JO: Leroux sévère envers les relayeuses françaises
sam 28 aou, 1:39 PM
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ATHENES (Reuters) - Ancien entraîneur des relayeuses françaises, Philippe Leroux juge très sévèrement leur troisième place en finale olympique alors qu'il les avait menées au titre mondial à Paris en 2003.
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"Leur chrono de 42"54 est nul. Et paraît-il, il est la conséquence d'un résultat technique plus que médiocre. Bref, l'ensemble est une contre-performance notoire. Ce bronze est une petite médaille. Et au passage, merci aux Etats-Unis et à Marion Jones d'avoir manqué un relais", a-t-il déclaré à Reuters samedi.
"Jamais depuis 2001, la France n'avait été dépassée pas d'autres équipes européennes", a ajouté Philippe Leroux, actuellement en train de faire des allers et retours entre Bordeaux et Salon-de-Provence où il vient à sa demande d'être muté comme cadre technique régional.
De son camion de déménagement, ce Parisien a suivi la finale sur une radio périphérique et a avoué "déception, amertume et colère".
"Si Robert Poirier ne m'avait pas viré et s'il avait distribué des fessées à ces stars, nous n'en serions pas là. Nous sommes champions du monde en 41"78 et avec du travail en vue des Jeux olympiques, nous pouvions envisager à la fois la médaille d'or et un chrono proche de 41"50."
"MAUVAISE DECISION"
Fin juin, en désaccord avec Robert Poirier, directeur technique national, Philippe Leroux, 52 ans, en poste depuis mars 2001, avait été limogé.
Philippe Leroux fut remplacé par un binôme composé de Laurence Bily, multiple championne de France sur 100 m, déjà en charge du relais 4x100 m masculin, associée à Maguy Nestoret, directrice technique adjointe et ancienne sprinteuse.
"Je ne remets pas en cause le travail de Laurence. Elle a fait du bon travail alors qu'il n'était pas évident de reprendre en aussi peu de temps ce relais en main", dit Leroux, avant de s'arrêter particulièrement sur le cas de Christine Arron.
"Avec Christine, on a voulu jouer un hypothétique résultat en individuel alors qu'aux Jeux olympiques, jamais personne n'a rien fait en individuel. Robert Poirier a eu tort de donner crédit à leurs revendications. Il a pris la mauvaise décision en les laissant privilégier l'individuel", dit-il.
"Quand j'entends Christine vouloir avoir des prétentions sur 100m et sur 200m, je dis qu'elle est en plein rêve. En voulant doubler, elle est totalement sur la lune. A vouloir courir plusieurs lièvres à la fois, on n'en attrape aucun", résume-t-il.
"Aujourd'hui, j'entends qu'on semble se satisfaire de voir dans le dernier relais Christine partir derrière pour arriver devant. Si elle daignait se préparer comme il se doit, elle partirait devant pour arriver devant."