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Posté le 18/02/2004 à 11h36 par Stathled
Plusieurs responsables du sport grec ainsi que l'entraîneur du champion olympique du 200 m Constantinos Kenteris et de la vice-championne olympique du 100 m Ekaterini Thanou, ont démenti l'existence d'une filière grecque dans le scandale de la THG pointée du doigt par la presse britannique.
Cette affaire intervient alors que le procès de Victor Conte, patron du laboratoire californien BALCO, et de trois autres inculpés dans le scandale de distribution de stéroïdes, dont la THG, a commencé vendredi dernier devant le tribunal fédéral de San Francisco.
Selon des journaux britanniques, M. Conte avait écrit un courriel à un entraîneur dont le nom n'est pas cité pour lui annoncer la découverte d'un test de dépistage d'un produit qu'il lui avait fourni et lui demander d'en avertir "l'entraîneur des athlètes grecs X et Y, afin que personne ne soit testé positif".
Ce courriel envoyé en août 2002, fait partie des documents publiés par la justice américaine dans le cadre du procès, mais les noms des deux athlètes ont été effacés avant la diffusion, selon les journaux.
Christos Tzékos, l'entraîneur de Kenteris et Thanou était largement montré du doigt dans ces articles, mais celui-ci a qualifié les soupçons manifestés à son encontre d'"attaques immorales et couardes", menaçant de porter l'affaire devant les tribunaux.
Le président de la fédération grecque d'athlétisme, SEGAS, Vassilis Sevastis s'est lui aussi élevé contre les articles parus dans la presse britannique.
Pour sa part, le secrétaire d'Etat aux sports, Georges Lianis, a affirmé dans un communiqué que les athlètes grecs de haut niveau "sont soumis à des contrôles permanents et n'ont jamais été testés positifs". Il a néanmoins demandé à la justice d'ouvrir une enquête pour savoir si des Grecs étaient impliqués ou non dans le scandale BALCO.
Ce n'est pas la première fois que les athlètes grecs et notamment Tzékos et ses deux protégés sont au centre d'une polémique sur le dopage.
En novembre 2002 à Monaco, l'IAAF avait révélé avoir envoyé un "rappel à l'ordre" à la fédération grecque, se plaignant que les contrôleurs qu'elle mandatait avaient du mal à trouver les athlètes grecs pour effectuer des contrôles antidopage inopinés.
Le secrétaire général de l'IAAF, Istvan Gyulaï, qui reprochait à la SEGAS de fournir des informations "pas tellement utilisables", avait indiqué que "huit athlètes", notamment des Grecs, n'avaient pu être contrôlés inopinément en 2001 et "moins en 2002."
En décembre, des représentants de l'IAAF et de la SEGAS s'étaient réunis à Monaco pour clarifier ces problèmes et la réunion avait été jugée "constructive" par les deux parties.
Quatre mois plus tard, la SEGAS avait demandé des explications à Christos Tzékos sur un stage de Kenteris et Thanou au Qatar effectué sans l'autorisation de leur fédération qui les croyait en Crète.
Selon les règles de l'IAAF, les athlètes doivent communiquer leurs lieux d'entraînement, afin de pouvoir à tout moment subir des contrôles antidopage hors compétition, sous peine de sanctions.
M. Tzékos avait nié les accusations de la presse selon lesquelles les deux athlètes se seraient entraînés en secret afin d'éviter des contrôles surprises, soulignant que ses athlètes avaient subi avec succès trois contrôles l'année précédente. Mais le secrétaire d'Etat aux Sports avait exigé de M. Tzékos que ses athlètes s'entraînent désormais sur le sol grec.