Imprimer les messages du sujet "Un DTN qui vient de l'aviron et un DHP de l'athlétisme"


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Posté le 06/12/2021 à 20h13 par Eole

Franckche a écrit :
Eole a écrit :
Avons nous avancé depuis 2008 en fait ? (Cf ton rapport post pekin )
.

Vous avez le rapport !!!
A vous de me le dire, car mon avis est quelque peu ... faussé

Tu crois que celui d'un mec seduit (alors) par l'arrivee d'un lutteur vaut quelque chose ;)
Serieux, quelle gouvernance ...

.

Posté le 07/12/2021 à 11h31 par Franckche

L'article du Monde de ce matin ne me rassure pas !!!

Quand on renvoie la faute sur un autre ...

Article du Monde !
Paris 2024 la peur du bide.

Texte Yann Bouchez, Et Nicolas Lepeltier Illustrations Jim Stoten

"Emmanuel Macron l’a sèchement rappelé en septembre : aux Jeux de Paris, en 2024, la France devra figurer dans le top 5 des nations les plus médaillées. Un objectif que d’aucuns jugent déjà inatteignable, surtout après la mauvaise moisson à Tokyo. Plusieurs présidents de fédérations ne ménagent pas leurs critiques envers l’Agence nationale du sport, créée en 2019 pour doper la pratique de haut niveau. En ligne de mire, l’un de ses très controversés patrons, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de handball Claude Onesta.

Quatre présidents de fédérations sportives invités à dîner chez le premier ministre : la scène est rare. Pas de cravate, à l’exception d’un modèle rouge, unique fantaisie vestimentaire portée par André Giraud, le patron de la Fédération française d’athlétisme. En cette soirée du 7 octobre, Jean Castex souhaite une ambiance décontractée, à l’abri des caméras. Écouter, afin de tenter de dissiper le malaise. Car, après des Jeux de Tokyo décevants, le sport de haut niveau français a la gueule de bois.

Autour de la table s’installent André Giraud, donc, 74 ans ; Jean-Pierre Siutat, 62 ans, son homologue du basket-ball ; Philippe Bana, 64 ans, qui dirige le handball, et enfin Stéphane Nomis, 51 ans, ancien judoka international. Le plus jeune de la bande, président de la « fédé » de judo, sait, en chef d’entreprise, qu’il est de bon ton de venir avec un cadeau. Il offre à Jean Castex un dossard porté à Tokyo par Teddy Riner, la star des tatamis. Invitées, elles aussi, les patronnes du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Brigitte Henriques, 50 ans, et du Comité paralympique et sportif français (CPSF), Marie-Amélie Le Fur, 33 ans, complètent la tablée.

Tour à tour, chacun évoque ses motifs d’inquiétude : baisse du nombre de licenciés en raison de la pandémie, difficultés financières, autonomie des fédérations… Surtout, tous ont en tête l’échéance de Paris 2024. Ces « Jeux du centenaire », un siècle après ceux de 1924 déjà organisés à Paris, et pour lesquels la France a tant bataillé. Pendant deux semaines, le monde entier aura alors les yeux braqués sur la capitale. Chacun sait, autour de la table, qu’en haut lieu la réussite de l’événement sera notamment jugée à l’aune du nombre de médailles récoltées. Un critère peut-être réducteur, mais qui s’impose à tous. Même si, bien sûr, l’organisation, la qualité des infrastructures compteront également dans le bilan final. Il n’empêche : comme on mesure la santé économique d’un pays à son PIB, le poids des métaux fait office de thermomètre aux JO. Et la moisson de Tokyo, avec 33 podiums – pire bilan depuis les JO de Barcelone, en 1992 –, s’avère très inquiétante. Sauf miracle, l’objectif d’intégrer le cercle des cinq nations les plus médaillées, le fameux « top 5 » fixé par Emmanuel Macron, ne sera pas atteint. Tout le monde le sait, mais personne n’ose le dire trop fort. S’il est réélu en mai, le chef de l’État aimerait évidemment éviter le camouflet d’une clôture de « ses » Jeux plombée par un bilan sportif catastrophique.

Entre deux plats, ce 7 octobre, les langues se délient. Au cœur des ressentiments, l’Agence nationale du sport (ANS), une structure créée en 2019 et justement sortie du programme de l’ex-candidat Macron. Sa mission officielle : favoriser la pratique sportive, notamment le haut niveau. Autour de la table, un absent de marque aimante les critiques : Claude Onesta, nommé par le gouvernement manageur de la haute performance à l’ANS. En clair, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de handball (de 2001 à 2016), où il a connu d’incroyables succès à la tête des « Costauds » puis des « Experts », a la charge d’engranger un maximum de médailles dans deux ans et demi à Paris. Ce soir-là, à Matignon, « les patrons de la fédération de judo et d’athlétisme se sont livrés à une attaque en règle d’Onesta, lui reprochant beaucoup de choses sur la forme, témoigne un des participants. Ils avaient besoin de vider leur sac. Jean Castex a écouté, et surtout arrondi les angles. »

Les invités quittent Matignon peu avant minuit. Mais la discussion avec le premier ministre se poursuit jusque dans la rue. Il faut dire que Jean Castex, proche de Claude Onesta, connaît très bien tous ces sujets : avant d’être nommé à Matignon, il était le « M. JO » du gouvernement et président de la fameuse agence. Au même titre qu’Emmanuel Macron, il sait qu’il sera à coup sûr tenu pour responsable d’un éventuel échec en 2024....

