Benoît Nicolas découvrira samedi à Bruxelles le niveau mondial en cross-country. Deuxième des championnats de France sur cross court, le Brestois, espère approcher la 30e place en Belgique. Fort des progrès réalisés cette saison, il entend montrer qu'il peut bien se tenir au niveau international.
Benoît, ca se passe comment en équipe de France ?
Au niveau ambiance c'est sympa. On a fait un stage à Montrond-les-Bains la semaine dernière sur le parcours des Mondiaux de l'an prochain. Mais les conditions d'entraînement étaient loin d'être terribles.
Quel est l'objectif du collectif France sur le cross court ?
L'an dernier, l'équipe de France avait terminé quatrième, ça va être dur de faire aussi bien. Sghyr avait fait 9e Maaouzi 16e. On devrait terminer 5 ou 6e au mieux. Là, Bob Tahri peut faire dans les 15 premiers, pour les autres ce sera plutôt entre 35 et 40.
Comment abordez-vous une telle échéance ?
Je ne réalise pas trop encore, on n'est pas dans l'ambiance de la course. Le stage de la semaine dernière je l'ai effectué avec des gars que je connaissais, une bande de potes, je n'étais pas trop dans l'inconnu. Ça va être forcément dur. Au grand mieux je peux faire 30e. Si je fais 50e, je ne serais pas content, 80e ce serait une très mauvaise fin de saison hivernale. J'ai envie de faire un truc là-bas.
Avez-vous déjà un schéma de course en tête ?
Je vais partir plus vite qu'au France, me mettre dans le dur dès le deuxième kilomètre. Il ne faut pas que je fasse la course des championnats de France où un problème au départ engendrant un envol de certains avant le coup de feu m'a posé des problèmes. J'ai pris 1,50 m dans la vue d'entrée, j'étais 30e-20e toute la course. J'ai réussi à revenir comme un boulet dans le dernier kilomètre, mais sans ce problème, avec tout le respect que j'ai pour Alexis Abraham, la course aurait été autre, je pouvais être champion de France.
Essayer de terminer devant lui au mondiaux pourrait vous stimuler...
L'objectif c'est de faire une belle place, quel que soit mon rang au niveau français. 30e de la course et quatrième Français ce serait bien. Mais j'aimerais bien terminer deuxième Français derrière Bob Tahri et pas à la 80e place de la course... Bob sera juste devant moi au départ, il faut que je sois malin, je vais essayer de rester derrière lui le plus longtemps possible et après tenter de résister.
Le parcours de Bruxelles est-il difficile ?
Oui. Et il devrait y avoir beaucoup de boue, mais ça ne me dérange pas, je passe partout en bon crossman breton. Ce parcours est comme une cuvette, il y a beaucoup de butes et de descentes. Ce n'est pas plus mal car autrement, face à de purs pistards, ça envoie de suite. La boue ça handicape un peu les Kenyans.
Que peuvent vous apporter ces championnats du monde ?
Un peu de notoriété en plus si ça se passe bien. Ils me permettront aussi de réellement me situer. Si je fais 80e alors que je suis en pleine forme, je vais prendre une claque, me dire que je n'ai pas le niveau international.
Propos recueillis par David GUÉZENNEC.