Remarques pertinentes de Philathlé, mais quand même, entre un idéal de perfection par nature irréalisable, et un travail ni fait ni à faire brouillant l’intelligibilité de ce qu'il prétend intelligibiliser, il y a une sacré marge de manœuvre.
Par ailleurs, de façon générale, renoncer d'avance à la réalisation d'un optimum en relativisant tout à l'aune d'un idéal dont on prend soin de souligner l’impossibilité, cela revient à délégitimer insidieusement toutes formes de perfectionnisme, et au final, à favoriser passivement cette gangrène qu'est la banalisation de l'incompétence.
Parce qu'il faut bien se rendre à l'évidence, pour en arriver à confier officiellement à des esprits si manifestement incompétents la réalisation d'un outils de mesure si lourd de conséquences pratiques, c'est qu'à un certain de niveau de pouvoir et de responsabilité n'est plus garanti le minimum de perfectionnisme et de verticalité coercitive nécessaire à toute production qualitative.
Cela étant dit, plutôt que de s'en indigner vainement ou - pire encore - de se prémunir contre le perfectionnisme sous-tendant cette légitime frustration en se complaisant dans un relativisme finissant par laisser l'horizontalité dicter sa loi à la verticalité, le plus constructif me semble être de profiter de l'occasion de ce topic pour réfléchir ensemble (comme a commencé à le faire Zapotek) sur les paramètres qui permettraient d'optimiser ces tables de cotation tout en conservant certaines de ses contraintes pertinentes (notamment la réduction à 50 points).
Idéalement, comme déjà évoqué, il faudrait pouvoir se baser statistiquement sur les bilans annuels, par exemple en moyennant les distributions depuis 2004 (c'est à dire depuis que les bilans sont quasi-exhaustifs dans le cadre d'épreuves inchangées).
Outre les quelques biais explicitées par Philathlée relativement aux grandes différences d'effectifs d'une épreuve à l'autre (biais qui ne me semblent pas si compromettants en tablant depuis 2004, ni si difficiles à compenser objectivement), un biais inhérent aux critères d'enregistrement des perfs dans les bilans vient d'ors et déjà gâter l'affaire, puisque visiblement ceux-ci ne sont pas exhaustif (comme je le présumais avant d'examiner les dernières pages).
En effet, les bilans s'arrêtent à un niveau de performance arbitrairement fixé. En plus de procéder d'un arrondi grossier, ces limites basses ne sont pas d'un niveau équivalent d'une épreuve à l'autre.
Je n'ai pas tout examiner mais, par exemple, chez mes MIN masculins, tandis que sur 50 et 100 m cette limite est fixée suffisamment loin (10''0 et 20''0) pour donner à voir une fin de liste s'apparentant à une distribution naturelle, c'est à dire, à peu de chose près ce que l'on observerait si il n'y avait pas de limite, la plupart des autres épreuves sont bornées à un seuil nettement plus "élevé" (par exemple 4m00 en longueur) avec, de fait, une fin de liste dont la densité dénote qu'une quantité significative de performances a été occulté.
Alors peut-être qu'il est techniquement possible d'accéder aux bilans réellement exhaustif, mais si tel n'est pas le cas, alors cela compromet quand même sacrement la possibilité d'un calcul statistique en bonne et due forme (à moins d'utiliser d'éventuels outils mathématiques permettant de reconstruire une distribution en extrapolant efficacement ce qui a été occulté).
Toutefois, la quantité de performances occultées étant relativement faible en proportion du total, les médianes (telles qu'on peut les calculer sur cette base faussée) restent assez cohérentes entres elles.
Ces dernières années, pour les MIN Masculins, le 50ème centile se situe à ce niveau:

Ce n'est pas idéal, mais à défaut de mieux, ça pourrait servir de base pour la moyenne ( 25 points).
Pour situer la limite supérieure, se baser sur les records de France (comme dans la table actuelle) me semble trop peu significatif statistiquement, car il s'agit de perfs individuelles, donc possiblement exceptionnelles sans que rien ne garantisse leur homogénéité entre elles. D'ailleurs il est patent que tous ces records ne sont pas au même niveau, et cela indépendamment du fait qu'il s'agisse d'épreuves plus ou moins pratiquées.
Il serait plus pertinent de faire la moyenne des meilleures perfs annuelles depuis 2004, ce qui donne cette base nettement plus homogène:

On peut éventuellement estimer qu'il s'agit d'un niveau insuffisant pour 50 pts, dans quel cas on peut préférer utiliser par exemple la moyenne des 10 ou 20 meilleurs performances depuis 2004.