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Posté le 19/03/2004 à 17h36 par Stathled
Des objectifs :
Ce qui est juste chez le collégien est aussi juste pour tous les coureurs.
- Découverte et maîtrise de différentes allures (lent, moyen, vite)
- Courir de plus en plus vite en restant en équilibre
- Se déplacer le plus vite possible sur une distance ou à partir d’un temps donnés
Des moyens :
- Parcours variés en gymnase
- Parcours variés en nature
- Vitesse
- Des parcours plus longs en nature mais fragmentés et variés
Ce qui implique que l’entraîneur suit les athlètes qu’il entraîne ; s’il ne peut pas courir il prend un vélo, ou il trouve un parcours où il peut les voir et donner ses consignes.
On aura compris qu’une pédagogie, un entraînement adaptés devront alterner ou combiner systématiquement des exercices de longue, moyenne, ou de courte durée à des intensités et avec des récupérations variables. De plus, une fois acquis la maîtrise des différentes allures, il sera judicieux de faire également varier l’intensité au cours d’un même exercice.
Par exemple, pour réaliser un exercice à 85% de VMA, on peut très bien proposer une partie à 80%, une autre à 90% et une autre à 85%.
Cette dernière remarque est fondamentale, car il faut obliger le jeune, à chaque fois, à réguler ou contrôler l’intensité des exercices qu’il réalise. Ces situations permettent des progrès beaucoup plus rapides, tant au niveau du contrôle des allures, bien sûr, qu’au niveau de l’adaptation physiologique.
Comme dans tout phénomène d’apprentissage, le plus important est d’enrichir les expériences individuelles en confrontant le jeune, et donc son organisme, à une multitude de repères à chaque fois différents, mais jamais très éloignés les uns des autres.
Des règles de fonctionnement :
- S’entraîner en groupe
- Développer d’abord la vitesse (et la force)
- La quantité de travail utile n’intervient qu’après un accroissement des vitesses de déplacement
- Faire, faire bien, faire plus vite
- La récupération est au minimum égale au temps d’effort
Je n’ai pas parlé du secteur bas du secteur aérobie ; de l’Endurance qui est bien sûr toujours présent dans les échauffements et les récupérations surtout, occasionnellement en tant que tel.
Pour clore le débat sur la notion de durée, la recherche du développement de la puissance du système aérobie chez le jeune ne nuit pas au développement de la capacité à durer.
En effet, si l’on a le souci de développer le rendement et l’efficacité d’un système, il est possible, à partir d’un exercice à une vitesse donnée, d’en maintenir une puissance moindre plus longtemps. Par contre, l’inverse n’est pas vrai.
Conclusion
L’universalité du cross-country, qui ne nécessite pas d’infrastructures spécifiques, n’est plus à démontrer. Elle pourrait même être accrue en l’incluant au programme des jeux Olympiques d’hiver par exemple, ce qui permettrait à certains pays désarmés devant l’ampleur des investissements des jeux Olympiques d’été, d’accéder à l’Olympisme.
C’est la seule épreuve naturelle de détection en athlétisme car :
- elle permet le brassage d’une grande population
- elle est facilement accessible
- elle ne nécessite pas d’apprentissage
- elle rassemble l’ensemble des qualités spécifiques à l’athlétisme qui n’est pas une activité facile :
(adaptabilité, équilibre, patience, persévérance, engagement + qq qualités physiques de base endurance, force, vitesse).
- Le cross-country dans le club d’athlétisme en France
Enfin, il faut constater que dans la réalité du club d’athlétisme en France un athlète sur deux ou trois pratique le cross-country. Certains clubs sont même spécialisés dans cette discipline, ce qui ne se retrouve quasiment pas pour les autres épreuves de l’athlétisme.
D’ailleurs, qu’attendent les présidents de clubs pour réclamer un classement national par points des crossmen pour que eux aussi participent au classement national de leur club avec cette spécialité.
Noël Tijou, Lucien Rault, Jacky Boxberger, Radhouane Bouster, Paul Arpin, Annette Sergent, Pierre Lévisse, Cyril Laventure, Thierry Watrice, Thierry Pantel, Abdellah Behar, Driss El Himer.
Avec un rappel :
Le jeune n’attend pas seulement de son entraîneur des exercices à réaliser, un chrono pour l’évaluer.
Il a besoin en même temps de repères et d’explications pour donner un sens à son activité.
L’objectif est donc vaste et à côté des éléments d’éducation que sont la maîtrise physique et physiologique, la réalisation des objectifs, il s’agit aussi de développer des éléments d’auto-éducation (connaissance de soi, prise de risques, collaboration, confrontation).
A côté du développement des qualités fondamentales, il s’agit aussi de développer la PERSONNALITE.
Enfin, un jeune qui développe toutes ses qualités progresse dans les courses de distances.
Stathled
Posté le 19/03/2004 à 18h11 par Edito
Ils ne t'ont pas attendu.
Le problème de faire marquer des points pour les clubs avec du cross s'est toujours heurté à ceux qui prétendaient que, de cette manière, le même athlète marquerait 2 fois des points pour le club. C'est également pour cette raison que tous ceux qui ont essayé d'obtenir des barêmes de classement pour les relais ont échoué.
Mais rien n'est immuable: dans le grand projet de relance du cross-country, cette possibilité (faire compter les cross au classement des clubs figure) figure. Alors qui sait? c'est peut-être pour très bientôt, peut-être même pour le Comité Directeur du 3 avril ...