Jan Ullrich pose son vélo? A qd le marathon de Berlin?


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ed_guerrouj
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Date du message : mardi 27 février 2007 à 22h41


Ca fait du bruit...
Je pense que c'était un gars très fort, et qd il gagne le tour de france à 23 ans montre qu'il a des qualités exceptionnelles. Après il y a tout le reste, comme le disent bien ses articles, c'est du gâchi...

HAMBOURG (AFP) - Le cycliste Jan Ullrich,seul Allemand à avoir jamais gagné le Tour de France, a annoncé lundi qu'il mettait fin à sa carrière de coureur professionnel tout en rejetant avec virulence les lourds soupçons de dopage qui pèsent sur lui.

"Je mets fin aujourd'hui à mon activité de cycliste professionnel" mais "je reste dans le cyclisme", a dit le sportif âgé de 33 ans, lors d'une conférence de presse très suivie dans un hôtel de Hambourg (nord), la ville où il avait poursuivi sa carrière cycliste après la fin de la RDA.

Lisant un long discours, devant un gigantesque portrait le représentant au sommet de sa gloire, en vainqueur du Tour 1997, il a annoncé sa reconversion en "consultant et représentant" de l'équipe autrichienne Volksbank, une formation de deuxième rang.

"J'ai énormément réfléchi" avant de prendre cette décision, a dit le sportif né à Rostock (ex-RDA), qui a assuré être en "grande forme" et avoir "sept propositions" de la part d'équipes cyclistes, dont certaines professionnelles.

"Je n'ai jamais triché de toute ma carrière", a déclaré Jan Ullrich, sobrement vêtu d'un costume noir et d'une chemise blanche.

Il a dit n'avoir "toujours pas compris" son exclusion du Tour de France le 30 juin 2006, quelques heures avant le départ. "Ma vie sportive s'est écroulée" ce jour-là, a affirmé le champion olympique sur route 2000.

Dans une intervention qui a souvent pris les allures de règlement de comptes avec les médias et les instances internationales du cyclisme, Jan Ullrich a estimé qu'il avait été "condamné avant d'être jugé."

"J'ai l'impression d'être un criminel alors que je n'ai jamais rien fait de mal", a-t-il assuré, refusant de répondre aux questions à la fin de sa déclaration. Il devait encore s'exprimer lundi soir sur la chaîne télévisée allemande ARD.

Le sportif, dont la rancoeur pointait souvent derrière le ton blagueur et l'apparente décontraction, a été particulièrement sévère avec son "très cher ami" Rudolf Scharping, ancien ministre de la Défense devenu président de la Fédération allemande de cyclisme (BDR). "Des hommes comme lui ne font pas de bien au vélo", a asséné Ullrich.

Le double champion du monde du contre-la-montre (1999, 2001) était sans équipe cycliste depuis son licenciement à l'été 2006 par T-Mobile pour son implication supposée dans le réseau de dopage sanguin du docteur espagnol Eufemiano Fuentes, et la perte de sa licence suisse.

Ullrich a toujours nié connaître le Dr Fuentes, dont le procès doit débuter cet été.

L'ancien chef de file de T-Mobile, marié et père d'un enfant issu d'une précédente liaison, a rejeté la validité de la plainte pour escroquerie dont il fait l'objet en Allemagne, en l'absence d'une législation antidopage, ainsi que la procédure qui le vise en Suisse, où il réside désormais.

"Au début, toute cette affaire était pénible, maintenant elle n'est plus que triste. C'est une descente aux enfers à laquelle nous assistons aujourd'hui", a commenté l'ancienne présidente de la Fédération allemande de cyclisme, Sylvia Schenk.

Karl Link, champion olympique de poursuite par équipes en 1964, a pour sa part jugé "bon qu'il mette un point final" à sa carrière, mais a mis en garde quant à l'avenir de Jan Ullrich: "Il ne faut pas le laisser s'occuper de jeunes coureurs. Je pense pour ma part qu'il est impliqué dans ce scandale de dopage."

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Ed Guerrouj, neurone droit
- Impossible Is Nothing -

Message modifié le mardi 27 février 2007 à 22h44 par ed_guerrouj

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ed_guerrouj
Webmaster - Fondateur d'Athled

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Date du message : mardi 27 février 2007 à 22h41


Cet article dit tout!

Jan Ullrich, l'histoire d'un gâchis

A 33 ans, Jan Ullrich, le prodige de Rostock, a mis un terme à une carrière lancée en 1995 et qui n'a pas tenu toutes ses promesses.

Il restera comme l'un des plus jeunes vainqueurs du Tour de France, en 1997. Son combat toujours perdu ensuite contre Lance Armstrong a témoigné du manque de sérieux d'un coureur qui n'a jamais pu confirmer des débuts professionnels étourdissants.