Posté le 07/12/2021 à 11h33 par Franckche

... Voilà quatre ans que le paysage sportif français a entamé une mue compliquée et douloureuse. À l’automne 2017, Laura Flessel, alors ministre des sports, charge Claude Onesta de faire un état des lieux du haut niveau. L’ancien coach rend ses conclusions en janvier 2018, dans la lignée de précédents rapports. Son constat : après avoir bien fonctionné, le modèle hérité des années 1960, sous l’impulsion du général de Gaulle après le fiasco, en 1960, des Jeux de Rome (zéro médaille d’or), stagne depuis une quinzaine d’années. Dans sa cure de jouvence, Onesta préconise la création d’une organisation autonome composée d’experts, pour mieux accompagner les sportifs de haut niveau. En clair, il propose de centraliser, sous son autorité, l’aide financière et le suivi des sportifs français à très haut potentiel, jusque-là prérogatives du ministère des sports. Avec, dans un coin de la tête, le succès de l’agence UK Sport. Après des Jeux d’Atlanta, en 1996, terminés au 36erang des nations et avec un seul titre olympique, le Royaume-Uni a créé cette structure tournée vers l’élite pour aider financièrement les meilleurs sportifs, ce qui lui a permis, depuis 2008, d’intégrer à chaque fois le top 5 des JO d’été. Et de réussir « ses » Jeux, à Londres, en 2012, avec 65 médailles, dont 29 en or.

En France, la naissance de l’Agence nationale du sport se fait au forceps. Le groupement d’intérêt public (GIP) réunissant l’État, les collectivités territoriales, le mouvement sportif et le monde de l’entreprise n’est créé qu’en avril 2019. « Le jour où on a obtenu les Jeux [le 13 septembre 2017], on aurait tout de suite dû mettre le ministère en ordre de combat. Rien n’a été fait. Pendant des mois, c’était silence radio, encéphalogramme plat. Au lieu de s’occuper des questions essentielles, ils ont créé cette agence », pilonne Patrick Karam, vice-président (Les Républicains) chargé des sports du conseil régional d’Île-de-France. Très vite, le monde sportif se demande quelles sont les attributions de chacun au sein de l’agence et, surtout, à quoi elle sert. La structure, aujourd’hui dotée d’un budget annuel de 305 millions d’euros, dont 110 millions pour la haute performance, devait simplifier et fluidifier les échanges entre les différents acteurs. Ses contempteurs l’accusent de n’être qu’une couche supplémentaire dans le mille-feuille du sport de haut niveau. Ni les frontières ni les missions ne sont claires pour personne. Un seul exemple : l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), l’une des principales usines à champions français, vieille de près d’un demi-siècle, garde sa propre direction et ne dépend pas de l’ANS. « Qui fait quoidans le sport français ? Tout le monde se pose la question », résume Philippe Bana. Serge Lecomte, patron de la fédération d’équitation, déplore une nouvelle « strate intermédiaire » qui « complique le paysage ».

À trois ans de Paris 2024, difficile de faire un premier bilan de l’ANS, si ce n’est d’avoir ravivé les guerres de territoire entre tous les acteurs. Comme si l’essentiel avait été mis de côté : préparer les athlètes dans les meilleures conditions. En 2018, Onesta annonçait une bourse garantissant 3 000 euros par mois aux sportifs de haut niveau à faibles revenus. Mais à l’été 2021, toujours rien. Juste avant les Jeux de Tokyo, il annonce à nouveau la promesse d’un soutien financier équivalent pour l’élite sportive française.

Sur le plan des résultats, l’ANS ne brille pas non plus. À Tokyo, Onesta visait une quarantaine de médailles, comme à Rio en 2016 (42). Il devra se contenter de 33 breloques. Une moisson sauvée in extremis par les sports collectifs (six médailles dont trois d’or) et le succès des athlètes paralympiques. Huitième nation mondiale, la France figure très loin de la Russie, dernier membre du top 5. Même les Pays-Bas et leurs 17 millions d’habitants ont fini devant les tricolores.

Le 13 septembre, Emmanuel Macron est venu mettre un coup de pression supplémentaire. L’ambiance était pourtant censée être à la fête. Le chef de l’État reçoit ce jour-là les médaillés de Tokyo à l’Élysée. Assistent aussi à la cérémonie les présidents de fédération, la ministre déléguée aux sports, Roxana Maracineanu, et, bien sûr, Claude Onesta. Après le temps des félicitations vient celui des bémols, du « en même temps » macronien. « Le bilan de ces Jeux n’est pas tout à fait au niveau que nous attendions », constate-t-il. Le président invite à faire « beaucoup plus », cite nos « voisins britanniques » qui « investissent aujourd’hui moins de crédits publics que nous » et « ont des résultats supérieurs ». Tout en assurant le soutien de l’État, il dit vouloir « concentrer les profils et disciplines à fort potentiel » et répète l’objectif d’intégrer le fameux top 5 des nations, que la France n’a plus atteint depuis les Jeux d’Atlanta...

