour la première fois cette saison...). D'ailleurs je me demande aussi s'il n'y a pas des différences entre les clubs parisiens et provinciaux concernant cette recherche de sponsors.
Il ne faut pas se voiler la face, l'athlétisme et sa petite couverture médiatique ne fait pas saliver d'emblée d'éventuels sponsors, et encore moins quand il s'agit d'un petit club. Et en période de crise, encore moins bien entendu... Il y a quelques années nous avons eu 3 sponsors privés (pas simultanément...) et cela a toujours découlé de relations personnelles entre un dirigeant du club et celui de la boîte, et à chaque fois pour des sommes relativement modiques, voire simplement des prestations très ciblées (par exemple, paiement du jeu de maillots de la saison...). Bref, plus qu'un partenariat on a souvent eu l'impression que c'était presque une petite faveur amicale ponctuelle que l'on nous accordait, que l'on acceptait bien sûr avec grand plaisir, mais qui n'allait pas très loin tant en terme d'engagement des sponsors qu'en terme de réel bénéfice pour le club. Toutes les autres démarches vers des sociétés "inconnus" se sont révélées vaines, avec soit des refus clairs et nets, soit des propositions minimalistes, ou alors des exigences de performances (titres et podiums nationaux) qu'un club comme le nôtre ne peut absolument pas garantir !
Et puis de toutes façons, à moins d'avoir un des 7 ou 8 champions de très haut niveau de notre athlé dans son club, quelle réelle pub peut espérer un sponsor ? Et pour un petit club évoluant essentiellement au niveau départemental et régional, cette couverture est très proche de zéro (à Paris en tout cas...) !
Conséquence, je me demande maintenant, comme Eole, si il n'y a pas moyen de démarcher et de communiquer sur autre chose que la performance. Par exemple, sur les valeurs spécifiques de l'athlé, sur l'aspect "santé" et "formation physique et sportive" etc..., bref essayer de surfer sur des vagues plus actuelles de notre société... Pas si facile car paradoxalement c'est un discours que nos interlocuteurs ne sont pas toujours prêts à recevoir... et nous peut être pas toujours prêts à développer, du moins dans certains de ses aspects. Car pour beaucoup de monde, le mot "athlétisme" est avant tout synonyme de performance.