Les Kenyans en démonstration...


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La B.
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Date du message : Saturday 30 October 2004 à 11h38


Les courses de Saint-Pol-Morlaix constituent l'une des dernières grandes épreuves hors stade pour les athlètes africains en général, et Kényans en particulier, qui rentrent ensuite au pays pour quelques semaines de repos. Face à de tels coureurs, les régionaux devront donc probablement se contenter des places d'honneur.
De nombreux participants viendront courir leur unique épreuve de l'année, sans doute une bonne proportion des quelque 9 000 participants et autant seront là pour encourager des connaissances, des proches, mais également pour admirer les talentueux coureurs kényans qui devraient précéder dans la logique les athlètes de l'Est : « Saint-Pol-Morlaix est une classique incontournable de fin de saison pour les Kenyans et l'accueil y est vraiment sympa » souligne Danielle Poli, team manager de Rueil Malmaison. « La course est assez ouverte par rapport aux épreuves de septembre où on peut désigner facilement le vainqueur avant la compétition. La plupart des Kényans sont rentrés au pays, car il ne restera plus que deux épreuves internationales en région parisienne, Boulogne en particulier. Ils ont en général un visa de trois mois. Mais au bout de 8-9 semaines, il est grand temps de se reposer, car ils veulent courir tous les dimanches. Nous devons alterner longues et courtes distances afin de les ménager. Novembre est pour eux signe de repos avant la préparation de leurs épreuves nationales de fin décembre à mi-février ». Et le championnat de cross national est un véritable championnat du monde : « Les coureurs qui entrent dans le top 50 s'en sortent très bien ensuite en Europe. Ils reviennent en général au début mars ». Ainsi la Russe Elena Tikonova (1 h 13' 50), seconde au marathon du Mont Saint-Michel, derrière la marraine de l'épreuve Corinne Raux, les deux Ukrainiens Sergeï Zachepa (4e en 2003) et Evgueni Sirotine (3e en 2003, sur le 10 km cette année) au même titre que les Kenyans Shadrak Mutéri (semi) et Gidéon Mitei (10 km) font partie du team de Danielle Poli qui avec le Brestois Gwénaël Vigot, le Normand Denis Prudhomme et le Paris sport club présentent une bonne dizaine d'athlètes de haut niveau sur chacune des deux épreuves. Dur de se placer pour les Régionaux dans ce contexte surélevé ? Non, une aubaine, au contraire, pour se faire un record surtout pour une seconde expérience comme Vincent Siou, entraîneur à Haute-Bretagne athlétisme avec Jo Beaufils, et récent vainqueur du S'MI Ouest-France, le 10 octobre dernier à Tout Rennes Court, en 1 h 08 mn 36 : « C'est l'occasion d'approcher 1 h 07 mn avec un objectif à 1 h 06 mn d'ici un an. Il y aura un bon groupe dans ce créneau. C'est une chance, mais vu la qualité du plateau, ce serait une belle performance de rentrer dans les 10 premiers ». C'est une nouvelle expérience pour le pur Léonard de Landivisiau, qui tentera son 1er marathon à Paris en avril 2005. Vincent Siou n'oublie pas son rôle d'entraîneur des cadets-juniors et espoirs dans la capitale bretonne. Il attend beaucoup d'Elsa Delaunay qui devrait approcher les 37', de Jérémy Hubert vers les 32'-32'30 et son petit frère cadet, Benjamin en moins de 35'.