Posté le 07/12/2021 à 11h35 par Franckche

... Emmanuel Macron ignorait-il qu’il parlait en terrain miné ? Et que ces paroles risquaient de brusquer ? Le lendemain, face à un début de polémique médiatique, son conseiller au sport, Cyril Mourin, a appelé des athlètes pour prendre la température. Auprès d’un président de fédération, il s’est même excusé pour certaines phrases maladroites. Mais à qui s’adressait Emmanuel Macron ? Aux sportifs qu’il avait en face de lui ? Aux présidents de fédération ? À sa ministre ? Ou, de manière indirecte, à Claude Onesta, qu’il avait vu juste avant son discours ? Un peu à tous, estime David Douillet, ancien secrétaire d’État aux sports, dans une sortie au vitriol sur RMC, le 18 septembre. « On a construit une usine à gaz, juge alors l’ancien judoka, parce que cette Agence nationale du sport, en réalité, on s’aperçoit qu’elle sert à rien. Si, pour recaser un certain nombre de personnes ou distribuer des salaires, j’en sais rien, mais en tout cas les résultats sont là : ils sont nuls. » Sollicité, le double champion olympique n’a pas souhaité en dire plus.

Dans la foulée du sermon présidentiel, Claude Onesta distribue quelques piques en public. Visés, notamment, l’athlétisme et la natation. Deux sports rois des Jeux, qui n’ont rapporté qu’une médaille d’argent chacun à Tokyo. Le 5 octobre, en conférence de presse, l’ex-entraîneur de handball déclare, à propos de la Fédération française d’athlétisme (FFA), plombée par ses résultats et des crises de management en interne : « Quand une voiture est dans le mur et qu’elle est cassée, qu’on ne me dise pas qu’elle n’est pas dans le mur, alors [maintenant] on va faire en sorte de la conduire à deux. » Il l’assure : « Ce n’est pas une mise sous tutelle, c’est un accompagnement. » Le président de la FFA, André Giraud, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions, n’a pas bien saisi la nuance. À Matignon, deux jours plus tard, il a rappelé à Jean Castex qu’il avait son permis de conduire et qu’on n’était pas à l’auto-école. Sur le site de la fédération, il s’est dit « exaspéré par ces attaques répétées et inutiles ».

Autant que l’ANS elle-même, c’est la méthode Onesta qui attire les critiques. Parmi les griefs adressés à cet électron libre, une forme d’autoritarisme, un management « bulldozer » et un côté « M. Je-sais-tout ». Dans la bouche d’un inspecteur général de la jeunesse et des sports parti à la retraite, cela donne : « Il fallait un chef fédérateur. Il est tout sauf ça. » Dans celle d’un dirigeant d’une grande fédération, qui préfère rester anonyme : « C’est quelqu’un qui semble d’abord être à votre écoute, mais qui en réalité n’en fait qu’à sa tête. Et qui, si vous n’obtenez pas de résultats, se pose en donneur de leçons. Il vous écoute, mais, par-derrière, il va vous assassiner. »Un patron de « fédé », sous couvert d’anonymat, parle d’une « formidable erreur de casting » : « On a mis un coach pas trop bosseur au milieu d’un truc… où il avait envie de parler, de régler ses propres comptes. » Serge Lecomte, le président de la fédération d’équitation, cingle : « Il a une vraie aura dans les sports collectifs. Mais dans les sports individuels, comme le nôtre, il n’existe pas. » Son homologue à la tête du golf, Pascal Grizot, s’étonne poliment que ses demandes de rendez-vous, il y a environ deux ans, avec le manageur de la haute performance n’aient reçu aucune réponse. Au-delà des fédérations, les relations compliquées de Claude Onesta avec l’ancien patron de l’Insep, Ghani Yalouz – remplacé, en septembre, par l’ex-judoka Fabien Canu –, n’étaient un secret pour personne. Il y a aussi eu parfois de la friture sur la ligne avec Roxana Maracineanu, la ministre déléguée aux sports, même si les deux concernés s’en défendent aujourd’hui .

