Amoureux des labours, David Ramard participera ce week-end au Cross de l’Acier, à Leffrinckoucke, avec la volonté affichée de gagner sa place pour les championnats d’Europe italiens. Souffrant actuellement des dents de sagesse, le marathonien français aborde cette compétition dans l’expectative. Interview
www.athle.com : Quels seront vos objectifs sportifs, cette année, au Cross de l’Acier ?
David Ramard : Je veux absolument terminer parmi les meilleurs français. J’ai participé pour la première fois, l’an dernier, au Cross de l’Acier et j’avais été bluffé par la densité du plateau. Il y avait beaucoup d’étrangers d’un excellent niveau et j’avais terminé 19ème. Cette année, je peux bien entendu progresser, mais je ne suis pas au mieux de ma forme. Début novembre, j’ai été victime d’une rage de dents. En fait, mes dents de sagesse me font souffrir. Du coup, j’ai été sous antibiotiques pendant une semaine. Et, depuis, j’ai de très grosses migraines…
Vous sentez-vous également amoindri, physiquement ?
Oui, un peu. A cause de mes problèmes de dents de sagesse, j’ai été obligé de couper complètement pendant une semaine. Puis, j’ai dû partir en stage professionnel pendant une autre semaine pour suivre une formation de « pilote machine » car je suis salarié de La Poste et je dois m’adapter aux évolutions technologiques de mon métier. Bref, sur le plan de l’entraînement, j’ai dû faire du « bricolage » pour tenter de rester au niveau. A la base, les « Europe » constituaient pour moi un vrai objectif mais, maintenant, je ne sais plus trop quoi penser.
Vous êtes d’abord un marathonien. Pourquoi vous engagez-vous aussi sur cross ?
Le cross est une bonne préparation pour le printemps et l’été. C’est le meilleur moyen, à mon avis, de faire du foncier. C’est une bonne école d’athlétisme ! Et, vu que je ne me dérouille pas trop mal en cross, j’ai envie de persévérer. Il y a deux ans, j’avais participé aux « Europe » en Allemagne. J’avais terminé 24ème sur cross long. Cet hiver, je compte poursuivre ma saison de cross jusqu’aux championnats de France. Ensuite, j’enchaînerai sur un marathon en avril à Paris, Hambourg, Londres ou Rotterdam… je ne sais pas encore.
Quelles seront justement vos visées chronométriques, en 2007, sur marathon ?
J’ai réalisé cette année à Paris mon record personnel en 2h10’50’’. Alors, en 2007, j’aimerais tout simplement faire mieux pour tenter de me placer par rapport aux minima des Jeux olympiques de Pékin. Pour améliorer mon chrono, il faut que je perfectionne ma gestion de course. Au marathon de Paris, par exemple, les lièvres avaient réalisé un excellent travail. Un premier avait mené le groupe de tête jusqu’au semi et un second jusqu’au 30ème kilomètre. Je sais pertinemment que, si je suis seul à partir de la mi-course, ce sera beaucoup plus compliqué. En même temps, j’ai pris l’habitude de me surprendre. En 2006, je pensais faire 2h11 ou 2h12 et j’ai fait 2h10. Alors, moi, en 2007, je signe tout de suite pour passer sous 2h10’, même en 2h09’59’’. Je serais heureux de m’offrir un tel chrono… je ne suis pas trop gourmand !
Propos recueillis par Paul Miquel pour www.athle.com