L'homme est un singe qui court vite


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Stathled
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Date du message : Wednesday 1 December 2004 à 12h09


La capacité à courir vite, et surtout longtemps, aurait été un élément déterminant de l'évolution des premiers humains. Un genre de fuite en avant?

Après la grosseur de la boîte crânienne, après le fait de se tenir debout, voici un autre élément qui nous distinguerait des singes: la course à pied. Et mieux encore, la course d'endurance. Selon deux chercheurs américains, celle-ci aurait commencé il y a 2 millions d'années... et nous continuons de courir le marathon, quoique pour d'autres raisons.

Certes, bien des chercheurs ont appuyé dans le passé sur l'importance de la course: plus les australopithèques pouvaient courir vite, plus ils pouvaient attraper des proies... ou éviter de devenir eux-mêmes des proies! Vu sous cet angle, la course était, pour ces pré-humains à peine dressés sur leurs pattes de derrière, une extension de l'apprentissage de la marche.

Mais Dennis Bramble, biologiste à l'Université de l'Utah, et Daniel Lieberman, de l'Université Harvard, vont plus loin dans la dernière édition de la revue Nature: c'est tout le corps humain qui s'est adapté en fonction de la course :

- des talons plus épais
- un crâne mieux équilibré au bout de la colonne vertébrale
- un crâne qui, de surcroît, est ainsi irrigué par le sang qu'il évite la surchauffe
- des vertèbres plus larges qui agissent comme absorbeurs de chocs
- des ligaments qui ont évolué pour servir de ressorts, également face aux chocs causés par une course
- et, bien sûr, de plus longues jambes.

S'ils n'avaient pas appris à courir, les humains auraient certes appris à marcher, mais ils auraient conservé des jambes plus courtes et une posture plus arquée, plus proche de leurs cousins singes.

Ceux qui, parmi les embranchements des australopithèques et autres Homo erectus ayant conduit jusqu'à nous, n'ont pas développé cette capacité à courir sur de longues distances, seraient disparus au fil des âges.

Aujourd'hui encore, bien que les humains soient battus au sprint par de nombreux animaux, ils demeurent remarquablement résistants pour des courses de longue durée. Davantage que la plupart des mammifères à l'exception des chiens, des hyènes et des cheveaux. Les humains sont de véritables «machines à courir», selon la définition du Dr Bramble. Un avantage déterminant, dans la savane africaine, où il fallait peut-être parcourir de grandes distances pour épuiser un animal ou trouver une carcasse abandonnée par les prédateurs.

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Stathled
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Date du message : Wednesday 1 December 2004 à 12h11


D'où des éléments de réponse de la domination kenyano-éthiopienne...

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mama
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Date du message : Wednesday 1 December 2004 à 13h24


Je ne crois pas que ça explique la domination kenyane et/ou éthipienne car à l'époque de l'austalopithèque ou de l'homo erectus, la végétation n'avait rien à voir avec celle d'aujourd'hui et on pouvait aussi trouver la savane dans l'hémisphère nord. Enfin je crois, c'est cequi était écrit dans l'histoire du climat que j ai du lire pour les cours

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roms
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Date du message : Wednesday 1 December 2004 à 13h55


Mama tu devrais lire d'autres ouvrages.
Certes la végétation avait à cette époque une répartition méridienne différente de celle que l'on peut observer aujourd'hui, mais elle était relativement la même.

Par contre je pense aussi que le racourcis vers la domination Kenya/Ethiopie en demi fond est un peu trop précipité.Certe il ya des surement des facteurs génétiques qui expliquent cette domination, mais pas seulement car dans ce cas comment expliquer que les autres pays Africains proches de l'ethiopie et du Kenya ne soient pas aussi compétitifs en course à pied?
Ou comment expliquer la domination des sprinters et sprinteuses Jamaïquain, ou des sprinteuses des Bahamas, par rapport aux sprinters et sprinteuses venant des Antilles Françaises qui sont seulement à quelques centaines voir dizaines de KM des pays cités précedemment?
D'autres facteurs entrent en jeu à mon avis, même si je suis d'accord sur le fait que la domination Kenyane et Ethiopienne peut s'expliquer par des prédispositions physiques et génétiques pour la course à pied.