Posté le 07/12/2021 à 11h37 par Franckche

... Claude Onesta est bien conscient de tout cet écosystème explosif, parfois hostile. Avec sa voix grave et rocailleuse à l’accent prononcé du Sud-Ouest, l’ancien coach appelle cela « les emmerdements ». Il en a vu d’autres. Chemise décontractée, sourire taquin, il nous reçoit, mi-novembre, dans son bureau aux murs vitrés, à Ivry-sur-Seine. C’est là, au 2e étage d’un bâtiment tout de brique et de verre, construit entre une école et un théâtre, que l’ANS a installé ses locaux. L’hôte prévient tout de suite : « Les médias, je les connais par cœur. » Il n’a pas vraiment envie de parler, mais ajoute, magnanime : « Je comprends que vous ayez besoin d’infos. » Alors, avant de discourir pendant trois heures, il glisse, en préambule : « Je ne veux pas, par des prises de parole pour lesquelles je me force, que ça génère des emmerdements. Même pas pour moi, parce que les conflits, les rancœurs, je m’en fous à un point… Mais je ne veux pas que le travail que l’on mène soit perturbé. » Il reconnaît aujourd’hui qu’il s’est embarqué dans cette nouvelle aventure « un peu naïvement » : « Quand vous ne connaissez pas toutes les subtilités de toutes les organisations, de tous les microcosmes, vous avez peut-être une lecture un peu superficielle des difficultés et des solutions. » Il se défend pourtant de vouloir imposer quoi que ce soit, mais s’il faut bousculer les choses pour changer, il le fera, assure-t-il. Le Toulousain préfère sourire des récriminations de certains dirigeants. « C’est un jeu de rôles. C’est des coquins, les présidents. Je les connais par cœur depuis quarante ans. Tous ! » À propos du président de la fédération de golf, sport dans lequel les Français n’ont pas encore brillé, il esquisse presque un mea culpa : « Oui, bien sûr, il faudra que je le voie. Mais pas plus que ça. La préoccupation des médailles ne fait pas apparaître le golf comme un interlocuteur principal. »
À 64 ans, le Toulousain, qui préfère souvent télétravailler la moitié de la semaine depuis sa région natale, se dit « en mission », « au nom de l’intérêt général ». Lui aime rappeler qu’il a déjà refusé à plusieurs reprises le poste de ministre des sports. Avec son palmarès long comme le bras, l’ex-entraîneur aurait pu continuer les lucratives conférences en entreprises. Il n’en donne désormais que « très occasionnellement ». Il ajoute : « Je n’ai aucun intérêt personnel » dans cette mission au sein de l’ANS. Si ce n’est un salaire mensuel de 10 000 euros net, sans la part variable, négocié par Roxana Maracineanu. La ministre, dans un courrier au contrôleur budgétaire et comptable ministériel en date du 26 avril 2019, que M a consulté, évoquait l’« envergure » du coach et justifiait l’enveloppe : « C’est sur ce niveau de rémunération – une fois l’Agence créée – que M. Onesta a accepté de s’engager. » Plusieurs membres de l’ANS ont connu des hausses sensibles de leurs rémunérations à leur arrivée, à l’instar du directeur général, Frédéric Sanaur, un trentenaire proche de Roxana Maracineanu, dont les émoluments (à peu près 10 000 euros également) ont fait toussoter du côté de Bercy.
Pour la défense de Claude Onesta, il faut bien reconnaître que le paysage sportif français n’a jamais été un long fleuve tranquille. Bien avant la naissance de l’ANS, les relations entre les fédérations et l’État ont souvent été compliquées, entre défense de prés carrés et accusations d’ingérence. Récemment, la gestion des affaires de violences sexuelles ou la réforme des conseillers techniques et sportifs – le gouvernement voulait réduire le nombre de ces agents de l’État détachés auprès des fédérations –, finalement avortée en septembre 2020 après deux ans de crise, ont tendu l’atmosphère. Claude Onesta n’y était pour rien. Mais sa méthode n’a rien arrangé, loin s’en faut.
Un échange d’e-mails inédit illustre les tensions que le personnage peut susciter. Le 28 mai 2019, une brève dans L’Équipe mentionne, sans donner d’explication, le départ de Florian Rousseau de l’ANS, où il venait d’arriver. Le triple champion olympique de cyclisme sur piste participait depuis plusieurs années, au sein de l’Insep, à un programme pour la haute performance. Il ne sera resté que quelques semaines auprès de Claude Onesta. Leur relation était devenue exécrable. Dans un e-mail du 29 mai 2019 envoyé à Rousseau et mis en copie à une quinzaine de personnes, « parce que ce qui vaut pour l’un vaut pour les autres », Claude Onesta assure avoir découvert la décision de l’ex-champion dans la presse. Il lui fait part de son mécontentement, avec, en guise de conclusion, cette phrase assassine : « J’espère que tu pourras encore mettre tes compétences au service du sport français… peut-être même qu’un jour tu sauras lui donner ton courage et ta loyauté. »

