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Posté le 23/04/2009 à 14h16 par grillon

Darou dadaniel

ED je suis de loin ton sujet qui est intéressant en diable , on dit qu'une chaussure minimaliste ne peut servir que le temps d'un marathon car plus fragile de conception
pour ce qui est de courir pieds nus , prévoir un ratissage de la pelouse avant le départ ...sur les stades ouverts à toute la population , il m'est arrivé de ramasser des bouchons en plastique et une fois des canettes en fer ou des débris de bouteilles plastique , d'un jour sur l'autre chez nous , on ne peut faire confiance à la pelouse .
Sur le sable , j'ai fait l'essai sur 4 jours , et bien muscles douloureux car le pied ne travaille pas sur du stable : plus du renforcement de la cheville ..donc pas tous les jours.
La chaussure minimaliste c'est sans aucun doute la solution dans nos pays où les gamins dès leur plus jeune âge portent des chaussures presque de contention ,

c'est le temps qui manquera toujours , pour arriver à maturité on dit qu'il faut au minimum 6ans de course à pied , pas le temps de faire de la corne..

d'autre part les podologues quand ils interviennent se doivent de considérer non pas seulement le pied mais l'ensemble du corps , les problêmes de blessures peuvent être dûes à d'autres parties du squelette ( bassin , colonne ) que ne résoudra pas la course pieds nus ni les semelles ni les minimalistes

Nous avons de grands champions chaussés par de grandes marques rarement blessés non ?

il y a une étude qui m'intéresserait énormément ( si vous aviez celà , je prends ) c'est tout simplement de répertorier la longèvité moyenne des coureurs africains prometteurs dès leur 18 ans et promus , tous pays confondus.

Posté le 23/04/2009 à 15h25 par Darou

grillon a écrit :
... Sur le sable , j'ai fait l'essai sur 4 jours , et bien muscles douloureux car le pied ne travaille pas sur du stable : plus du renforcement de la cheville ..donc pas tous les jours.

Tout à fait d'accord et il y a aussi le côté abrasif du sable (qui use énormément la peau).

Par contre le sable devient beaucoup plus intéressant s'il est mouillé et suffisamment tassé et stabilisé, comme par exemple sur la partie d'une plage battue par les vagues... Dans ce cas, çà devient tout autre chose et, en plus, c'est très agréable. On peut sans problème courir longtemps pieds nus dans ces conditions (il faut alors plutôt se méfier de la réverbération du soleil sur l'eau qui implique une bonne protection de la peau et des yeux, ce qui n'a plus rien à voir avec le fait de courir pieds nus).

Il peut en être de même sur les sols limoneux qui longent certaines rivières, mais il est rare qu'on ait dans ce cas des parcours suffisamment longs pour faire du footing (mais pourquoi pas de la vitesse ou du fractionné sur des distances courtes... bien entendu, dans la mesure où on est amené à amplifier la foulée et à pousser plus, ce n'est pas forcément conseillé dès la première séance où on décide de courir pieds nus).

grillon a écrit :
... il y a une étude qui m'intéresserait énormément ( si vous aviez celà , je prends ) c'est tout simplement de répertorier la longèvité moyenne des coureurs africains prometteurs dès leur 18 ans et promus , tous pays confondus.

C'est vrai que çà serait très intéressant...

DR
Ah! Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi...

Posté le 23/04/2009 à 22h07 par ed_guerrouj

Darou a écrit :
Patronyme: ROUSSEAU
Prénom: Daniel

Fonctions dans le monde de l'athlétisme: Entraîneur, Officiel (Starter, Saut, Délégué Fédéral Antidopage), Dirigeant (Président de Club, Président de Comité Départemental, Membre de Comité Directeur de Ligue, Organisateur de manifestations d'athlétisme), Intéressé tous azimuts par ce qui concerne l'Athlétisme de près ou de loin, Coupeur de cheveux en quatre...

Par moment, il m'arrive d'exercer mon métier de base (l'architecture) avec quelques formations complémentaires (méthodologie du travail, planification - organisation et même marketing...). Il m'arrive aussi de m'amuser à dévoyer certaines composantes de mon métier vers l'athlétisme (mécanique qui peut éventuellement dévier vers la bio mécanique, bases mathématiques qui peuvent déboucher sur les statistiques ou sur la balistique, qui comme tout le monde le sait est le support scientifique de toute étude sur les trajectoires des sauts et lancers), en pur amateur (au sens éthymologique du terme), bien entendu.

