Ochichi, La perle noire


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La B.
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Date du message : Wednesday 6 October 2004 à 09h32


Ochichi, La perle noire

Isabella Ochichi n'aurait pu être qu'une « bonne » coureuse sur route de plus. Une rencontre déterminante a changé son destin et l'a conduite sur un podium olympique.


Isabella Ochichi ne garde pas un bon souvenir de son arrivée en France. La Kenyane débarque à Caen en 1996. Des conditions de vie « difficiles » font qu'elle quitte son manager au bout d'un an pour rejoindre Gwénaël Vigot.

Un potentiel
phénoménal

« Au début, elle n'était pas exceptionnelle », se souvient le Brestois. Voyant son athlète saturée, Vigot reconduit sa protégée au Kenya. Durant un an et demi, la policière de formation se ressource et s'entraîne. Son retour sera payant. De 1999 à 2001, elle progresse, truste les podiums et passe sous les 32' sur 10.000 m.
C'est à ce moment-là que le destin d'Ochichi bascule. Véronique Billat, une universitaire spécialiste de l'entraînement, contacte Gwénaël Vigot en juin 2001. Elle veut découvrir les « secrets » des Kenyans pour courir si vite. La scientifique débarque à Brest avec cinq étudiants. Elle effectue une batterie de tests et détecte un potentiel phénoménal chez la jeune femme. Billat lui propose de s'occuper de son entraînement. L'alliance est payante : en 2002, la Kenyane se classe troisième des championnats du monde cross court avant de décrocher l'argent en août dernier sur 5.000 m à Athènes.

Des exigences
financières

« Cette médaille olympique, c'était un rêve. Ça représente dix ans de boulot et de moments parfois difficiles », reconnaît Vigot qui sait qu'il ne doit pas s'endormir sur ses lauriers. D'autres managers ont fait les yeux doux à Ochichi. « Sa médaille lui offre une notoriété et le droit à une reconnaissance financière. A la sortie des Jeux, elle a des exigences. A moi de travailler pour ».
Sinon, la perle noire s'envolera vers d'autres cieux...