Posté le 07/12/2021 à 11h38 par Franckche

... Le 3 juin 2019, Florian Rousseau, par retour d’e-mail, répond qu’il avait averti le directeur général de l’ANS, Frédéric Sanaur. « Mon désir de participer à ce projet, écrit-il, ne peut toutefois me conduire à cautionner une politique managériale qui, en sus de ne pas être à la hauteur des objectifs visés, me paraît susceptible de desservir les intérêts du sport français. (…) Le ton de ta correspondance qui confine à la diffamation ainsi que sa diffusion à un large public sont parfaitement symptomatiques d’une médiocrité managériale évoquée plus haut. » Ambiance. « Ce qui se passe dans le vestiaire reste dans le vestiaire, balaie désormais Claude Onesta au sujet de ces courriels. Et l’alignement de toutes les têtes n’est pas indispensable dans la gestion de projet de performance. »
De cet accrochage, la ministre déléguée aux sports, Roxana Maracineanu, retient une simple « défense de territoires ». « À un moment donné, s’il y a une personne nommée, il faut lui faire entièrement confiance et puis ce sera à elle d’assumer les résultats », justifie-t-elle. Elle vante sa complémentarité avec Claude Onesta : lui l’ancien coach d’un sport collectif, elle l’ex-athlète d’un sport individuel. « On n’a jamais été autant unis », estime la ministre. Mais elle reconnaît aussi qu’elle l’appelle « systématiquement », après chacune de ses déclarations maladroites dans la presse et que « depuis trois ans, c’est compliqué de faire travailler les gens ensemble ». Après l’époque des bouleversements, elle veut croire que le plus dur est derrière elle. Mais le temps est compté. Dans moins de mille jours, la course aux médailles sera lancée.Trop court pour dénicher de nouveaux espoirs d’or : les athlètes français médaillables en 2024 – environ 350 sportifs, paralympiques inclus – sont presque déjà tous identifiés. « En deux ans, vous ne transformez rien », reconnaît Claude Onesta. Lui qui se voit architecte du nouveau modèle sportif français « pour les vingt ans à venir » en est réduit à agir dans l’urgence. L’objectif du top 5, fixé par Claude Onesta lui-même et martelé par Emmanuel Macron, serait plutôt pour les Jeux de Los Angeles, en 2028. Dans son discours du 13 septembre, le chef de l’État recommande ainsi de se « projeter sur le temps long ». Roxana Maracineanu, elle, a déjà fait ses calculs. Réalistes ou modestes, c’est selon. « Si on arrive à finir première nation européenne, ce sera super », s’enthousiasme la ministre. Elle précise quand même : « Je triche un peu, j’exclus les Anglais parce qu’ils ne sont plus dans l’Union européenne. » Compter sur la perfide Albion pour atteindre ses objectifs, voilà une conséquence inattendue du Brexit."

Posté le 07/12/2021 à 12h03 par DI92

Pour en revenir à l’athlétisme
Heureusement que les clubs aident les athlètes dans le cas contraire plus d’athlétisme
Il faut des personnalités compétentes à tous les niveaux
Arrêtons ces petites gué guerres et mettons nous au boulot

Posté le 07/12/2021 à 12h05 par DI92

Pour en revenir à l’athlétisme
Heureusement que les clubs aident les athlètes dans le cas contraire plus d’athlétisme
Il faut des personnalités compétentes à tous les niveaux
Arrêtons ces petites gué guerres et mettons nous au boulot

Posté le 07/12/2021 à 12h24 par Eole

Franckche a écrit : L'article du Monde de ce matin ne me rassure pas !!!

Quand on renvoie la faute sur un autre ...

Article du Monde !
Paris 2024 la peur du bide.

Texte Yann Bouchez, Et Nicolas Lepeltier .

Ouep
Onesta charge bien et le sujet est bien transféré comme il faut par des presidents de fede assez malins pour ca (ou sinceres et vraiment deconnectés , j'hesiterai presque..)
Par contre Onesta s'il veut continuer, va falloir qu'il descende un peu je pense..a moins que d'autres aient des vues sur son poste ..
Macron pourrait rappeler Benalla peut etre ?

.

Posté le 07/12/2021 à 13h59 par forumiste

Franckche a écrit : L'article du Monde de ce matin ne me rassure pas !!!

Quand on renvoie la faute sur un autre ...

Article du Monde !
Paris 2024 la peur du bide.

Texte Yann Bouchez, Et Nicolas Lepeltier Illustrations Jim Stoten

Cet ensemble d'organisation du sport est bien compliqué, et c'est un euphémisme ...

On connaît tous un peu ça à notre niveau. Je vois Papy ... Mamie veut qu'il réduise un peu l'entraînement, Papy me demande toujours des séances plus efficaces et aimerait même avoir un manager .

Posté le 07/12/2021 à 18h38 par Eole

forumiste a écrit :
Franckche a écrit : L'article du Monde de ce matin ne me rassure pas !!!

Quand on renvoie la faute sur un autre ...

Article du Monde !
Paris 2024 la peur du bide.

Texte Yann Bouchez, Et Nicolas Lepeltier Illustrations Jim Stoten

Cet ensemble d'organisation du sport est bien compliqué, et c'est un euphémisme ...

On connaît tous un peu ça à notre niveau. Je vois Papy ... Mamie veut qu'il réduise un peu l'entraînement, Papy me demande toujours des séances plus efficaces et aimerait même avoir un manager .

Et ton cousin qui lui file des seances dans ton dos

C est exactement ca en effet

Posté le 07/12/2021 à 22h04 par ben

Merci pour l'article !
Petite question au passage : la position au classement des médailles vous intéresse-t-elle?

Posté le 08/12/2021 à 01h32 par niquo

ben a écrit : Merci pour l'article !
Petite question au passage : la position au classement des médailles vous intéresse-t-elle?

Non.
Je préfère le classement des finalistes, plus représentatif.

Posté le 08/12/2021 à 13h12 par Franckche

DI92 a écrit : Pour en revenir à l’athlétisme
Heureusement que les clubs aident les athlètes dans le cas contraire plus d’athlétisme
Il faut des personnalités compétentes à tous les niveaux
Arrêtons ces petites gué guerres et mettons nous au boulot

J'aurais résumé ton propos à "Heureusement que les clubs existent, sinon plus d'athlétisme !!!"
Quant au boulot, tu/nous y sommes tous les jours

Posté le 08/12/2021 à 13h13 par Franckche

niquo a écrit :
ben a écrit : Merci pour l'article !
Petite question au passage : la position au classement des médailles vous intéresse-t-elle?

Non.
Je préfère le classement des finalistes, plus représentatif.

Idem, significatif de la santé d'une délégation, mais peu représentatif des attentes du grand public ... et des spécialistes que vous êtes

Posté le 09/12/2021 à 08h27 par Eole

Franckche a écrit :
DI92 a écrit : Pour en revenir à l’athlétisme
Heureusement que les clubs aident les athlètes dans le cas contraire plus d’athlétisme
Il faut des personnalités compétentes à tous les niveaux
Arrêtons ces petites gué guerres et mettons nous au boulot

J'aurais résumé ton propos à "Heureusement que les clubs existent, sinon plus d'athlétisme !!!"
Quant au boulot, tu/nous y sommes tous les jours

Au dela de la formule, ca pose tout de meme la question de savoir si c'est seulement les clubs qui font l'athle en France
Et a contrario que doivent ils faire pour ne pas en etre les derniers missionnaires
Enfin , que doivent ils faire ou arreter de faire ou de ne pas faire ...(eventuellement)

Sinon pour revenir a cet article , j'aimerai bien qu'un jour un journaliste decouvre et mette en lumiere aussi les tuyauteries de nos federations, leurs budgets, leurs organisations (internes , mais aussi reseau ligue, departemental)

Peut etre arriverait on a se rendre compte pourquoi ca ne marche pas entre la tete et la base aussi...

.

Posté le 09/12/2021 à 09h08 par philathle

Franckche a écrit :
niquo a écrit :
ben a écrit : Merci pour l'article !
Petite question au passage : la position au classement des médailles vous intéresse-t-elle?

Non.
Je préfère le classement des finalistes, plus représentatif.

Idem, significatif de la santé d'une délégation, mais peu représentatif des attentes du grand public ... et des spécialistes que vous êtes

Sûr que le classement aux points des finalistes est déjà bien plus représentatif des résultats d’une délégation à un championnat que le nombre sec de finalistes, lui-même plus représentatif que le nombre sec de médailles et surtout que cet horrible classement officiel des pays par médailles qui n’est en fait que le classement du nombre de médailles d’or, les autres ne venant que pour départager les ex aequo !

Après voilà, ça nous fait une belle jambe que de savoir analyser les choses plus en profondeur que le commun des mortels… D’abord, qui parmi nous, et bien sûr les athlètes en premier hein , n’est pas sensible à la notion de médaille ? Ensuite, bien entendu que dans leur rapport d’une compétition internationale, un DTN ou un DHP analyseront les résultats de façon fouillée, ce sera tout à leur honneur, et à la limite simplement leur travail. Ils seront peut-être entendus et compris de leur président, mais lequel aura par ailleurs bien du mal à défendre devant les médias, le grand public… et le ministre de tutelle un bilan de finalistes satisfaisant si le nombre de médailles est très faible.

C’est foncièrement injuste mais c’est comme ça. Je pense même que ce sera malheureusement toujours comme ça, et l’on n’y peut rien. Et au bout du compte, qui ne va pas préférer avoir 4 médailles dont 2 d’or et 8 finalistes plutôt qu’une médaille de bronze et 15 finalistes ?
Et l’on peut même aller au-delà. Combien pèsera dans la balance pour un DTN ou un président de fédé l’engagement d’un vrai travail de fond pour développer l’athlétisme de compétition, face à un bilan de médailles famélique aux JO ou CM ? Et même si tous les décideurs savent que la réussite de ce travail de long (voire très long) terme serait la clé de bien des choses, et que ce travail, au-delà des « yaka » est on ne peut plus ardu en regard de l’évolution de la société et des caractéristiques spécifiques de l’athlétisme.

Posté le 09/12/2021 à 10h17 par Eole

philathle a écrit :
Franckche a écrit :
niquo a écrit :
ben a écrit : Merci pour l'article !
Petite question au passage : la position au classement des médailles vous intéresse-t-elle?

Non.
Je préfère le classement des finalistes, plus représentatif.

Idem, significatif de la santé d'une délégation, mais peu représentatif des attentes du grand public ... et des spécialistes que vous êtes

Sûr que le classement aux points des finalistes est déjà bien plus représentatif des résultats d’une délégation à un championnat que le nombre sec de finalistes, lui-même plus représentatif que le nombre sec de médailles et surtout que cet horrible classement officiel des pays par médailles qui n’est en fait que le classement du nombre de médailles d’or, les autres ne venant que pour départager les ex aequo !

Après voilà, ça nous fait une belle jambe que de savoir analyser les choses plus en profondeur que le commun des mortels… D’abord, qui parmi nous, et bien sûr les athlètes en premier hein , n’est pas sensible à la notion de médaille ? Ensuite, bien entendu que dans leur rapport d’une compétition internationale, un DTN ou un DHP analyseront les résultats de façon fouillée, ce sera tout à leur honneur, et à la limite simplement leur travail. Ils seront peut-être entendus et compris de leur président, mais lequel aura par ailleurs bien du mal à défendre devant les médias, le grand public… et le ministre de tutelle un bilan de finalistes satisfaisant si le nombre de médailles est très faible.

C’est foncièrement injuste mais c’est comme ça. Je pense même que ce sera malheureusement toujours comme ça, et l’on n’y peut rien. Et au bout du compte, qui ne va pas préférer avoir 4 médailles dont 2 d’or et 8 finalistes plutôt qu’une médaille de bronze et 15 finalistes ?
Et l’on peut même aller au-delà. Combien pèsera dans la balance pour un DTN ou un président de fédé l’engagement d’un vrai travail de fond pour développer l’athlétisme de compétition, face à un bilan de médailles famélique aux JO ou CM ? Et même si tous les décideurs savent que la réussite de ce travail de long (voire très long) terme serait la clé de bien des choses, et que ce travail, au-delà des « yaka » est on ne peut plus ardu en regard de l’évolution de la société et des caractéristiques spécifiques de l’athlétisme.

J'aurais repondu a peu pres pareil. Maintenant la precisement le sport et les jo sont en train de devenir affaire d'etat avec cette echeance 2024 et ce referentiel medaille (tout au plus leur decompte global) sera l'etalon de la reussite de la politique de l'etat et des federations les plus actives en la matiere
"On" (athle) part deja avec un gros deficit (eleve difficile) , si on ramene des notes degueu a cette evaluation de 2024 ce sera juste une confirmation pour beaucoup , et comble d'injustice les bons resultats entrevus chez les jeunes depuis 10 ans mettront encore plus en lumiere des resultats seniors decevants.
Peut etre cependant avons nous une filiere d'excellence jeune, elle meme slerosante (ces maturites/precocites qui ne durent qu'un temps) ou cachant le vrai probleme de fond de detection, accueil, reception et fidelisation de talents dans l'athle avant ca (?)
Enfin perso j'en suis convaincu quand on voit ce que les sports co , football en tete et surtout, recupere dans les dits "quartiers", là ou pour notre part on reste de gentils formateurs et pedagogues , et encore.. ceci dans une version positive des choses

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Posté le 10/12/2021 à 11h35 par philathle

@Eole Bah oui, ça va « pressionner » dur dans les 3 ans qui viennent au fur et à mesure que ces JO approchent et que la crainte de ne pas y briller autant que « décidé » en haut lieu commence à devenir justifiée et à faire trembler pas mal de monde. En fait, tout sauf une surprise. Je me souviens d’un débat ici-même quand Paris a été désigné pour ces JO, avec certains qui espéraient que l’occasion donnerait matière à un effort considérable, voire une grande réforme du sport de compétition français, notamment en faveur des plus « fragiles », qui porterait ses fruits pour ces JO, mais aussi bien au-delà. Et d’autres, beaucoup moins optimistes, qui pensaient que ce serait comme d’habitude, certes beaucoup de grandes idées mais qui resteraient en l’état de projets minés par des priorités ponctuelles autres, et que tout le monde se réveillerait 2-3 ans avant l’échéance pour élaborer un bricolage plus ou moins efficace, en tout cas bien trop tardif, et qui permettrait de « sauver les meubles » avec un bilan médailles JO honorable, à mi-chemin entre l’habituel et ce qui était espéré. Evidemment on est pleinement dans ce second cas de figure…
Alors oui, l’athlé est on ne peut plus sur la sellette et, in fine, a bien plus de risques de « prendre cher » que de s’en sortir avec les félicitations du jury, et ce d’autant plus que c’est le sport n°1 des JO, et celui qui génère un ratio médailles/nombre de sélectionnés toujours très faible. Alors on ne sera pas seuls à être surveillés de près, et nos « amis » de la natation sont désormais dans le même sac, eux qui nous ont pris de haut, et pas toujours avec bienveillance, pendant 10-15 ans, forts de l’émergence successive de quelques grands champion(nes) sans posséder un fond bien plus consistant que le nôtre. Mais bon, c’est très loin d’être une consolation hein…

C’est sûr que nos cadets-juniors de premier plan, à un âge où l’on a généralement choisi son sport, tiennent bon an mal an leur rang au niveau international. Mais il n’y a rien d’exceptionnel non plus et si le niveau est généralement bon (mais là encore avec de gros trous), on ne trouve pas souvent un Sasha Zhoya (de plus pas formé en France…) ou un Jeff Erius. Après, au-delà des maturités/entraînements précoces, le passage au très haut niveau sénior, qui ne peut désormais se concevoir que dans un professionnalisme de plus en plus pointu et indispensable, se heurte aux éternels problèmes dont on a 1000 fois parlé.

