Malgré une incartade en indoor, Morhad Amdouni ne pouvait pas se permettre de ne pas prendre le départ des Inters de cross disputés en Corse, à Linguizette.
Car tous les amoureux de l’athlé au sens large attendaient de voir courir cet espoir du demi fond français qui n’a peut être pas tout à fait exprimé tout son talent autant sur piste que sur cross.
Car depuis son début de saison fracassant en 2009 avec un 5000 m bouclé en 13’14»19 lors du meeting de Rabat, celui qui fut champion d’Europe de cross en 2007 et champion d’Europe sur 5000 m la même année chez les juniors, tarde à démontrer une régularité dans ses performances.
Ainsi cet hiver, on le retrouvait pourtant très combattif sur le champ de cross d’Albufeira au Portugal pour les Europe où il échouait au pied du podium, cinquième à genou, quelques mètres après la ligne d’arrivée à maugréer une fin de course qui le voyait plier face aux assauts des Lebid, Lamdassem et El Kalai formant à eux trois le podium.
Il affichait alors son intention de se qualifier pour les Europe en salle sur 3000 m mais avec un 8’00»87 lors du meeting de Stuttgart, Morhad Amdouni une nouvelle fois n’exprimait pas ses qualités de vitesse et d’endurance.
Alors retour aux pointes longues et lors des Inters de cross, devant un public acquis à sa cause, le jeune coureur corse allait à l’inverse afficher une bien belle aisance, les ailes déployées pour oublier les désillusions que peut réserver le sport de haut niveau qui parfois ne s’écrit pas d’une plume bien déliée.
Il écrasait totalement ses adversaires, un Khalid Zoubaa pointé à plus d’une minute et Hassan Hirt à 1’30», les commentaires enthousiastes et les tapes dans le dos ne pouvaient que redonner le moral au jeune corse.
Déjà champion de France chez les cadets en 2005, Morhad Amdouni a pour l’instant réussi le score parfait puisqu’il possède un titre dans toutes les catégories, également titré chez les juniors à Vichy puis chez les espoirs à Aix les Bains. Il sait maintenant ce qu’il lui reste à faire sur l’hippodrome de Paray le Monial.
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