Merci Darou, je n'en attendait pas tant C'est parfois bien de savoir à qui on s'adresse

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Ed Guerrouj, neurone droit
- Impossible Is Nothing -

Posté le 23/04/2009 à 22h37 par ed_guerrouj

grillon a écrit :

ED je suis de loin ton sujet qui est intéressant en diable , on dit qu'une chaussure minimaliste ne peut servir que le temps d'un marathon car plus fragile de conception
pour ce qui est de courir pieds nus , prévoir un ratissage de la pelouse avant le départ ...sur les stades ouverts à toute la population , il m'est arrivé de ramasser des bouchons en plastique et une fois des canettes en fer ou des débris de bouteilles plastique , d'un jour sur l'autre chez nous , on ne peut faire confiance à la pelouse .
Sur le sable , j'ai fait l'essai sur 4 jours , et bien muscles douloureux car le pied ne travaille pas sur du stable : plus du renforcement de la cheville ..donc pas tous les jours.
La chaussure minimaliste c'est sans aucun doute la solution dans nos pays où les gamins dès leur plus jeune âge portent des chaussures presque de contention ,

c'est le temps qui manquera toujours , pour arriver à maturité on dit qu'il faut au minimum 6ans de course à pied , pas le temps de faire de la corne..

d'autre part les podologues quand ils interviennent se doivent de considérer non pas seulement le pied mais l'ensemble du corps , les problêmes de blessures peuvent être dûes à d'autres parties du squelette ( bassin , colonne ) que ne résoudra pas la course pieds nus ni les semelles ni les minimalistes

Nous avons de grands champions chaussés par de grandes marques rarement blessés non ?

il y a une étude qui m'intéresserait énormément ( si vous aviez celà , je prends ) c'est tout simplement de répertorier la longèvité moyenne des coureurs africains prometteurs dès leur 18 ans et promus , tous pays confondus.

Grillon, pour commencer j'ai toujours ton email auquel je dois répondre... désolé mais ca va venir

Je réponds a toutes tes petites remarques avec ce que j'ai appris, c'est intéressant.

Les Nike MayFly étaient faites pour un marathon seulement. En fait il n'y a pas vraiment de chaussures minimalistes, la vraie chaussure de course à pied minimaliste actuelle étant celle des Tarahuramas, à savoir l'huarache:

Et celle la elle n'est pas fragile Sinon il y a la Vibram Five Fingers (comme sur mon avatar),pareil, ce sont des matériaux identiques a une chaussure normale, mais la semelle est juste une lamelle de caoutchouc. Il y a ensuite les "racing flats", et la vu qu'il y a de l'EVA sous le pied on peut parler de longévitée limitée, cette mousse s'écrasant avec le temps. Le principal problème de longévité des chaussures actuelles, c'est justement cet EVA qui se tasse, et intensifie les défauts: un pronateur va tasser sa chaussure là ou il part en pronation, sa pronation va s'intensifier, et il va se blesser. Pareil avec le tendon d'achille et des talons qui s'affaissent..

Les mecs qui courent pieds nus commencent sur la pelouse (a La Rochelle et ici, il n'y a pas de détritus sur la pelouse, tu habite ou?) mais pour les plus extrêmes, leur corne leur permet d'aller partout, comme ce message qu'a mis un mec ce midi sur un forum de running minimaliste:

Citation :
Hi all,

Just wanted to reinforce one of the benefits of being a minimalist
runner:

So this morning I'm leaving home in an absolute whirlwind of stress
and chaos, because if I leave even a second too late, I'll be too late
to make an important meeting. While grabbing bags with laptops,
lunches and notepads....I forgot my gym bag with my VFF and running
clothes. I realize this only after I'm already speeding down the road
in my car.

After work I met with my running partner, and told her about my
morning. Looking first at my work clothes and then very disappointed,
she asked "so I guess we can't go for a run today then?" I laughed and
said "just give me a second." I pulled an old pair of pants out of the
back of my car, cut the legs off to make shorts, pulled off my socks
and shoes and shirt. "Are you nuts?" she asked looking at my feet. I
just laughed. We did a nice 4 miler in the woods today, it was great.

