Interview Bryan Cantero


Message

Demi-fondu74
Visiteur


Date du message : Saturday 19 May 2012 à 21h58


Interview de Bryan Cantero réalisée pour Culture Athle et Athled, avec l'aide d'Eole

Champion de France Elite en salle sur 1500 mètres, Bryan Cantero poursuit son ascension dans la hiérarchie du demi-fond français du haut de ses 21 ans. L’athlète de l’AS Aix-les-Bains semble avoir franchit un nouveau cap depuis sa rentrée à l’INSEP en septembre dernier, sous la houlette de Jean-Claude Vollmer. C’est dans ce nouveau cadre qu’il poursuit sa progression. Un cadre idéal qui pourrait l’emmener cet été aux championnats d’Europe…

Culture Athle : Bonjour Bryan, tu viens de réaliser une très bonne rentrée aux Interclubs sur 1500 mètres en 3'43’’09, où en es-tu dans ta préparation pour la saison estivale ?

Pour ma rentrée aux interclubs, l’objectif était de courir tout seul au train sur un rythme de 3’42-3’43. Le chrono est donc conforme avec ce qu’on s’était fixé avec mon entraîneur. Après la saison indoor, j’ai réalisé une grosse phase de foncier et on a aussi insisté sur le renforcement musculaire. Là on va commencer à attaquer vraiment les séances spécifiques avec un peu plus de qualitatif. Juste avant cette rentrée j’avais couru quelques séances de rythme du genre 8x500m ou 10x400m. Je ne suis pas parti en stage ce printemps car mon entraîneur préférait que je réalise toute ma préparation à l’INSEP vu que nous avons de très bonnes structures ici.

Un peu plus tôt dans la saison, tu es devenu champion de France Elite en salle, qu’as-tu ressenti pour ton premier titre en Elite ?

Ca fait plaisir, c’est d’ailleurs mon premier titre sur 1500m car en cadet et junior je n’étais jamais monté sur la plus haute marche du podium, j’avais toujours finis deuxième. Je suis très content de ce titre même si je suis conscient qu’il manquait les principaux favoris. C’est quand même une belle reconnaissance. Je savais que Grégory Beugnet était le favori et qu’il allait prendre ses responsabilités. J’ai fait ce que j’avais à faire, je me suis callé derrière lui et j’ai attaqué dans la dernière ligne droite. Ca a marché pour moi, tant mieux ! La semaine avant j’étais tombé un peu malade donc je n’arrivais pas très serein à Aubière.

Tu es aussi à l’aise sur la piste, en salle ou en cross-country, est-ce que tu as une préférence pour une de ces trois disciplines ?

Ma préférence va clairement à la saison estivale, c’est la plus prestigieuse. Après j’aime bien aussi la saison en salle, 3 ou 4 compétitions et un championnat me suffisent bien. Je n’aime néanmoins pas trop être enfermé et je trouve que les séances en salle sont plus éprouvantes qu’à l’extérieur. C’est assez dur pour respirer et c’est parfois même un peu étouffant. Ca fait plaisir dès qu’on retrouve la piste en plein air. Cette année pour l’instant j’ai réalisé plus de séances en salle qu’à l’extérieur car ce printemps on a eu beaucoup de vent et de pluie. On a la chance d’avoir une piste en salle de 340m donc on en profite.

Tu as intégré l'INSEP depuis cette année, comment te sens-tu dans ta nouvelle vie parisienne ?

Je me sens bien, j’ai trouvé un nouvel équilibre. J’ai un nouveau coach avec de nouvelles méthodes. Je m’entraîne plus dur et je trouve que l’entrainement est plus complet. Je fais beaucoup de musculation et de renforcement musculaire. Ma foulée a bien évoluée. Au niveau extra-sportif, tous les moyens de récupération sont à notre disposition avec les kinés et le staff médical et la nourriture est saine. C’est parfait pour avoir une démarche de haut-niveau, si tu es sérieux il n’y a pas de raison pour ne pas réussir.
Le seul petit point négatif c’est que je n’ai pas de groupe d’entraînement, je m’entraîne seul avec mon coach Jean-Claude Vollmer. Il s’occupait de la préparation physique de Mehdi Baala et de quelques athlètes mais cela faisait plusieurs années qu’il n’entrainait plus d’athlètes à plein temps. Jean-Claude Vollmer a entraîné auparavant Mehdi Baala, Bob Tahri et Nadir Bosch donc il a beaucoup d’expérience. De plus, j’apprécie son approche scientifique, il me fait par exemple passer des tests sur tapis pour déterminer notamment ma VO2 max ou mon seuil lactique.

L'année passée, tu avais tenté ta chance aux Etats-Unis à l’Université d’Arkansas, qu'est-ce que tu as retenu de cette expérience ?
...

La suite de l'ITW c'est par ici.

« La piste est l'image de l'infini, sur lequel chaque coureur découpe sa distance favorite. » Jean Giraudoux