Les chantiers de M. Amsalem...


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Date du message : Sunday 5 December 2004 à 22h27


Bernard Amsalem, réélu à la tête de la présidence de la Fédération française d'athlétisme au terme de l'assemblée générale qui s'est tenue vendredi et samedi à Vichy, se trouve avec de nombreux dossiers entre les mains.

Nouvelle direction technique nationale, redressement de l'élite, développement de l'athlétisme... Le président sortant va devoir se mettre très vite au travail, car la tâche est grande, et pourrait l'être encore plus si Paris obtient, en juillet prochain, l'organisation des jeux Olympiques en 2012.

- DTN: Le directeur technique national (DTN), Robert Poirier, prend sa retraite. "Je dois me rapprocher du ministère, a prévenu le Normand de 53 ans peu après son élection. Pour cela, il y a des délais incompressibles de procédures d'environ un ou deux mois" pour trouver un successeur à Poirier.

M. Amsalem souhaite un homme (ou une femme) suffisamment jeune pour faire deux mandats (8 ans). Ce dernier devra aussi être capable de travailler en étroite collaboration avec son président qui a déjà expliqué qu'il s'impliquerait dans les affaires du DTN.

A Vichy, les gens de l'athlétisme étaient perplexes sur la personne qui pourrait tenir ce rôle. Le président prétend avoir reçu quelques "candidatures spontanées, mais qui n'ont pas le profil". Il se dit aussi que le ministère surveillera de très près le choix du DTN.

- Elite: Le soufflet des résultats flamboyants des Mondiaux-2003 est vite retombé l'été dernier aux JO. Les deux médailles de bronze olympiques obtenues en Grèce ont tout juste fait oublier le zéro de Sydney-2000. Athènes a surtout marqué la faillite de l'élite (Arron, Baala, Barber, Hurtis...).

Pour redresser la barre, le président proposait une ligue professionnelle, avec un directeur de l'élite "en tandem" avec le DTN. Le rôle était pensé pour Stéphane Diagana, par ailleurs élu au comité directeur. Le refus de ce dernier oblige le président à redéfinir le poste en le plaçant sous le DTN et non plus à ses côtés. Il lui faut surtout trouver quelqu'un de "très haut niveau" en athlé "qui ne s'est pas trop éloigné" de ce sport. Pas facile.

- Jeunes: L'augmentation du nombre de licenciés profite essentiellement aux catégories très jeunes (poussins, benjamins) et vétérans. L'érosion se situe chez les futurs seniors (cadets, juniors). Samedi dans son discours, le DTN a relevé la baisse du niveau chez les juniors en montrant les résultats dans cette catégorie au niveau international. En une Olympiade, la France a perdu neuf finalistes et onze médaillés dans les grands rendez-vous juniors. L'avenir passe pourtant par ces juniors.

- Opposition: Rarement l'opposition n'aura été autant présente au sein même du comité directeur, à l'issue de l'élection des 37 membres de cet organe ce week-end à Vichy. Opposant déclaré, l'ancien DTN François Juillard compte une quinzaine d'appuis. Le président et ses troupes seront surveillés par cette opposition "constructive mais vigilante", promise par Juillard.

- Entraîneurs: l'Olympiade passée a vécu de nombreuses tensions entre la DTN et les entraîneurs personnels. Conflits de tous ordres qui ont surtout desservi les athlètes qui devaient souvent gérer des situations périphériques tendues lors des grands rendez-vous au lieu de se concentrer sur leur propre préparation. Le président a promis de faire plus de place aux entraîneurs personnels.

- Dopage: la France n'a pas à se gargariser des révélations américaines, qui laissent penser à des filières parfaitement organisées et toujours en avance de quelques années sur la détection. Pendant quatre ans, l'athlétisme française a perdu quelques éléments sur ce front antidopage (Chouki, Dessaulty, Chaussinand, Cheval...). Ces cas, qui paraissent être des choix individuels, prouvent que le travail d'éducation et de prévention est encore grand au sein de la FFA.