Don't ever let "I forgot my running shoes" be an excuse. You're born
with all you need to run attached at the bottom of your legs.

En gros il a oublié ses chaussures hier et a midi il et est parti avec ses potes faire 4miles (6 bornes) sur chemins en foret... pieds nus bien sur. J'ai aussi des articles de "blancs" courant tous les jours pieds nus dans New York, Boston, ou sur marathon..

Le sable, j'avais lu un jour que c'était pas super conseillé. Peut etre car, comme une semelle en mousse, cela va accentuer des défauts comme la pronation? Surement à cause du coté abrasif.. Je me souviens avoir fait une séance au Vietnam sur la plage, sur le sable dur, les ampoules je m'en souviens encore:-)

(suite autre post )

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Ed Guerrouj, neurone droit
- Impossible Is Nothing -

Posté le 23/04/2009 à 22h53 par ed_guerrouj

ed_guerrouj a écrit :
grillon a écrit :

ED je suis de loin ton sujet qui est intéressant en diable , on dit qu'une chaussure minimaliste ne peut servir que le temps d'un marathon car plus fragile de conception
pour ce qui est de courir pieds nus , prévoir un ratissage de la pelouse avant le départ ...sur les stades ouverts à toute la population , il m'est arrivé de ramasser des bouchons en plastique et une fois des canettes en fer ou des débris de bouteilles plastique , d'un jour sur l'autre chez nous , on ne peut faire confiance à la pelouse .
Sur le sable , j'ai fait l'essai sur 4 jours , et bien muscles douloureux car le pied ne travaille pas sur du stable : plus du renforcement de la cheville ..donc pas tous les jours.
La chaussure minimaliste c'est sans aucun doute la solution dans nos pays où les gamins dès leur plus jeune âge portent des chaussures presque de contention ,

c'est le temps qui manquera toujours , pour arriver à maturité on dit qu'il faut au minimum 6ans de course à pied , pas le temps de faire de la corne..

d'autre part les podologues quand ils interviennent se doivent de considérer non pas seulement le pied mais l'ensemble du corps , les problêmes de blessures peuvent être dûes à d'autres parties du squelette ( bassin , colonne ) que ne résoudra pas la course pieds nus ni les semelles ni les minimalistes

Nous avons de grands champions chaussés par de grandes marques rarement blessés non ?

il y a une étude qui m'intéresserait énormément ( si vous aviez celà , je prends ) c'est tout simplement de répertorier la longèvité moyenne des coureurs africains prometteurs dès leur 18 ans et promus , tous pays confondus.

Les gamins: une chose qui me parait sure, c'est que les enfants ne devraient pas être éduqués sur des chaussures genre "Nike air+torsion bar". Avoir des pieds et des jambes développés par le simple fait de marcher sur du dur, cela empêcherait beaucoup de problemes, particulierement les blessures le jour ou ils se mettent a faire du sport. Aussi des problemes à l'approche de la vieillesse..

Les podologues? Perso j'ai été blessé une fois en athlé. Ca a duré 9 mois, je boitais meme en marchant, une douleure dans le pied qui me remontait dans le tibia. Le podologue m'a fait des semelles, le medecin du sport m'a donné des anti-inflammatoires, mais ca n'a rien changé. Il m'a fallu qu'un ostéo en vacances me dise que je dois avoir une jambe plus courte que l'autre (comme tout le monde), et que mon bassin étant crispé, cela créait un déséquilibre et blessure. Il m'a manipulé, conseillé des étirements et une semaine plus tard, je recourais Tellement motivé que je me suis fusillé les aponévroses... Donc je suis tout à fait d'accord, il faut considérer le corps. La course a pied minimaliste "forcerait" a courir naturellement, a savoir sur la plante de pied, et par conséquent diminuerai l'impact dans le dos et les articulations. Apres ca n'empêcherai pas tout..

Je parle au conditionnel car le sujet émerge juste. Et si j'ai l'air a bloc c'est qu'il m'intérresse, et que quand je mintéresse pour quelque chose...