Bien des coureurs se contenteraient du palmarès de cet Allemand, champion du monde amateurs à 20 ans en 1993, vainqueur du Tour de France à 23 ans, six fois sur le podium et jamais plus mal classé que quatrième (2004), avec sept victoires d'étapes à la clé.

Son manque de discipline récurrent ne l'a pas empêché de gagner la médaille d'or olympique de la course en ligne en 2000 à Sydney, de se parer du maillot de champion du monde du contre-la-montre à deux reprises (1999 et 2001) et de gagner le Tour d'Espagne (1999) et le Tour de Suisse (2004 et 2006).

Ce palmarès enviable ne serait pas synonyme de gâchis s'il ne s'était agi de lui, coureur fascinant de puissance, dont personne ne doute qu'il a été le "plus gros moteur" de sa génération.

Enfant élevé seul par sa mère, cet Allemand de l'Est ne s'est jamais totalement remis de son brutal changement de statut.

N'ayant jamais vécu dans l'aisance, il a découvert l'opulence après son succès dans le Tour de France.

En 1997, surclassant Richard Virenque ou Marco Pantani, il a réussi là où ses compatriotes Dietrich Thurau ou Rudy Altig, les deux autres grandes stars du cyclisme allemand, avaient échoué.

VITRINE MAGIQUE

Sa marge de manoeuvre semblait si grande que les plus illustres des vainqueurs du Tour de France, Eddy Merckx ou Bernard Hinault, pronostiquaient alors qu'il serait le premier à gagner six Tours de France.

En quelques semaines, Jan Ullrich était devenu un phénomène, la vitrine magique d'un sport devenu populaire dans son pays grâce à lui, celui parvenant à convaincre la télévision allemande à devenir le deuxième plus gros diffuseur du Tour de France après France Télévision, l'icône de la société T-Mobile, le sponsor de (presque) toute sa carrière.

Dès 1998, le jeune Allemand s'est perdu dans les fastes de sa renommée, cédant à toutes les sollicitations, ne respectant pas une hygiène de vie compatible avec celle d'un champion de son rang.

Au printemps, il était apparu bouffi, plus gros de 14 kilos et dès lors son parcours s'est résumé en deux parties immuables chaque année: pendant la première, il luttait contre une surcharge pondérale, gommée miraculeusement à quelques jours du départ du Tour de France. Durant le mois de juillet, bien que faisant illusion, il n'est plus jamais parvenu à l'emporter.

Ses cinq deuxièmes places lui assuraient toutefois une image et un salaire identiques.

Tout le temps du règne de Lance Armstrong, son antithèse, Jan Ullrich est resté son principal adversaire, parvenant à le faire douter dans le seul Tour de France 2003, sans réussir à le dominer. Quand l'Américain avait la science du détail et de la perfection, lui n'a jamais accepté de combattre ses points faibles, par exemple travailler sa cadence de pédalage notamment dans les cols.

Sans doute l'Allemand a-t-il commis l'erreur de ne jamais se remettre en cause, de rester fidèle à des hommes qui n'avaient aucune prise sur lui, son entraîneur Peter Becker ou son directeur sportif Rudy Pevenage.

DERNIER DOSSARD

Il fallait aussi tenir compte de son appréciation de son métier: "Le cyclisme est ma passion mais je ne peux y sacrifier toute ma vie", a-t-il dit un jour.

Version quelque peu corrigée lundi matin pendant sa conférence de presse: "Le cyclisme est toute ma vie et je ne vais pas le quitter."

Il a accepté des fonctions de consultant auprès de la modeste formation autrichienne Volksbank mais n'agrafera plus jamais un dossard à son maillot.

Son dernier dossard date donc du mois de juin, de sa victoire dans le Tour de Suisse qui promettait un match sensationnel avec Ivan Basso pour le succès dans le Tour de France 2006.

La sensation est intervenue la veille du prologue quand ces deux coureurs, impliqués dans la ténébreuse affaire Puerto, ont été priés de rentrer chez eux.

Licencié par son équipe T-Mobile, lourd d'un passé douteux, d'un contrôle positif aux amphétamines en 2002 et d'un manque de sérieux devenu chronique, Jan Ullrich n'a pas trouvé un nouvel employeur et a été contraint de mettre un terme à sa carrière.

Poursuivi par la fédération Allemande pour "escroquerie", il avait accepté de donner son ADN à la justice allemande durant l'hiver afin de vérifier si les poches de sang saisies en mai dernier dans le cabinet du docteur Fuentes sont bien les siennes.

Les résultats à venir relèveront de l'anecdote.

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Ed Guerrouj, neurone droit
- Impossible Is Nothing -

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Maurin GUAY
Boss d'Athled

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Date du message : mercredi 28 février 2007 à 10h39


en tout cas, c'est loin de faire le même effet que la retraite d'un El Guerrouj, ou diagana

Maurin GUAY

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