Apparament ça marche
Son entraîneur avoue qu'il était surpris que son poulain ait fait 13'11:au mieux il devait faire 13'25!!!
"il a couru à 100% de sa VMA pdt 5000m alors que je sais que la VMA baisse au bout de 3000m"
Les journalistes de l'équipe seraient ils tellement passionés et spécialistes qu'ils sauraient détecter ceux qui tienne trop longremps leur VMA, pour ensuite les rattraper et lancer les scandales??
L'équipe = voici, ou l'équipe = lutte anti dopage?
« Jesuisdans l’attente»
JEAN-FRANÇOIS JALAGUIER, le coach de Khalid Zoubaa, veut
encore croire en l’innocence de son athlète.
Endébutde semaine passée, la Fédération
a notifié au fondeur le résultat de
son contrôle antidopage effectué lors
des Championnats de France militaires,
le 27 janvier dernier, à Pau.
L’échantillon A révélait des traces
d’EPO. Depuis cemoment, Khalid Zoubaa
s’est murédans un silence que seul
son entraîneur a accepté de rompre.
« AVEZ-VOUS des nouvelles de votre
athlète, depuis que son échantillon A a
révélé la présence d’EPO ?
– Il est effondré, il vit très mal ce qui lui arrive
et ne met plus un pied dehors. Je lui ai dit : “Tu
as ta conscience pour toi, j’espère que tu ne
m’as pas trompé.” Il m’a demandé pardon
pour le tort qu’il me portait en ce moment.
Moi, je ne suis qu’un bénévole et, depuis le
début de l’affaire,mon téléphone n’arrête pas
de sonner. Si la contre-expertise confirme la
première analyse, je lui conseillerai de tout
avouer. C’est la seule manière pour lui de se
réhabiliter. De toute façon, qui le croira ?
– Mais comment explique-t-il ce résultat?
– Il ne met pas en doute vos informations. Il
prétend que c’est un coup monté, qu’il y a eu
manipulation au niveau des flacons. Il va
demander la contre-expertise pour prouver
son innocence.
– Mais vous, quel est votre sentiment
?
– Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai appelé
Philippe Dupont, parce qu’il avait été dans la
même situation avec Ali Saïdi-Sief positif à la
nandrolone, et Patricia Djaté, la coordonnatrice
nationale du demi-fond, pour trouver un
peu de réconfort. Elle m’a dit qu’elle ne faisait
pas l’amalgame entre l’entraîneur et les
athlètes. Aujourd’hui, comme ses parents, les
gens du club d’Alès, ses potes d’entraînement,
je suis dépité et dans l’attente de la
contre-expertise qui, seule, effacera le doute.
« Est-ce l’argent
qui lui est monté
à la tête ? »
– Quelle a été votre réaction quand il
couru le 5 000men 13’11’’97, l’été dernier?
– Ilm’a scié. Je pensais qu’il ferait 13’25’’, les
minima pour les Championnats d’Europe de
Göteborg. Mais de là à courir en 13’11’’…
C’étaitun chronoque j’envisageais seulement
en fin de carrière. En Espagne, il a couru à cent
pour cent de sa VMA (vitesse maximale aérobie)
pendant 5 000 m alors qu’on sait que la
VMAbaisse après 3 000 mètres. J’ai mis cette
performance sur le compte d’un jour exceptionnel
et d’une course aspirateur puisqu’ils
étaient dix devant lui entre 13’9’’ et 13’11’’.
Sans vouloir le décourager, je l’avais prévenu
qu’il ne referait pas un tel chrono de sitôt.
– Vous devez être ébranlé dans vos
convictions...
– J’ai quarante-huit ans et j’ai été athlète. Je
me suis toujours intéressé aux méthodes
d’entraînement, j’ai essayé de tirer la quintessence
de mes lectures, de mes rencontres,
pour l’appliquer sur mes athlètes et les voir
progresser. Une affaire comme celle-là remet
tout en cause. J’aurais préféré qu’il fasse
13’25’’ en étant intègre plutôt qu’imaginer
qu’il a triché. Surtout qu’il avait un avenir sur
marathon. Il était capable de courir en
2 h 9’-2 h 10’’. Pourquoi prendre quelque
chose ? Pour gagner six mois…
– C’est un désaveu pour l’éducateur
que vous êtes...
– Un entraîneur n’est jamais vingt-quatre
heures sur vingt-quatre avec son athlète. Ce
quimefait mal, c’est qu’il savait que je militais
pour lui. J’étais allé à un colloque d’entraîneurs
organisé par la Fédération, j’avais rencontré
quelques collègues qui avaient des
doutes à son sujet. Je leur avais juré qu’il marchait
à l’eau claire. Je lui ai toujours dit que je
ne me posais pas de questions à son sujet. Au
fond de moi, je pensais que si un jour il faisait
quelque chose de mal, il me le dirait. Est-ce
l’argent qui lui est monté à la tête ? Son
entourage est pourtant sain. Mais Khalid est
un garçon secret. »
HERVÉ GARCIA