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Posté le 23/02/2004 à 14h11 par Elias
Deux questions se posent alors : sur la capacité de l’athlète à revenir à son plus haut niveau et sur la perte d’un titre mondial ou continental potentiel.
* Sur la capacité de l’athlète à revenir à son plus niveau, l’athlète " A " a du s’appuyer sur les exemples d’autres championnes (Privalova, Dreschler, …) pour se convaincre que cela était possible. Mais il faut préciser que le retour complet s’effectue plutôt sur un cycle de 2 ans et que ce retour est plus ou moins difficile selon les disciplines. En outre, cette année de " repos " lui sera peut-être profitable sur le plan de la santé après 4 années d’entraînement intensif et cette nouvelle vie lui apportera plus de détachement pour gérer sa carrière.
* Sur la perte d’un titre mondial potentiel : l’athlète A fait comme si cette année équivalait à une année perdue pour cause de blessure. Mais l’opportunité d’un tel titre se reproduira-t-elle dans 2 ans alors que de nouvelles rivales seront apparues ? En effet, l’année post-olympique est bien souvent une année creuse, où plusieurs grands champions prennent leur retraite et pour l’athlète qui n’a pas encore été championne du monde, c’est le moment de remporter son premier titre mondial, surtout si elle reste sur une dynamique positive depuis 1 ou 2 ans. Bref, les absentes ont toujours tort, et ne sont pas à l’abri d’une blessure les années suivantes : dans ce cas, cela lui fera plusieurs années blanches et elle regrettera peut-être cette année perdue sans être blessée. L’athlète B ne remplira peut-être pas ses objectifs, mais au moins elle aura l’impression d’avoir essayé.
En effet, la carrière d’une athlète est courte : certes une athlète peut courir au niveau international entre 20 et 35 ans environ, mais sa carrière au plus haut niveau avec des espoirs de médaille mondiale durera beaucoup moins longtemps. Il convient d’autant plus d’en profiter qu’à 35 ans, une femme a encore plusieurs années devant elle pour faire un ou plusieurs enfants. Il n’est pas impossible qu’une femme ait 2 ou 3 enfants en ayant eu le premier assez tard, ce n’est pas un problème de fécondabilité mais de tabou. Avant, les femmes avaient encore plusieurs enfants, passés 35 ans, mais c’est devenu tabou au 20è siècle alors que le suivi médical s’est amélioré.
Donc à moins d’avoir déjà réalisé un objectif et de contrôler parfaitement le moment de la maternité (l’idéal c’est d’être enceinte de 2 mois au moment des championnats pour bénéficier de l’effet dopant de la grossesse pour accoucher en mars de l’année où l’objectif a déjà été réaliser), je soutiendrais plutôt la situation 2.
Elias.