Quelles têtes d’affiches à Saint-Denis ?
Sturrup, El Guerrouj ou encore Barber… A moins de dix jours du coup d’envoi des Championnats du monde de Saint-Denis (du 23 au 31 août prochain), ils sont quelques-uns à espérer marquer les Mondiaux de leur empreinte. Tour d’horizon non exhaustif.
Douze ans après son premier titre mondial, si la Gazelle n’avait pas renoncé à participer aux Mondiaux de Saint-Denis, elle aurait sans doute été la grande star (ou au moins la grande curiosité) de ces Championnats du monde. Mais voilà, une douleur persistante au niveau du nerf sciatique a eu raison de Marie-Jo. Pour dénicher les futures têtes d’affiches dionysiennes, il faut donc se tourner vers d’autres athlètes.
Sturrup est prête
Et notamment Chandra Sturrup. La sprinteuse des Bahamas arrive à Saint-Denis avec la meilleure performance mondiale de l’année sur 100 mètres (10’’89). En l’absence de Marion Jones qui pouponne, Sturrup (31 ans) a la chance de décrocher un second titre mondial après celui obtenu en 1999 à Séville sur 4x100 mètres. Mais pour cela, il faudra battre la nouvelle bombe du sprint US, Kelli White. L’Américaine a battu Sturrup ce week-end à Berlin et a marqué des points face à sa rivale.
Moins médiatique mais tout aussi alléchant, le duel que vont se livrer Kajsa Bergvist (Suède) et Hestrie Cloete (Afrique du Sud) à la hauteur féminine. Les deux femmes ont respectivement passé 2,06 mètres et 2,05 mètres. Deux sauts exceptionnels. Pour preuve, avec sa performance, Bergvist est devenue la troisième performeuse de tous les temps. D’autre part, pour retrouver un tel bond, il faut remonter à 1987 (Stefka Kostadinova). Autant dire une éternité.
Deji Aliu en invité surprise ?
Sturrup, Bergvist, White… que de femmes ! Il ne faudrait cependant pas croire que les hommes n’auront pas voix au chapitre. Et notamment les sprinteurs. Comme toujours, le vainqueur du 100 mètres sera un des grands triomphateurs des Mondiaux. Paradoxalement, à quelques jours (le 25 août) de l’évènement, il est bien difficile de désigner un favori. Et pour cause, Maurice Greene a certes couru en 9’’94 le 1er juin mais depuis, pas grand-chose à signaler. Le recordman du monde, Tim Montgomery, n’est pas non plus dans son assiette. La surprise pourrait donc venir d’un troisième larron nommé Deji Aliu. Le Nigérian de 27 ans a explosé cette saison. Il a couru en 10’’00 au meeting de Trikala et semble avoir une bonne marge de progression. 1500 m-5000 m, le cocktail est explosif et peut-être à la mesure d’Hicham El Guerrouj. S’il réussissait ce doublé inédit lors des Championnats du monde, le Marocain, triple champion du monde du 1500 m (1997, 1999, 2001), pourrait être le grand bonhomme de ces Mondiaux. Mais pour cela, il faudra passer battre Mehdi Baala (1500 m) à domicile.
Les Bleus à l’affût
Quid des autres Français ? Une chose est sûre, chaque médaille glanée élèvera son acquéreur au rang de héros national. L’objectif avoué de Robert Poirier est d’en récolter au moins trois. Entre Christine Arron (100 m) Romain Mesnil (perche), Eunice Barber (heptathlon), Marc Raquil (400 m), Stéphane Diagana (400 m haies) ou encore Manuela Montebrun (marteau), on devrait trouver de quoi ramener quelques breloques et satisfaire le directeur technique national.
Bien Sportivement,
S T A T H L E D