Interview Jean-François Pontier


Message

Stathled
Visiteur


Date du message : Saturday 20 March 2004 à 10h22


Jean-François Pontier, coordonnateur national du demi-fond et du cross, ne se berce pas d'illusions sur les chances françaises aux Mondiaux-2004 de cross-country, samedi et dimanche à Bruxelles. En revanche, à un an des Championnats du monde 2005, organisés à Saint-Galmier, près de Saint-Etienne, les athlètes tricolores seront représentés dans toutes les catégories et sur toutes les distances, contrairement à la sélection restreinte présentée l'an dernier à Avenches (Suisse).

Q: La quantité à défaut de qualité donc?

R: "La stratégie de la Fédération cet hiver a consisté à ne pas mettre la pression sur les athlètes. Il est normal, en une année olympique, que beaucoup donnent la priorité à la saison estivale et se préparent en fonction. Ainsi, El Himer et Sghyr, deux de nos meilleurs spécialistes de cross, visent une sélection sur le marathon aux JO. Et les échéances du printemps approchent avec les marathons de Paris, Londres et Rotterdam. En contre-partie, nous avons sélectionné le maximum de catégories. L'idée est d'aguerrir nos athlètes pour (les Mondiaux de) l'an prochain."

Q: Parmi les ténors, Bouabdellah Tahri, le spécialiste du 3000 m steeple, a manifestement fait un choix différent?

R: "Bob Tahri fait un petit pari cet hiver. Il a une bonne préparation foncière. Il a un peu décalé sa saison. Il n'a pas beaucoup disputé de cross dans sa carrière, mais c'est un bon joker et il peut créer une belle surprise dans le cross court car il va courir frais. Chez les messieurs, c'est notre meilleure chance avec El Hassan Lahssini, le champion de France, qui vise une place parmi les dix meilleurs en cross long."

Q: Votre objectif, ce sont les compétitions par équipes?

R: "C'est de conserver notre rang dans le trio de tête des nations européennes. Nous connaissons la valeur des Africains, notamment des Ethiopiens et des Kényans. Ils ont un tel réservoir qu'ils peuvent être présents au plus haut niveau en cross et sur piste. Leurs athlètes, parce qu'ils sont aussi beaucoup sollicités, ont des carrières plus courtes que les Européens. Mais il est certain qu'il existe un fossé entre l'Europe et l'Afrique."

Propos recueillis par Astolfo CAGNACCI

Stathled