CHampions rarement blessés? je pense justement que nos champions courent placés, rarement sur le talon. De plus ils ont les membres inférieurs bien développés. Donc je dirai moins de blessure. Mais quand j'entends que Mehdi Baala est blessé au tendon d'achille, je me demande si ce n'est pas du aux chaussures justement, par exemple les séances en pointes alors que la majorité des entrainements sont fait avec 24mm d'EVA sous le talon. Les Tarahurama n'ont pas de problemes de tendons Non mais sérieusement je trouve qu'il y a une logique, une étude sérieuse a ce sujet serait intéressante, je pense que bcp d'athletes aimeraient une solution à leurs problemes de tendons!

Je n'ai pas le souvenir d'Une telle étude. Mais je peux fouiller dans ma bibliotheque. Ca pourrait etre intéressant en effet... Haile a l'air de durer

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Ed Guerrouj, neurone droit
- Impossible Is Nothing -

Posté le 24/04/2009 à 00h08 par merluchon

ed_guerrouj a écrit :

CHampions rarement blessés? je pense justement que nos champions courent placés, rarement sur le talon. De plus ils ont les membres inférieurs bien développés. Donc je dirai moins de blessure. Mais quand j'entends que Mehdi Baala est blessé au tendon d'achille, je me demande si ce n'est pas du aux chaussures justement, par exemple les séances en pointes alors que la majorité des entrainements sont fait avec 24mm d'EVA sous le talon. Les Tarahurama n'ont pas de problemes de tendons Non mais sérieusement je trouve qu'il y a une logique, une étude sérieuse a ce sujet serait intéressante, je pense que bcp d'athletes aimeraient une solution à leurs problemes de tendons!


Attention, le coureur qui recherche la performance et qui s'entraîne beaucoup (tous les jours voire plus) et intense doit aussi se ménager: avoir une chaussure structurée qui guide le pied semble indispensable.
Pour les athlètes de haut niveau, il n'y a pas le problème de l'usure de la chaussure qui accentue les défauts : ils en changent avant qu'elles ne soient usées.

Personnellement, j'ai trimballé une tendinite au tendon d'achille tout l'été dernier. D'après mon médecin, ce ne serait pas du à mes chaussures d'athlé mais à celles de tous les jours : chaussures bateaux ou tongues (donc rien qui guide le pied). Mes défauts ne sont donc pas corrigés.

Peut-être que c'est par faiblesse que je me suis blessé. Mais si je veux m'entrainer régulièrement et intensément, avoir une chaussure qui guide le pied corrige les imperfections de la foulée.


J'ai lu à plusieurs reprise que courir pied nu permet de courir en plante. C'est vrai au début de la pose du pied. Mais en footing, même pied nu on est obligé de poser le talon, et c'est lui qui prend le choc. L'appui au sol est beaucoup trop long pour rester uniquement en plante.

Au final je ne sais pas s'il faut courir nu pied ou pas. Je pense que celui qui vise la performance ne doit pas en abuser. Mais il y a des moyens de se protéger des blessures autrement qu'en enlevant ses chaussures. Par exemple changer plus régulièrement de chaussures pour éviter qu'elles amplifient les défauts (ça a un coût, mais quand la santé est en jeu ...).
Cela dit je suis le premier à faire mon footing de récup pied nu et à chercher à renforcer les muscles de mes pieds (puisque je les utilise en compétition dans mes pointes, mais très peu à l'entrainement dans mes runnings).

Posté le 25/04/2009 à 16h22 par grillon

La blessure c'est souvent une question de gestion des charges d'entrainement , quant elle arrive c'est qu'il y a eu faute quelque part , surcharge , même en dépassant de très peu la limite ! ( athlète qui quelquefois se trompe sur ses sensations..d'où l'importance (et la poigne de fer )de l'entraineur qui regarde ! )
AHH!!! les reprises d'entrainement euphoriques..
un mollet contracté ( récup insuffisante ) peut aussi amener la tendinite du talon d'achille , un dos dèséquilibré également ( on conseille l'osthéopathe deux fois par an pour les athlètes qui s'entrainent sérieusement )

dès qu'on nait , on vous balance dans des chaussons , ensuite les petits pieds bien enfermés dans des chaussures montantes ( obligation du pédiatre ), puis les basketts du supermarché , tout celà dresse le corps en pleine croissance à adopter un équilibre qui perdurera quoiqu'on fasse par la suite

La chaussure minimaliste : ça c'est intéressant !! pour l'entrainement sur piste et la compétition
sensation immédiate de légèreté et prise de conscience de l'appui sur une courte utilisation . J'ai souvent utilisé pour les athlètes ces fameuses chaussures dites légères que recherchent les marcheurs athlètiques ( pour la période de sortie de cross et les interclubs de demi fond et au compte gouttes : les pointes.. )

Darou , le sable mouillé méditéranéen marque la plage en dévers (ouille la contracture ) sans doute que vers le mont Saint Michel...plus à niveau...( de la mer) mais courir avec la brise marine et au lever (ou au coucher ) du soleil ça vaut une tablette de chocolat ( une vraie !! la max )

Posté le 25/04/2009 à 19h10 par Darou

grillon a écrit :
... le sable mouillé méditéranéen marque la plage en dévers (ouille la contracture)...

