Athlétisme: Raquil veut deux finales mondiales en 2005
ven 31 déc, 14h22
LA PLAGNE (Savoie) (Reuters) - Marc Raquil, champion du monde du relais 4x400 m, fait deux voeux pour 2005: entrer en finale du tour de piste et du relais aux championnats du monde d'athlétisme à la mi-août à Helsinki.
En attendant, il veut surtout "faire preuve de patience" dans son retour au plus haut niveau.
Venu passer les fêtes avec d'autre stars du sport français à La Plagne, le recordman de France du 400 m assure "retrouver la forme de jour en jour après une année 2004 truffée d'une cascade pépins dûs à une grosse fatigue".
Et déjà le record d'Europe (44"33) lui trotte dans la tête:
"Cette saison, je devrais l'avoir dans les jambes. Et Leslie Djhone aussi d'ailleurs. Mais, on verra. Pour l'instant, mon premier objectif est d'être en finale du 400 m et du 4x400 m aux championnats du monde."
"Pour m'y préparer, je ferai l'impasse sur la saison hivernale à une seule exception. Si je me sens bien, je ferai peut-être une petite sortie au meeting de Liévin en février."
Avant de se relancer dans le vif du sujet, Marc Raquil rayonne, à l'image de sa légendaire crête blonde, plus éclatante que jamais: "Quand je suis bien blond, c'est que tout va bien dans ma tête. Quand mon entraîneur me voit arriver le crâne rasé ou brun, il sait que je ne vais pas bien, qu'il n'y a pas de soleil dans ma tête."
"Depuis que j'ai repris en octobre, je m'entraîne normalement. Je prends même un réel plaisir à faire des footings, ce dont j'avais horreur avant. Même à faire des footings dans le froid ou sous la pluie", dit-il.
PATIENCE
Depuis le 18 juillet et ses modestes 46"21 aux championnats de France, Marc Raquil n'a plus bouclé de tour de piste en compétition. Il prend son temps pour revenir et reconnaît "être moins fou-fou qu'avant, plus assagi".
"Aujourd'hui, j'ai compris qu'il fallait être patient, me donner du temps pour récupérer ou souffler, me donner du temps pour faire des bons chronos".
"Quelque part, je ne suis pas pressé de rattraper le temps perdu parce que j'ai bien intégré qu'il fallait un an et demi pour regagner ce qu'on perdait en un an."
Victime d'une double entorse en février 2004 - "sur laquelle j'ai eu tort de forcer en pensant qu'un strapping suffirait" -, le médaillé de bronze des championnats du monde à Paris en 2003 avait fait l'impasse sur les Jeux d'Athènes :
"Je ne regrette pas de ne pas avoir été aux Jeux parce que je n'étais pas prêt. Vus les chronos des autres et la manière dont j'avais bricolé, je n'aurais rien pu faire, j'aurais été spectateur dans la course."
"Par contre, je pense que si j'y avais été opérationnel, j'aurais pu aider Leslie Djhone. Avec moi, il aurait été plus relâché. Dans la chambre d'appel, c'est toujours plus facile à deux que tout seul" relève-t-il.
"Avant et pendant les championnats du monde à Paris, Leslie et moi, nous n'étions pas vraiment des adversaires. En 2005, sans pour autant que cela soit malsain, nous serons vraiment rivaux. Pendant les courses, nous allons nous tirer la bourre".
Aux Mondiaux d'Helsinki, du 5 au 14 août, Marc Raquil espère aussi recevoir sa médaille d'or du relais 4x400 m des championnats du monde de Paris en 2003 : "Plus que notre médaille ou les primes qui l'accompagnent, les Américains, en se dopant, nous ont volé une émotion : vivre la Marseillaise au coeur du Stade de France, devant notre public."
"Aussi nous remettre cette médaille lors de championnats du monde est juste. Au passage, elle marquerait les esprits parce qu'elle résulte de la lutte contre le dopage".