L'après Coupe d'Europe : Chevallier « satisfait »


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stathled
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Date du message : Monday 20 June 2005 à 14h01


Franck Chevallier, directeur technique national (DTN) depuis avril, s'est déclaré dimanche «satisfait» du comportement des équipes de France à l'issue de la Coupe d'Europe disputée à Florence.

Au-delà des résultats - 2e place pour les hommes, 4e pour les femmes -, le DTN a retenu «l'état d'esprit» du groupe, de bon augure pour une saison qui connaîtra son point culminant avec les Xes Championnats du monde à Helsinki, du 6 au 14 août.

Lequipe.fr : Un exemple de cet état esprit ?
Franck Chevallier : Aujourd'hui (dimanche), je voudrais retenir Laurence Manfredi (poids) pour sa combativité. Elle rentre septième sur le prévisionnel et elle sort quatrième. D'ailleurs, toutes les filles se sont accrochées.

En position d'être reléguées samedi, elles finissent tout près du podium.
F. C. : On s'en sort plutôt bien. Si ça n'avait pas été le cas, avec les forfaits pour blessures, j'aurais pu nourrir des regrets. On aurait notamment aimé avoir Eunice Barber.

Et au niveau des ténors présents ?
Christine Arron, Ronald Pognon, Ladji Doucouré, Linda Khodadin ont été à la hauteur de leur réputation, avec des chronos de haut niveau international. On a une école sur les haies, en sprint.

Il manquait seulement Mehdi Baala...
La règle est la même pour tous. Mais, pour les athlètes susceptibles d'être médaillés aux Mondiaux, des aménagements par rapport à leur préparation ont été prévus. Il faut prendre en compte leurs obligations, leurs demandes. Il y a aussi des réciprocités. C'est ainsi que Mehdi viendra aux Championnats de France à Angers (15 au 17 juillet), où Tahri, qui a disputé le 5000 m à Florence pour l'équipe, sera présent mais ne courra pas.

Pourquoi ne pas avoir retenu un athlète de 1500 m sur 3000 m ?
L'an dernier, Benhari s'était bien comporté en Coupe d'Europe (3e sur 5000 m). Mais c'est vrai que le 3000 m s'est couru très lentement avec un sprint long dans le dernier tour. Dans ce domaine, les Espagnols sont redoutables.

Il y avait 16 nouveaux sélectionnés. Comment se sont-ils intégrés ?
Les nouveaux se sont bien comportés. La génération des Mondiaux juniors de Santiago du Chili (2000), celle des Doucouré, Pognon, a pris la tête de l'équipe. Elle est conquérante, ne se prend pas au sérieux et les jeunes sont entraînés dans cette dynamique.

Que vous inspire à ce sujet la chute des Britanniques ?
On voyait les Britanniques en difficultés depuis quelques années. Et comme leurs équipes juniors, espoirs n'étaient pas suffisamment fournies en talents, la source s'est tarie. Pour nous, c'est une chance d'avoir du renouvellement qu'on peut injecter dans l'équipe.

La faiblesse des concours est récurrente ?
R: «Ca fait quelques années qu'il est urgent de faire quelque chose pour les concours. Pourquoi en Allemagne, en Pologne, il y a des écoles dans certaines disciplines? Techniquement, on a un niveau correct. C'est aussi une question de gabarits. Au niveau du physique, chez les filles notamment, il y a beaucoup de travail à effectuer».

Où est passée l'école de la perche ?
A la perche, on a connu une génération exceptionnelle. Après Jean (Galfione), c'est difficile. Mais on a quatre gars à 5,50 m qui se bagarrent pour deux places aux Championnats d'Europe espoirs».

Stathled (tiré de lequipe.fr).