Pas toujours: il y a souvent un replat constitué par les vagues où on peut courir. De plus, on n'est pas obligé de courir tout le temps dans le même sens (surtout si on ne veut pas être rouge d'un côté et blanc de l'autre).

Et puis il n'y a pas que le sable méditerrannéen: je n'ai rien contre l'Océan...

DR
Ah! Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi...

Posté le 26/04/2009 à 12h37 par Darou

merluchon a écrit :
J'ai lu à plusieurs reprise que courir pied nu permet de courir en plante. C'est vrai au début de la pose du pied. Mais en footing, même pied nu on est obligé de poser le talon, et c'est lui qui prend le choc. L'appui au sol est beaucoup trop long pour rester uniquement en plante.

Ce qui est important, ce n'est pas le fait que le talon touche ou non le sol, mais la force de l'impact qui est répercutée sur le squelette et le reste de l'organisme.

Si le talon touche directement le sol, la force de l'impact est maximale puisque rien ne vient l'amortir.

S'il touche le sol au cours d'une attaque pleine plante, l'impact n'est pas du tout le même puisque la composante verticale de l'effort s'est préalablement transformée en une composante beaucoup plus proche de l'horizontale, beaucoup plus intéressante pour la poussée et par la même occasion beaucoup moins contraignate pour l'organisme.

DR
Ah! Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi...

Posté le 26/04/2009 à 14h01 par merluchon

Darou a écrit :
merluchon a écrit : J'ai lu à plusieurs reprise que courir pied nu permet de courir en plante. C'est vrai au début de la pose du pied. Mais en footing, même pied nu on est obligé de poser le talon, et c'est lui qui prend le choc. L'appui au sol est beaucoup trop long pour rester uniquement en plante.

Ce qui est important, ce n'est pas le fait que le talon touche ou non le sol, mais la force de l'impact qui est répercutée sur le squelette et le reste de l'organisme.

Si le talon touche directement le sol, la force de l'impact est maximale puisque rien ne vient l'amortir.

S'il touche le sol au cours d'une attaque pleine plante, l'impact n'est pas du tout le même puisque la composante verticale de l'effort s'est préalablement transformée en une composante beaucoup plus proche de l'horizontale, beaucoup plus intéressante pour la poussée et par la même occasion beaucoup moins contraignate pour l'organisme.

Ok, je suis d'accord avec toi.
Simplement, lorsque tu cours pied nu, tu cours lentement, donc le pied réagit peu à l'impact et le talon touche le sol et amorti une partie de l'impact.
A l'inverse, si tu cours vite en running, le talon ne touche pas ou très peu par terre. Et si il touche, c'est d'abord la chaussure qui amorti l'impact. Le fait de courir pied nu n'implique pas de courir en plante (et d'ailleurs si un marathonien se met à courir pied nu il attaquera souvent talon par habitude).

Dit autrement, une séance rapide en étant "bien chaussé" (je met des guillemets par ce que cela fait débat) est peut être moins traumatisante qu'un footing nu pied. Mais effectivement ce qui est sûr, c'est que ça ne permet pas de se renforcer.

Posté le 26/04/2009 à 14h18 par Darou

merluchon a écrit :
...lorsque tu cours pied nu, tu cours lentement, donc le pied réagit peu à l'impact et le talon touche le sol et amorti une partie de l'impact.
A l'inverse, si tu cours vite en running...

Comparons des choses comparables: si on va vite avec des chaussures, allons vite pieds nus et vice versa...

DR
Ah! Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi...

