Espelette


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Lolo L. C.
Visiteur


Date du message : Tuesday 3 August 2004 à 10h07


Le chaud show à Chocho!

Pour son 29e anniversaire, la course des crêtes du Pays Basque, à Espelette, n' a pas failli à la tradition. Celle qui fait de l' épreuve une des plus belle et grande fête de la course à pieds, saluée par la victoire de Dominique Chauvelier. En véritable show-man, l' infatiguable manceau a assuré le spectacle. Et les Basques, l' ambiance...

"J' ai gagné la première édition avec 80 coureurs au départ. Là, ils étaient 1415. C' est fantastique". Il est heureux Gabi Etchart, le chef-d' orchestre de cette machine à émotions qu' est devenue, au fil du temps, son bébé, la course des crêtes du Pays Basque. Heureux comme les 3200 convives attablés sous les chapiteaux au soir de la course, vibrant aux chants basques résonnants à travers la place du village. "Le fil conducteur, c' est la fête", poursuit Gabi, avec son accent typique. "Et la réunion d'un club, l' ASC Napurrak, d' un village, Espelette et d' une région, le Pays Basque. Le tout réhaussé par la gastronomie et la fête..."
Une recette implacable pour un succès qui ne se dément pas. Sous le soleil, dans une chaleur estivale et un décor authentiquement local, les 1280 arrivants du 23 km en ont encore plein les yeux. "Quel paysage!, s' exclame Odile, 43 ans, venue de Toulouse, "pour la beauté des lieux. Courir en montagne, les rencontres, la fête, voilà ce qui me plaît ici. Et l' inimitable accent de Gabi", glisse-t-elle. Une relation forte que l' organisation perpétue avec ses coureurs, et donne le sentiment d' un rendez-vous presque familial. Convivial, en tout cas. Car l' accueil basque n'est pas une légende. Au ravitaillement du Mondarrain, point culminant de l' épreuve à 750 m d' altitude, l' équipe de Peyo et Jean-Marc prépare le terrain. Dominant le pays basque, le point de vue offert au premier ravitaillement est magique. D' Hossegor à Irùn en passant par la vallée de La Nive, le paysage dévoile un panorama saisissant, d' où on lit le parcours, au départ d' Espelette. Là, la fine équipe d' une quinzaine de bénévoles installe le "ravito", un point particulièrement soigné par les organisateurs. Au milieu des randonneurs déjà en place pour acclamer les coureurs au passage de la plus grosse difficulté, piquets, massue et planches sont de sortie. On récupère l' eau dans une citerne de 1000 litres, montée spécialement pour l' épreuve. " Avant, on montait l' eau à pieds. Mais c' était fatiguant...", concède Jean-Marc. Il fallait meme avoir recours à la Force Basque pour trouver des gabarits adéquats. Mais quand on aime à Espelette, on ne compte pas.

Lolo Le Coach
Neurone gauche d'Athled

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Lolo L. C.
Visiteur


Date du message : Tuesday 3 August 2004 à 10h08


La Suite :

15 heures. C' est parti pour 23 km de sensations. Un tour de village, pour se dégourdir les mollets, avant de monter vers le Mondarrain, en passant par Haranéa, Bordachuria et Escandray. Du bitume, du sentier et de l' herbe, presque tendre dans la verdure environnante. La montée au point culminant est progressive, avec un mur en son final. Ici, l' épreuve révèle son caractère montagnard. "On a vraiment le sentiment d' arriver à un sommet!", lance Bernard Girault, à l' arrivée. Première participation pour le membre des Fondus de Vouneuil sous Biard, près de Poitiers, qui termine en 2h 18'. Qui parle de revenir. "C' est très dur. Plus que prévu. Mais les paysages sont tellement beaux. Il faudrait pouvoir s' arrêter", plaisante-t-il. Chose faite par Dominique Chauvelier. Troisième au "ravito" du Mondarrain, "Chocho" l' évite soigneusement en coupant le virage..."Je ne l'ai même pas vu!", avouait-il après coup. Mais il ne manqua pas de claquer la bise à une spectatrice, ni de s' arrêter au sommet, le temps de se retourner, porter la main au front et contempler le point de vue. "C' est beau!" conclut-il face à l' océan, avant de reprendre sa course, le plaisir collé aux semelles. Comme un gosse, il repart à l' aventure des courses natures, qu'il goûte ici, tandis que le serpentin des coureurs défile au ravito. Au loin, l' autre grosse difficulté du parcours, fait de l' oeil aux grimpeurs. C' est la descente vers Pausa-Leku, à 430 m d' altitude, par un sentier qui offre enfin aux coureurs, un répit bien mérité, et une idée concrète de l' intensité du moment. Jusqu' au col des Trois Croix, les cartes postales défilent à la vue des coureurs, pourtant trop accaparés par les passages techniques qui rythment le parcours, pour en profiter pleinement. "Ce qui est vraiment sympa, c' est les encouragements des randonneurs, tout au long du parcours. Là-haut, ça aide", note Annick, 39 ans de Bordeaux.Arrivés aux Trois Croix et presque 15 km de course, il faut maintenant pousser jusqu' à Errobi, à 580 m, avant de descendre à Espelette, par la chapelle de l' Aubépine. Le moment choisi par Dominique Chauvelier pour accélerer. "J' ai fait la différence sur le plat et les descentes" analysait-il. Surtout dans les descentes!, car depuis Errobi, ça roule pour les valeureux athlètes, qui pensent déjà à l' axoa du soir. Au retour au village du piment, le public noircit la chaussée et acclame ses héros. Sans discontinuer, le flot des arrivants se nourrit des vivas. Les basques aiment leur course, et le font savoir. Toute la place du village est envahie par les récits de la course, qui se poursuivront jusqu' à la soirée basque, sous le chapiteau. 1.2 tonne d' axoa, 3200 couverts, des chants basques à faire frissonner et des souvenirs plein la tête, c' est votre menu par Gabi Etchart et les 300 bénévoles, qui font d' Espelette, un rendez-vous incontournable.
"Alors, l' an prochain, Gabi, c' est les 30 ans. Encore plus ? "
"C' est déjà bien. Il faut savoir raison garder".
Et plaisir donner...

Laurent Lepeltier


Partants : 1415
Arrivants : 1280

Prochaine édition : Samedi 2 juillet 2005 (30e)
Coordonnées Organisation : ASC Napurrak- 64250 Espelette
tel : 05 59 93 90 06- www.force-basque.org - e-mail : infos@napurrak.org

Lolo Le Coach
Neurone gauche d'Athled