Mais je ne maitrise pas assez le sujet pour en dire plus.

www.athlepassion.fr.vu

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Darwin
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Date du message : Wednesday 1 December 2004 à 14h06


Coucou, on découvre ma théorie avec un siècle de retard ?

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roms
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Date du message : Wednesday 1 December 2004 à 14h13



C'est pas faux mon chère Darwin!!!

www.athlepassion.fr.vu

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Tonio
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Date du message : Wednesday 1 December 2004 à 19h01


Donc, si j'ai bien tous compris, plus on court longtemps, plus on court en endurance et l'on serait des Ultra-runners bipéde avancé sur les autres Quel bond en avant pour nous Et dire qu'il y en a qui disait que l'Ultra-distance ce n'était pas de l'athlétisme

Dit donc les primates, il va falloir ce mettre à la course au-dela du marathon, si l'on en deduit les deux chercheurs

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bruno
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Date du message : Thursday 2 December 2004 à 06h54


Par contre je pense aussi que le racourcis vers la domination Kenya/Ethiopie en demi fond est un peu trop précipité.Certe il ya des surement des facteurs génétiques qui expliquent cette domination, mais pas seulement car dans ce cas comment expliquer que les autres pays Africains proches de l'ethiopie et du Kenya ne soient pas aussi compétitifs en course à pied?
Ou comment expliquer la domination des sprinters et sprinteuses Jamaïquain, ou des sprinteuses des Bahamas, par rapport aux sprinters et sprinteuses venant des Antilles Françaises qui sont seulement à quelques centaines voir dizaines de KM des pays cités précedemment?
la culture ,les préocupations du moment sont d'autres éléments qui font que l'athlé est plus développé ds ces pays
mais il y a surement en tanzanie,au burundi et autres pays voisins un potentiel inexploité pour plein de raisons:guerre, famine, sida, manque de structure..
pour les antilles les records des iles françaises ne sont pas si éloignés que ça des records des iles voisines
le niveau de vie, la culture(anglaise),le fait que les jeunes doués partent aux us ou l'athlé est un moyen d'intégrer une université inabordable pour des gens de condition modeste sont qq éléments de réponses pour explique la diférence de densité entre les différentes iles

Mais je ne maitrise pas assez le sujet pour en dire plus.[/quote]

bruno

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Observateur S.
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Date du message : Thursday 2 December 2004 à 08h33


ben justement, les pays de l'Afrique de l'Est (ajouter Somalie, Tanzanie, etc ...) n'ont pas la même morphologie que ceux qui sont de l'autre côté de la montagne, en afrique de l'ouest (sprinters), dont descendent les noirs d'Amérique, Bahamas, Jamaïque et nos Antillais, c'est donc bien une question de génétique.

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Elias
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Date du message : Thursday 2 December 2004 à 17h00


Oui , c'est pour commenter le premier texte de "stathled", nul doute que la recherche en paléonthologie a beaucoup progressé ces dernières années, cependant il faut rester prudent, en effet, le raisonnement décrit dans l'article est analogue à la "demonstration par l'absurde" utilisée par les mathématiciens. Le problème est de savoir si oui ou non, ce type d'argumentation donne des résultats fiables en biologie. Ce n'est pas évident car si en mathématiques, on part d'une conclusion vraie pour arriver à des "données" ou des hypothèses logiques, en biologie, et surtout dans des disciplines comme la paléonthologie, ce raisonnement nous conduit souvent à argumenter ce qu'on a envie de prouver et ce qui n'est pas forcément la réalité scientifique! Exemple : Si l'Homme n'était pas endurant dans la course à pieds, on aurait utiliser le même raisonnement et choisir les arguments qui conviennent pour prouver le contraire de ce qu'on a prouvé concernant "l'endurance de l'Homme et son origine"!

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bououou
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Date du message : Friday 3 December 2004 à 16h42


tout a fait, tout a fait