Posté le 26/04/2009 à 14h28 par ed_guerrouj

merluchon a écrit :
Darou a écrit : merluchon a écrit : J'ai lu à plusieurs reprise que courir pied nu permet de courir en plante. C'est vrai au début de la pose du pied. Mais en footing, même pied nu on est obligé de poser le talon, et c'est lui qui prend le choc. L'appui au sol est beaucoup trop long pour rester uniquement en plante.

Ce qui est important, ce n'est pas le fait que le talon touche ou non le sol, mais la force de l'impact qui est répercutée sur le squelette et le reste de l'organisme.

Si le talon touche directement le sol, la force de l'impact est maximale puisque rien ne vient l'amortir.

S'il touche le sol au cours d'une attaque pleine plante, l'impact n'est pas du tout le même puisque la composante verticale de l'effort s'est préalablement transformée en une composante beaucoup plus proche de l'horizontale, beaucoup plus intéressante pour la poussée et par la même occasion beaucoup moins contraignate pour l'organisme.

Ok, je suis d'accord avec toi.
Simplement, lorsque tu cours pied nu, tu cours lentement, donc le pied réagit peu à l'impact et le talon touche le sol et amorti une partie de l'impact.
A l'inverse, si tu cours vite en running, le talon ne touche pas ou très peu par terre. Et si il touche, c'est d'abord la chaussure qui amorti l'impact. Le fait de courir pied nu n'implique pas de courir en plante (et d'ailleurs si un marathonien se met à courir pied nu il attaquera souvent talon par habitude).

Dit autrement, une séance rapide en étant "bien chaussé" (je met des guillemets par ce que cela fait débat) est peut être moins traumatisante qu'un footing nu pied. Mais effectivement ce qui est sûr, c'est que ça ne permet pas de se renforcer.

tiens, voila une vidéo du New Jersey Medicine and Sports Center.
La personne court le meme jour, chaussée et pied nu, sans insctruction.
Chaussée, elle attaque talon
Pieds nus, elle attaque plante de pied, puis sont talon vient toucher, puis elle repart.

par ici

La premiere hypothese, c'est que les chaussures nous forcent a attaquer talon. c'est confortable grace a l'amorti, et facile car ca ne sollicite pas les mollets, souvent peu développés chez des coureurs occasionnels.

Pied nu, si tu attaques talon, ca fait vraiment mal (genre l'effet que ca peut faire en sautant d'un muret pied nu..) Le corps se protege naturellement, et on atterrit sur la plante ce qui ne veut pas dire que le talon ne vient pas toucher ensuite. Mais le corps a déja perdu une bonne partie de son énergie potentielle.. Comme l'explique Darou en attaquant talon le choc va directement dans les les articulations ce qui n'est pas le cas en attaquant plante, ou on met en action se systeme pied-mollet (le pied et le mollet s'allongent comme un amortisseur, jusqu'a ce que le talon touche et encaisse le reste).

La deuxieme hypothese, c'est que le talon des chaussures de sport actuelles est tellement épais que c'est quasiment impossible d'attaquer plante de pied. Dans mon étude, des coureurs de haut niveau qui attaquent normalement plante de pied ont leur talon qui touche en premier avec les chaussures d'entrainement, et on plus d'impact dans leurs articulations que lorsqu'ils courent avec des chaussures de compet ou pieds nus!

Apres la vitesse joue. Un sprinteur ne pose pas le talon. Mais on se rend compte qu'un joggeur pied nus attaque plante de pied, avant que son talon ne touche le sol.

Je pense personnellement que les chaussures comme elles sont sont tres bien pour les coureurs occasionnels qui cherchent a courir confortablement, et a avoir minimum de courbatures...
Je pense que la cap pieds nus est un peu extreme.
Je me demande si on a besoin de chaussures avec tant d'amorti, sachant qu'aucune étude scientifique ne prouve aujourd'hui que l'amorti amorti... lien ici

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Ed Guerrouj, neurone droit
- Impossible Is Nothing -

Posté le 26/04/2009 à 15h37 par Darou

ed_guerrouj a écrit :
... tiens, voila une vidéo du New Jersey Medicine and Sports Center.
La personne court le même jour, chaussée et pied nu, sans insctruction.
Chaussée, elle attaque talon
Pieds nus, elle attaque plante de pied, puis sont talon vient toucher, puis elle repart.

Vraiment intéressante, cette vidéo!

DR
Ah! Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi...

