INTERVIEW / BENOIT "Z" : « Exorciser le forfait olympique »
05 novembre 2004 - Rédaction
Remis de son élongation au mollet, le Français Benoît Zwierzchiewski participera dimanche, pour la première fois, au marathon de New York. Une manière pour lui « d'exorciser le forfait » des Jeux Olympiques d'Athènes.
Le forfait des Jeux est-il totalement digéré ?
C'est la meilleure manière d'exorciser le forfait olympique. S'il y avait une course à faire après les Jeux c'était bien celle-là. C'est le marathon à faire, une épreuve de référence. Quand on dit que l'on fait de la course à pied, même ceux qui ne sont pas connaisseurs demandent généralement si l'on a couru le marathon de New York.
C'est donc un lot de consolation ?
Plutôt une revanche. Car j'avais vraiment beaucoup investi dans la préparation olympique. J'avais le potentiel de gagner une médaille olympique, de faire briller les couleurs françaises, ce qui est le top dans une carrière. Les blessures interviennent souvent au moins bon moment, peut-être parce que l'on prend des risques face à la grandeur de l'événement. Erreur ou pas ? C'est maintenant le départ d'un nouveau cycle. Il y a des Jeux dans quatre ans.
Qu'attendez-vous de cette première sortie new-yorkaise ?
On sait que ce n'est pas une course rapide comme Londres ou Chicago, avec des longues avenues et des faux plats sur la première partie. Mais on disait bien que Paris n'était pas rapide et j'ai prouvé le contraire (2h06:36. le 6 avril 2003, record d'Europe égalé). Il faut voir si je serai dans le coup après 15 miles (24e km). J'ai à coeur d'être dans les cinq premiers. Et une fois que l'on vise le Top 5 tout est possible...
Propos recueillis par l’AFP