Reste la base, c’est-à-dire l’accueil, la formation, mais aussi la fidélisation, des plus jeunes, vivier qui, c’est statistique, nous fournira d’autant plus de cadets-juniors performants qu’il sera important. Là aussi on a souvent débattu sur les difficultés des clubs, leurs insuffisances parfois, le rôle tenu par la fédé (ou que devrait tenir la fédé) etc…
Je suis bien évidemment d’accord avec toi que, sans même parler du foot hors concours, d’autres sports savent bien mieux que nous capitaliser dans « les quartiers », intéresser et fidéliser les jeunes, doués ou pas. Certainement que l’on passe à côté de bien des « pépites » qui font après les beaux jours d’autres sports. Toi qui t’intéresses de près au rugby, tu as sans doute déjà pensé comme moi qu’un gars comme Sékou Macalou, qui a commencé par l’athlé et possède des qualités physiques extraordinaires pour un gabarit XXL aurait certainement pu devenir un athlète de haut niveau. Après voilà, sans doute que les clubs et la fédé ne sont pas assez pro actifs dans ces quartiers, encore que je lise régulièrement le compte rendu d’actions qui y sont désormais menées. Mais même si l’on peut toujours faire mieux, n’est-ce pas un combat dans l’ensemble presque perdu d’avance ? Les stades d’athlé sont souvent loin de ces quartiers, les gymnases bien plus près, et quand il pleut ou qu’il fait froid, on y est à l’abris et au chaud pour s’entraîner. De plus pour ces jeunes des quartiers les sports de combats sont plus valorisants et les sports de balle bien plus ludiques que l’athlé. Si l’on ajoute que dans notre sport les perspectives de professionnalisation sont plus qu’incertaines, qu’avons-nous à offrir qui pourrait attirer un nombre important de ces jeunes et les fidéliser ? Alors on va toujours tomber sur quelques-uns qui vont se passionner pour l’athlé, mais dans l’ensemble…

Posté le 10/12/2021 à 13h40 par Eole

philathle a écrit : @Eole Bah oui, ça va « pressionner » dur dans les 3 ans qui viennent au fur et à mesure que ces JO approchent et que la crainte de ne pas y briller autant que « décidé » en haut lieu commence à devenir justifiée et à faire trembler pas mal de monde. En fait, tout sauf une surprise. Je me souviens d’un débat ici-même quand Paris a été désigné pour ces JO, avec certains qui espéraient que l’occasion donnerait matière à un effort considérable, voire une grande réforme du sport de compétition français, notamment en faveur des plus « fragiles », qui porterait ses fruits pour ces JO, mais aussi bien au-delà. Et d’autres, beaucoup moins optimistes, qui pensaient que ce serait comme d’habitude, certes beaucoup de grandes idées mais qui resteraient en l’état de projets minés par des priorités ponctuelles autres, et que tout le monde se réveillerait 2-3 ans avant l’échéance pour élaborer un bricolage plus ou moins efficace, en tout cas bien trop tardif, et qui permettrait de « sauver les meubles » avec un bilan médailles JO honorable, à mi-chemin entre l’habituel et ce qui était espéré. Evidemment on est pleinement dans ce second cas de figure…
Alors oui,
Reste la base, c’est-à-dire l’accueil, la formation, mais aussi la fidélisation, des plus jeunes, vivier qui, c’est statistique, nous fournira d’autant plus de cadets-juniors performants qu’il sera important. Là aussi on a souvent débattu sur les difficultés des clubs, leurs insuffisances parfois, le rôle tenu par la fédé (ou que devrait tenir la fédé) etc…
Je suis bien évidemment d’accord avec toi que, sans même parler du foot hors concours, d’autres sports savent bien mieux que nous capitaliser dans « les quartiers », intéresser et fidéliser les jeunes, doués ou pas. Certainement que l’on passe à côté de bien des « pépites » qui font après les beaux jours d’autres sports. Toi qui t’intéresses de près au rugby, tu as sans doute déjà pensé comme moi qu’un gars comme Sékou Macalou, qui a commencé par l’athlé et possède des qualités physiques extraordinaires pour un gabarit XXL aurait certainement pu devenir un athlète de haut niveau. Après voilà, sans doute que les clubs et la fédé ne sont pas assez pro actifs dans ces quartiers, encore que je lise régulièrement le compte rendu d’actions qui y sont désormais menées. Mais même si l’on peut toujours faire mieux, n’est-ce pas un combat dans l’ensemble presque perdu d’avance ? Les stades d’athlé sont souvent loin de ces quartiers, les gymnases bien plus près, et quand il pleut ou qu’il fait froid, on y est à l’abris et au chaud pour s’entraîner. De plus pour ces jeunes des quartiers les sports de combats sont plus valorisants et les sports de balle bien plus ludiques que l’athlé. Si l’on ajoute que dans notre sport les perspectives de professionnalisation sont plus qu’incertaines, qu’avons-nous à offrir qui pourrait attirer un nombre important de ces jeunes et les fidéliser ? Alors on va toujours tomber sur quelques-uns qui vont se passionner pour l’athlé, mais dans l’ensemble…

Ouep, apres quand tu dis que les stades sont loin des "quartiers", non malheureusement, pas en ile de france
Les clubs d'athle sont surtout en difficultes et peu encouragés/"forcés" a aller y faire des actions , sans doute aussi parce qu on a des coachs plutot techniciens que propagandistes .. et je vais le repeter peu de capacite ou appetence a bosser "ensemble" et "avec" , et ce malgré des trompe l'oeil comme des ope golden blocks dont on decouvre parfois l'envers du decors avec un peu de deception (une entreprise comme une autre , autant soucieuse de se faire du pognon que de developper l athle ... et j'ecouterais contestation sur ce point avec grand interet , mais malheureusement ...)