Posté le 26/04/2009 à 22h50 par Times

Bonsoir @ tous,
ben je suis nouveau sur le forum, et ce sujet m' intéresse un peu.
Tout petit, on m'a apprit à courir sur la pointe des pieds
Puis quand je suis arrivé en club, on m'a dit de commencer par le talon, du coup je m'sent un peu bizare par rapport à ça, à chaque fois que j'attaque plante on me reprends.
Il y a surement une difference entre faire un footing en lantes (je pense pas que ça soit top) et sprinter ou courir à une allure plus rapide en attaquant plante aussi.
Sinon concernant les chaussures, ça me parait évident que les paquebots anesthesiants avec lesquels courent la majorité des gens sont pas le meilleur, direct on sent que la foulée est beaucoup plus puissante en réduisant la semelle.

Posté le 27/04/2009 à 00h10 par Maurin GUAY

on t'a appris à courir sur le talon

Bizarre !

Maurin GUAY

http://www.mauringuay.com
https://www.facebook.com/pg/teamlapinathletisme/
http://earv.athle.com/

Posté le 27/04/2009 à 09h15 par Bek

Times a écrit :
Bonsoir @ tous,
ben je suis nouveau sur le forum, et ce sujet m' intéresse un peu.
Tout petit, on m'a apprit à courir sur la pointe des pieds
Puis quand je suis arrivé en club, on m'a dit de commencer par le talon, du coup je m'sent un peu bizare par rapport à ça, à chaque fois que j'attaque plante on me reprends.
Il y a surement une difference entre faire un footing en lantes (je pense pas que ça soit top) et sprinter ou courir à une allure plus rapide en attaquant plante aussi.
Sinon concernant les chaussures, ça me parait évident que les paquebots anesthesiants avec lesquels courent la majorité des gens sont pas le meilleur, direct on sent que la foulée est beaucoup plus puissante en réduisant la semelle.

Tu es dans un club d'athlétisme? Quelle formation ont tes entraîneurs?

______________________
"Nous aimons tous gagner, mais combien aiment s'entraîner?" Mark Spitz

Posté le 27/04/2009 à 10h38 par Darou

Times a écrit :
Tout petit, on m'a appris à courir sur la pointe des pieds
Puis quand je suis arrivé en club, on m'a dit de commencer par le talon, du coup je m'sent un peu bizarre par rapport à ça, à chaque fois que j'attaque plante on me reprend.

Question de vocabulaire:
Courir pleine plante n'est pas piocher avec sa pointe.
C'est probablement là que se trouve la différence entre ce que dit ton entraîneur et ce que tu comprends dans ce qui a été écrit sur ce forum.

L'appui pleine plante est un appui DYNAMIQUE: le pied est armé (un photographe qui s'assoit face à un très bon sprinter prend le dessous du pied avant que celui-ci ne touche le sol), puis la pose se fait avec l'intention de ne pas laisser talon en contact avec le sol, ce contact n'étant qu'un passage de l'avant vers l'arrière se terminant seulement quand la jambe est tendue, pointe du pied dirigée vers l'arrière. La résultante de l'effort est ainsi la plus horizontale possible: normal, on ne cherche pas à rebondir vers le haut, mais aller le plus vite possible vers l'avant. C'est en gros le même geste que le griffé du sauteur en longueur.
C'est souvent l'aboutissement de tout un travail technique et c'est ce qu'on fait de plus efficace, sans que le tendon d'Achile soit sollicité de façon démesurée et l'amortissement est bien là, consistant en une transformation de l'effort vertical du pied armé en effort de propulsion horizontal, évitant aux impacts de se répercuter sur le reste de l'organisme.

Le piochage, c'est autre chose: le pied non armé se pose sur le sol franchement par la pointe (et non pleine plante) se qui entraîne un amortissement par les muscles du pied (et qui tire beaucoup plus sur le talon d'Achile) jusqu'à ce que le talon entre légèrement en contact avec le sol; puis il faut trouver la force de repartir. La résultante en fin d'effort est beaucoup plus verticale, le tendon d'Achile en prend plein ses fibres, et la vitesse n'est pas au rendez-vous.
C'est fatigant et pas efficace mais, bien que le tendon d'Achile soit plus sollicité que nécessaire, l'amortissement est bien là, évitant aux impacts de se répercuter sur le reste de l'organisme.

