Ben07 a écrit :Lol je suis certain que des gars à 10.30 au 100m dans un virage peuvent être quasi aussi performant que des gars à 10.10 au 100m, cela reste un exercice très particulier qui demande à être travaillé spécifiquement. Le principal soucis pour moi et de pouvoir lancer CL de manière bien plus efficace les derniers relais le montrent.
Oui c'est certain que le sprint en virage est quelque chose de spécifique. Les plus anciens, comme moi, se souviendront de Claude Piquemal dans les années 60 dont la presse disait "qu'il courait aussi vite en virage qu'en ligne droite". C'était sans doute un peu exagéré (ah la presse...

), mais toujours est-il que Piquemal était un vireur de premier ordre et qu'il ne craignait personne au monde dans le troisème relais du 4X100 français de l'époque.
Après question "bien lancer Cricri", je reste perplexe. Certes un "passeur" qui arrive vite sur lui peut sans doute lui permettre de se lancer plus efficacement, mais Biron ou John ne sont quand même pas des "tortues". Et puis il me semble que l'on peut tirer le maximum d'un passage, quels que soient les athlètes et leurs spécificités, en travaillant beaucoup sur les marques.
Après, dans le cadre d'un relais qui se cherche et cherche encore sa composition optimale, la tentation "d'assurer" les passages est grande, ne serait-ce que pour éviter une catastrophe. Alors ça ne m'étonne pas trop que Christophe ne soit pas pas lancé de façon optimale. Mais à mon avis, dans ces conditions, ce serait le cas avec n'importe quel "passeur".
"Ben07" a écrit :La pseudo tradition française a pour moi moi disparu depuis longtemps...
Elle date d'il y a plus de 50 ans... De l'eau a donc coulé sous les ponts. Et puis à l'époque il y avait quand même aussi un ensemble de sprinters de qualité, au moins au niveau européen. Piquemal et Delecour avaient fait le doublé sur 100m aux CE de 1962. Laidebeur, Genevay, Berger ou plus tard Fenouil n'étaient pas des cadors mais certainement pas des "charettes" non plus. Puis Roger Bambuck est arrivé, pour le coup un sprinter de niveau mondial.
Disons que la décision de travailler plus spécifiquement et intensément le relais au début des années 60 a fait que les français se sont remis au niveau de leurs adversaires, (surtout européens) voire les ont souvent dépassé. Et puis la concurrence mondiale (hors Europe et USA) était moins grande qu'aujourd'hui.
Alors tradition... Je pense surtout qu'en 50 ans tout a changé...