Gérard Fremaux, le responsable du plateau du meeting de Liévin, a encore réussi l’exploit d’attirer de nombreuses stars pour cette nouvelle édition. Et si les regards samedi seront particulièrement tournés vers Hicham El Guerrouj et Eunice Barber, il faudra aussi observer les performances des Baala, Arron, Hurtis ou encore Feofanova. Du spectacle en perspective… Interview.
Sport24.com : Pouvez-vous présenter le plateau de cette nouvelle édition du meeting de Liévin ?
C'est un beau plateau, relativement équilibré avec une dominante demi-fond parce qu'on aura trois courses de très haut niveau avec le 1.000 m (Baala), le 1.500 m (Maazouzi, Tahri, Saidi-Sief, Rui Silva) et le 3.000 m (El Guerrouj). Je pense que le demi-fond va aussi permettre de faire monter l'ambiance dans le stade. En général, c'est plus sur ce type de course que le public s'enflamme et cela devrait être positif pour les autres épreuves puisque l'ambiance sera très chaude. Chez les femmes, sur 60 m, Il y aura trois de nos quatre relayeuses françaises avec Christine Arron, Muriel Hurtis et Sylviane Félix. A la perche, on verra aussi la recordwoman du monde Svetlana Feofanova face à la recordwoman de France Vanessa Boslak. Et il y aura également notre championne du monde Eunice Barber à la longueur.
Sport24.com : Le gros «coup» de cette année, c'est quand même la venue d'Hicham El Guerrouj…
Il y a Hicham et aussi Eunice (Barber) comme tête d'affiche. C’est vrai qu'il y a le côté exclusivité avec Hicham puisque ce sera sa seule sortie de l'hiver, tout comme Mehdi (Baala) d'ailleurs. Je pense que c'est une preuve de la valeur du meeting.
Sport24.com : On avait aussi parlé de la venue de la Suédoise Carolina Klüft…
Oui, cela ne c'est pas fait. Elle va sauter en Allemagne. Alors peut-être ne veut-elle pas rencontrer Eunice Barber, je ne sais pas, je n'ai pas de raison précise là-dessus mais malheureusement elle ne sera pas là.
Sport24.com : Dans ce plateau, on remarque la présence de la plupart des meilleurs athlètes français…
Oui, je me suis d'ailleurs plaint suffisamment longtemps de ne pas avoir comme les Anglais une base nationale forte au niveau des athlètes présents. Quand vous avez chez vous une base de niveau international, ça permet déjà d'avoir les fondations du meeting. Là, on a la chance, après les championnats du monde de Paris, d'avoir des gens qui non seulement vont vite mais sont aussi médiatiques. On profite et comme on est en France, on ne va pas se priver d'inviter les meilleurs français.
Sport24.com : Les forfaits de Marc Raquil et Stéphane Diagana sont le seul petit regret…
Pour Stéphane, on sait qu'il est un peu fragile donc la course en salle, ce n'est pas toujours évident. Marc, lui, a dû gérer tellement de sollicitations médiatiques qu'il n'a pas eu l'occasion de s'entraîner à nouveau suffisamment tôt. Ce que je lui souhaite maintenant, c'est de repenser à l'athlétisme au maximum et de se reconcentrer sur les Jeux Olympiques.
Sport24.com : Autre événement du meeting, les adieux de Frankie Fredericks, l'un des chouchous du meeting…
Frankie est chez lui à Liévin et cela sera, maintenant c'est sûr, sa dernière apparition ici. Mais on l'invitera peut être avec Merlene Ottey pour le vingtième anniversaire du meeting (en 2007).
Sport24.com : Pour la plupart des athlètes présents, c'est une bonne répétition avant les championnats du monde de Budapest…
Oui, là c'est idéal parce qu'on est à six jours des championnats du monde. D'un côté, il y en a qui ont choisi l'option compétition et qui seront là. Malheureusement, il y en a d'autres qui ont choisi l'option repos ou «pas de prise de risque» et qui donc, «à cause» des championnats du monde, ne seront pas là.
Sport24.com : D'après vous, l'objectif du meeting cette année est-il de récupérer la place de premier meeting mondial en salle ?
Notre premier objectif, c'est que les gens aient envie de venir et qu'ils se disent «vivement l'année prochaine» en sortant du meeting. Ce n'est pas spécialement la recherche de points parce qu'en définitive, on se rend compte que c'est une affaire de statisticiens. L'année dernière, on n'a pas eu un total terrible, par contre les gens sont partis du stade super contents parce qu'il y avait eu des luttes d'homme à homme, des Français qui avaient gagné… Maintenant, si en plus de contenter tout le monde et de faire un beau meeting, on repasse en tête du classement, on ne va pas cracher dessus.