Probablement que ta course au départ, comme celle de beaucoup de débutants, ressemblait à ce second scénario et que ton entraîneur aura voulu corriger le tir en t'amenant à diriger ta pointe de pied vers le haut pour armer (pointe de pied vers le haut, donc forcément à ce moment là, talon aux premières loges: toute la différence est dans le mot "dynamique")...

Sinon, à moins que tu ne fasses de la marche athlétique, où c'est la règle (dont les meilleurs marcheurs savent atténuer les conséquenses néfastes en posant le pied pratiquement à plat), je ne vois pas pourquoi ton entraîneur te parlerait de pose sur la talon, la pose par le talon n'étant pas plus efficace en terme d'effort que le piochage (il n'y a pas transformation de l'effort d'amortissement en force propulsive) et l'organisme prend plein pôt la répercussion de tous les impacts avec le sol.

DR
Ah! Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi...

Posté le 27/04/2009 à 11h54 par ed_guerrouj

Sur ce lien avec Paula Radcliffe, on voit bien ce qu'est l'attaque plante de pied: par ici

Par contre je ne connaissait pas vraiment le piochage.
Aussi mon entraineur me disait de pousser vers le haut, pour éviter que je n'allonge ma jambe vers l'avant et finalement attaque avec le talon. Je pense que c'est un bon conseil. Car en ayant l'impression de pousser vers le haut (meme si en réalité on pousse bien vers l'avant), on reduit la foulée, qui devient plus dynamique. On ne pense qu'a pousser. Et on court sur la plante.

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Ed Guerrouj, neurone droit
- Impossible Is Nothing -

Posté le 27/04/2009 à 13h52 par Times

Mes entraineurs sont qualifiés, j'avais simplement pas fait la différence entre le piochage comme vous dites, et l'appui pleine plante.
Mais ce que je voudrais savoir, c'est que j'ai jamais vu quelquun faire son footing, même en appui pleine plante, en basse vitesse, tout le monde coure en attaquant talon, je me trompe?
A chaque fois que j'attaque pleine plante en footing, au bout d'un moment, je sent que ça fatigue, je pense que cet appui c'est plutôt quand on commence à aller plus vite, pour plus de réactivité, après je n'ai aucune formation, je suis pas scientifique, mais c'est juste par rapport à mon ressenti.
Donc moi j'avais l' habitude de TOUJOURS courir en plante, et voilà pourquoi mes entraineurs m'ont reprit, mais une fois que je commençait à aller vite en talon... Ca allait plus.
Voilà

Posté le 27/04/2009 à 15h19 par Darou

Times a écrit :
... j'ai jamais vu quelquun faire son footing, même en appui pleine plante, en basse vitesse, tout le monde coure en attaquant talon, je me trompe?
A chaque fois que j'attaque pleine plante en footing, au bout d'un moment, je sent que ça fatigue, je pense que cet appui c'est plutôt quand on commence à aller plus vite, pour plus de réactivité...

Plus qu'une question de vitesse, c'est une question de résistance musculaire acquise par l'habitude: lorsqu'on les regarde des kényans courir en footing, leur attaque se fait pratiquement pleine plante (il est vrai qu'à la vitesse de leur footing de récupération, je serais vite dans le rouge).

A force de courir pleine plante, le pied se forge une résistance de tous les instants et quelqu'un qui y est habitué ne sent les effets de la fatigue que beaucoup plus tard.

Par ailleurs, un petit footing où on attaque sur le talon, çà passe, mais si on allonge la distance, les impacts, bien que bien moins durs qu'à vitesse supérieure, ont déjà un effet destructeur (notamment sur toutes les articulations de la jambe et du bassin et le long de la colonne vertébrale): c'est un peu comme jouer des castagnettes avec son squelette...

C'est pourquoi le sujet de ce fil est particulièrement intéressant: certes, on ne peut pas tout de suite parcourir de longues distances sans semelles absorbantes (surtout sur un sol dur), mais si on renforce le pied par de la course pieds nus (on a vu que ce n'était pas dans n'importe quelles conditions non plus), on peut espérer améliorer sa technique de course au point de courir pleine plante SANS FATIGUE EXAGEREE pendant longtemps. Pour être honnête, il n'y a pas que la course pieds nus qui permette de renforcer le pied: il y a aussi tous les exercices de bondissements et de pliométrie...

DR
Ah! Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi...