Le marathon de Paris est devenu un rendez-vous incontournable du calendrier. Ce dimanche, la capitale se laissera fouler par 34 000 amoureux de la route. Revue de détail du parcours avec un certain Benoît Z, vainqueur de l'épreuve en 2002 et qui a égalé dans les rues de Paname, en 2003, la meilleure performance européenne en 2h06'36”.
LE DÉPART : “ La descente des Champs Elysées. Un endroit magique. Mais attention à ne pas se laisser griser par la pente favorable ! En fait, je n'ai, personnellement, l'impression de commencer ce marathon qu'une fois arrivé en bas des Champs. Lorsqu'on arrive sur le plat, et qu'on le sent. Là, c'est parti. ”
KM 1 À KM 10 : PARIS D'OUEST EN EST. “ On s'imprègne vraiment de la ville, on y entre, et on attaque. On oublie tout. Paris est un marathon magnifique, ne serait-ce que par la beauté de la ville. Les différents quartiers, les différentes ambiances permettent d'établir un ordre de passage. Les Champs-Elysées, les bois, les quais, les grands boulevards sont autant de points de repère. Sur un plan personnel, je reste alors très concentré. Mon premier éclair de lucidité n'intervient qu'au 10e kilomètre, pour vérifier mon temps de passage, juste avant d'entrer dans le bois de Vincennes. ”
KM 10 À 20 : LE BOIS DE VINCENNES. “ Là, on change complètement de décor en entrant en forêt. D'une manière générale, ce premier semi marathon est très rapide. Surtout lorsque, dans le bois de Vincennes, disons vers le 16e kilomètre, commence une légère descente en contournant l'hippodrome de Vincennes. ”
KM 21 À 30 : ON REPART VERS L'OUEST. “ On attaque les quais en sortant du semi-marathon. C'est là que les choses se compliquent. Le peloton commence à se fracasser, on entre alors dans le dernier tiers du parcours. C'est là que le boulot commence. Mais ce deuxième semi est vraiment difficile. D'autant plus quand, à l'approche du trentième kilomètre, on attaque les tunnels. Ça monte et ça redescend alors qu'on commence à s'alourdir. ”
KM 34 À 41 : LE BOIS DE BOULOGNE. “ C'est ici, souvent, que tout se joue. Il faut relancer l'allure, le public est moins nombreux pour vous encourager… Et pour compliquer les choses, ça commence à remonter sérieusement. Se bagarrer devient très dur, et on peut y perdre beaucoup de temps. C'est d'ailleurs souvent dans le bois de Boulogne qu'on assiste à des retournements de situation. ”
KM 42 : L'ARRIVÉE. ENFIN. “ C'est une arrivée magique, alors qu'on sort du bois ; une longue ligne droite, les tribunes sur la gauche, le bandeau d'arrivée qui se dessine… C'est tellement beau ! Cette épreuve est agréable. Et j'en garde d'autant plus de bons souvenirs que j'y ai fait mes classes… ”