ALAIN25 a écrit :Et Paris...2024....ça devrait coûter moins cher étant sur place... si les critère sont encore plus haut...on devrait prévenir les "potentiels" ciblés.
Certains vont ils sacrifier une partie de leur jeunesse pour ne rien obtenir au bout ! Peut-être se consacrer à leurs études ou se contenter du plaisir à évoluer en club avec les copains/ines.
Je crois qu'il faut voir les choses en face. D'abord, aussi difficile soit la situation des athlètes français devant ces minimas très élevés, ceux de l'IAAF l'étant presque autant que ceux de la fédé elle ne l'est pas donc pas beaucoup plus que celle des athlètes étrangers, et même beaucoup moins que celles d'autres sportifs (Boxe, judo, haltérophilie...) où un seul représentant par pays/catégorie est autorisé, et de surcroit après que chaque pays ait gagné sa place lors de compétitions ciblées.
Les compétitions internationales et le sport en général ont beaucoup changé en quelques dizaines d’années. Comment comparer les JO d’aujourd’hui avec ceux d’il y a 50-60 ans quand des continents entiers étaient quasi étrangers au sport de haut niveau ? Comment comparer le sport essentiellement amateur d’alors avec celui de plus en plus pro de notre époque ? L’organisation des JO par une ville coûtait énormément moins cher qu’aujourd’hui, mais en revanche ne rapportait pas grand chose…
A cause de tout cela aujourd’hui on limite forcément la participation, et le grand rassemblement fraternel du sport a de plus en plus tendance à être supplanté par de supers championnats du monde où seul le top de l’élite est convié. Et la tendance ira, je pense, en s’accentuant avec resserrement des épreuves et du temps, suppression d’épreuves pour les grands sports traditionnels et remplacement des « vieux petits sports » par d’autres plus « fun »… et nettement plus bankable.
Alors comment se situent les sportifs au milieu de tout ça ? Là encore je crois qu'il faut éviter les anachronismes et considérer que leur mentalité s’adapte plus ou moins à la situation. Il ne faut pas oublier que beaucoup de ceux qui peuvent ambitionner d’être sélectionnés aux JO sont des pros ou des semi-pros. Alors le rêve de gloire olympique, ou de simple participation, existe bien entendu toujours (avec d’ailleurs les retombées financières directes et indirectes qui vont avec...
), mais je pense que ce n’est plus comme hier l'unique objectif d’une carrière, en tout cas pas de nature à faire abandonner prématurément le sport de haut niveau si l’espoir est déçu. Et beaucoup devront apprendre à se passer de ce Graal désormais presque inaccessible.
Les JO-spectacle réservés à une super élite, tout le monde s’y habituera, même les athlètes. Après on peut évidemment regretter la tournure des choses.