"Elle s'est fait une injection alors que j'étais assis à ses côtés"


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Date du message : Saturday 4 December 2004 à 11h12


L'étau se resserre sur l'athlète américaine Marion Jones après les accusations de dopage portées jeudi par Victor Conte, le patron du laboratoire Balco accusé de distribution de produits dopants à des sportifs de renom.
« Elle s'est fait une injection alors que j'étais assis à ses côtés, là devant moi », a déclaré Conte, dans une portion de l'entretien à la chaîne de télévision américaine ABC, dont la diffusion intégrale est prévue hieri soir.

Des injections dans
la jambe

Conte y affirme avoir fourni Jones d'août 2000 à septembre 2001 en produits dopants, citant l'EPO, les hormones de croissance, l'insuline et le « clear », une forme de THG.
Il aurait également montré à la quintuple médaillée des Jeux de Sydney comment les utiliser et l'a vue se faire des injections dans une jambe.
Face à ces lourdes accusations, Jones, qui a été entendue par un grand jury fédéral dans l'enquête Balco mais a toujours réfuté le recours au dopage, devra trouver des arguments de poids.
Ses dénégations de mai dernier selon lesquelles elle « n'a jamais accepté, ni pris, ni été fournie (...) en produits dopant », ne suffiront probablement plus.

« Sauver la crédibilité
du sport »

D'autant que son ex-mari C.J Hunter, ancien champion du monde du poids contrôlé positif en 2001, a déclaré avoir vu Jones utiliser les produits cités par Conte, selon la presse californienne de juillet dernier.
C'est l'ancien entraîneur de Jones, Trevor Graham, qui a transmis à l'Agence antidopage américaine (USADA) la seringue à l'origine du scandale, « pour sauver la crédibilité du sport », dit-il.
« La seringue m'a été donnée par C.J Hunter », a déclaré Graham dans un entretien à un quotidien sportif italien durant les JO d'Athènes, ajoutant cependant qu'il considérait Jones comme propre.
Et pour couronner le tout, le sprinteur américain Tim Montgomery, recordman du monde du 100 m et compagnon de Jones, figure également sur la liste des accusés de l'USADA notamment pour usage d'un stéroide synthétique, la THG, et encourt une suspension à vie.