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Posté le 14/08/2003 à 10h41 par S T. A.

Lundi 25 août, on connaîtra le champion du monde du 100 mètres. Qui sera le nouveau roi de la discipline ? Au regard des performances décevantes enregistrées depuis le début de la saison, aucun athlète ne sort du lot.

A dix jours de l’ouverture des Mondiaux, bien malin celui qui pourra désigner le successeur de Maurice Greene. Cette année les prétendants sont si nombreux que la course au titre mondial sera l’une des plus ouvertes des championnats du monde dionysiens.

Johnson meilleur performeur de la saison

Depuis le début de la saison outdoor, l’épreuve reine de l’athlétisme a subi un nivellement par le bas. Les chronos des dernières années (les quatre meilleurs temps de l’histoire ont été tous réalisés depuis 1999) et notamment le record du monde de Montgomery (9’’78) établi en septembre 2002 au Stade Charléty, paraissent à des années-lumière des performances enregistrées depuis quelque temps. Pourtant, 2003 avait bien débuté. Dès le mois de mai, Patrick Johnson avait signé un chrono de 9’’93 à Mito (Japon). Les conditions étaient certes idéales (+1,8 m de vent favorables) mais l’Australien lançait parfaitement la saison. On attendait la suite… On patiente encore.
Depuis, seul Maurice Greene est passé sous les 10’’ (9’’94), c’était le 1er juin. Montgomery, Boldon et autre Williams stagnent. Du coup, quand on se penche sur les bilans mondiaux, on remarque que 25 athlètes se tiennent en dix centièmes (de 10’’ à 10’’10). Seuls Patrick Johnson et Maurice Greene, on l’a dit, sont passés sous les 10’’ mais aujourd’hui, les deux athlètes ne font plus d’étincelles. Pour simple comparaison, l’an passé à la même époque, 17 chronos de moins de 10’’ avaient été réalisés. Certes, il n’y avait pas d’échéance mondiale et les athlètes, dont la préparation n’était pas axée sur le mois d’août, pouvaient être en forme de manière plus précoce, notamment sur les grands meetings. Pour que la comparaison soit valable, il donc faut revenir à 2001, année des Championnats du monde d’Edmonton. Et là, on s’aperçoit qu’avant le rendez-vous canadien, 12 chronos inférieurs aux 10’’ avaient été recensés. Conclusion : en 2003, le sprint masculin est bel et bien en régression.

Greene, méfiance…

Dans une telle situation, difficile de désigner un favori. Tim Montgomery, recordman du monde, n’a pas les épaules assez larges pour s’imposer comme le véritable patron du sprint. Maurice Greene, champion olympique et triple champion du monde, aligne les contre-performances. Cependant, il faudra se méfier de l’Américain. Le 4 juillet dernier lors du meeting Gaz de France à Saint-Denis où il avait terminé 3e en 10’’11, il avait expliqué : «Tout va bien, je suis exactement où je voulais en être dans ma préparation». On se souvient de Donovan Bailey en 1996. Titré un an plus tôt à Göteborg, le Canadien avait fait une saison catastrophique. Et pourtant, à Atlanta, c’est lui qui avait remporté le titre olympique. Le tout agrémenté d’un record du monde (9’’84).
Si la cuvée 2003 du sprint est pour l’instant décevante, certains athlètes ont tout de même agréablement surpris les observateurs. On pense bien évidemment à Deji Aliu. Le Nigérian a couru en 10’’ à Trikala et lors des sélections nigérianes, le sprinteur a réalisé un 9’’98 non homologué par l’IAAF. Aliu pourrait être la belle surprise des Mondiaux de Saint-Denis (du 23 au 31 août prochains). A moins que cela ne soit Frankie Fredericks. Toujours placé (sept médailles d’argent aux J.O. et Mondiaux), rarement gagnant (une seule médaille d’or en 1993 sur 200), le Namibien (35 ans) est en forme et pourrait, sait-on jamais, décrocher la timbale. Histoire de rappeler le bon vieux temps où les sprinteurs allaient vite

Bien Sportivement,

S T A T H L E D