Eole a écrit :Et tellement plus confortable en plus ..
Sinon vos cas la, ils s'entrainent seuls . Vous estimez a quel pourcentage la qualite de formation recue par rapport a la performance optimale en senior ?
Inversement proportionnelle au taux d'explicabilite de ces perfs c'est ca ?
Confortable... Dit-il, complaisamment juché dans sa posture habituelle - si ce n'est compulsive - de pondérateur semblant guetter à chacune de ses incursions laconiques dans une discussion, tel un gamin espiègle, l'assentiment tacite d'un Être omniscient qui, d'un clin d’œil paternaliste, à travers la confusion ambiante, le tranquilliserait quant-au fait que lui n'est pas dupe des illusions où se complaisent ses semblables.
Trop avare et imbu de soi pour daigner développer sa pensée au delà du "comprend qui pourra, moi j'me comprend", mais quand même assez insécure dans son estime personnelle pour éprouver le besoin chronique de rappeler à son monde qu'il est là et qu'il entend ce qui se dit...
Le problème à mon sens, c'est quand ces pondérations - comme ici - prétendent apporter au discours une éclaircie décisive à l'endroit où, en fait, il y a une évidence si évidente qu'elle est présupposée acquise (en tout cas du point de vu de ce que je me figure être un adulte mature, pragmatiquement soucieux d'aboutir efficacement à des considérations positivistes et non de voir dans une discussion l'incessante occasion de faire le malin pour compenser je ne sais quelle fragilité narcissique).
Alors tu me diras, à juste titre, que mettre en exergue le facteur de la maturation physique, c'est insister sur une autre évidence tout aussi sujette à être présupposée acquise. Soit, j'aimerais que ce soit le cas, ça permettrait d'être plus constructif. Mais à chaque fois que le sujet de la précocité athlétique est abordé, je constate invariablement que ces deux évidences ne sont pas également intégrées et qu'elles tendent à se faire concurrence suivant un antagonisme qui, profondément, oppose la notion d'innée et celle d'acquis.
Or, sur ce point, le déséquilibre que je constate penche tendanciellement dans le même sens (particulièrement en France d'ailleurs), et consiste en une surévaluation des facteurs environnementaux, avec pour corollaire une sous-estimation des facteurs intrinsèques, et cela au point d'en arriver à mettre en cause l'environnement humain de prodiges décevant les attentes que ces mêmes humains ont fondées, alors qu'il est juste patent qu'il s'agit d'un énième cas d'ado à maturation précoce (donc voué à régresser dans les bilans) dont le potentiel athlétique a été aveuglement surestimé par sous-estimation de cette évidence que j'assume mettre en exergue puisque, en pratique, forcé de constater qu'il me faut composer avec une majorité d'esprits qui, manifestement, plutôt que d'admettre certaines fatalités matérielles, présupposent plus judicieux de chercher des explications dans le flou artistique d'un ordre de réalité trop complexement Humain pour que l'on puisse en abstraire la moindre considération univoque et quantitative.
Or c'est là précisément, à mon sens, qu'intervient le critère décisif d'être plus soucieux des effets pratiques d'un discours (mettre en exergue ce qui est communément sous-évalué pour rétablir l'équilibre) que du besoin égotique de s'assurer qu'on est un peu moins dupe que les autres, un peu plus à même de tolérer l'incertitude, quand bien même cela implique de passer sa vie à donner des gages de lucidité sans jamais rien résoudre concrètement au Schmilblick dont on prétend se préoccuper pour dissimuler sous une forme socialement acceptable le fait qu'on est surtout préoccupé de la supériorité critique de son propre jugement.