Kevin Sireau, la nouvelle star


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Olivier
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Date du message : mardi 12 août 2008 à 20h56


Le 12/08/2008
C'est la nouvelle star du cyclisme sur piste mondial. Kevin Sireau, 21 ans, est le fer de lance du sprint français régénéré. Champion du monde en vitesse par équipes et vice-champion du monde en vitesse individuelle, deux médailles olympiques lui tendent les bras. Et dire qu'il y a quatre ans, adolescent, il ne s'intéressait pas du tout aux Jeux d'Athènes!

«J'ai d'abord fait ce que font tous les jeunes: du football», raconte l'Orléanais en se lançant dans l'un de ses grands éclats de rire qui illustrent son épanouissement. Plus besoin de le pousser pour qu'il se décrive: «J'ai voulu changer pour un sport individuel, pourtant, personne n'avait fait de vélo dans ma famille.» L'école de cyclisme d'Issoudun l'a accueilli, puis Philippe Bodier, son CTR, l'a initié à la piste. «Et là, j'ai découvert la vitesse et l'adrénaline qu'elle procure!»

Il a commencé à s'intéresser véritablement à son sport après ces J.O. de 2004 qui lui étaient passés par-dessus la tête, en entrant au pôle France à Hyères, où l'a attiré Daniel Morelon après l'obtention de son BEP d'aménagement de l'espace (horticulture). «J'ai vu tout de suite quel était l'enjeu d'un pôle France, se souvient-il. Déjà, j'étais grand par rapport aux autres, plus gringalets.» Kevin Sireau, 1,88m pour 90kg, en impose encore, même dans la cour des grands du sprint, dorénavant.

Il est le «Monsieur plus» de la vitesse par équipe, positionné en relayeur entre Grégory Baugé, le démarreur, et Arnaud Tournant, le finisseur, que Mickaël Bourgain est susceptible de suppléer le cas échéant. «Ici, aux J.O., la vitesse par équipes est mon objectif numéro 1 car nous maîtrisons vraiment notre sujet, tandis qu'en vitesse individuelle, je sens avoir encore une marge de progression», indique Kevin.

Collectivement, les Français sont favoris, le 15 août, jour de l'ouverture du vélodrome. Individuellement, Sireau est un challenger du champion du monde britannique Chris Hoy. «Je l'ai déjà battu, rappelle-t-il toutefois. Il n'y a pas de raison pour que je ne le batte pas de nouveau. Le seul au monde que je n'aie pas encore battu, c'est Théo Bos (le Néerlandais champion olympique à Athènes, NDLR). Je ne pense qu'à la victoire. Les Anglais ont dominé les championnats du monde, mais j'espère qu'ils ne seront pas aussi performants ici que chez eux, à Manchester.»

Une part d'insouciance transpire chez Kevin. «C'est très émouvant d'être au village olympique et d'avoir participé à la cérémonie d'ouverture, dit-il. J'ai très soif d'or. Ce sera plus tendu qu'au championnat du monde. Mais je ne ressens pas trop de pression. En tout cas, je ne me vois pas du tout comme une star des J.O.» Et pourtant, il est à deux doigts de le devenir.