Dossier Cross-Country - 4è partie


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Stathled
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Date du message : Friday 19 March 2004 à 17h35


3 L’entraînement pour les jeunes
Une rêgle :
Arrêtons de toujours vouloir faire courir les jeunes à VMA.

Qu’ils maîtrisent déjà l’équilibre au seuil anaérobie.
Car en effet à VMA on court vite. C’est 80 à 90% des possibilités maximales. C’est intense même si on fait du 30’’/30’’. N’en abusons donc pas.
Et puis courir à VMA en nature c’est quasi impossible. Il faudrait donc aller sur la piste.
Pensez-vous sincèrement que les jeunes Kényans qui n’ont que quelques pistes dans leur pays courent souvent à VMA ? Sûrement pas. Pourtant dès qu’ils sont juniors ils sont capables de courir vite du 800m au 10000m.
Maîtrisons donc bien ce qui est inférieur à VMA d’abord.

VMA pour les jeunes n’est qu’un élément pas une priorité.

Exemples de vitesse VMA
4’00 au 1500m (22,5 Km/h–6,25m/sec) VMA (85%)= 19,12 Km/h
5’00 au 1500m (18 Km/h-5m/sec) VMA (85%) = 15,3 Km/h
Par contre seuil anaérobie et vitesse OUI.

Des priorités:
Dans un apprentissage constructif il ne faut pas s’aventurer à ne proposer que des exercices sollicitant toujours une intensité d’effort proche de VMA. Il faut bien accompagner ce développement par un travail à moindre intensité et donc plus facile pour le jeune. Des intensités autour de 80%, sont très importantes car elles correspondent, dans le langage sportif, à des efforts se situant autour du seuil anaérobie.

Cette notion de seuil, parfois controversée par les scientifiques, est caractérisée par le fait que la demande en oxygène réclamée par l’effort est légèrement supérieure aux possibilités intrinsèques de l’athlète. Mais légèrement seulement.
Le léger déséquilibre créé oblige l’organisme à réagir.
Dans notre jargon de terrain c’est :
C’est le footing, ou un moment du footing, rapide peut-être, mais sûrement pas au « taquet ».
C’est courir en train, rouler au train, c’est la vitesse des marathoniens de haut niveau, c’est le tempolauf des allemands.
Il y a une notion de rythme, donc on ne court pas lentement, mais surtout une notion d’aisance, de maîtrise qui permet l’équilibre et donc la durée.

- Des progrès sensibles dans le secteur aérobie peuvent être réalisés en utilisant régulièrement cette gamme d’intensité, plus facile que l’intensité VMA et par voie de conséquence développant moins de fatigue chez les jeunes.
- Ce sont aussi des niveaux d’intensité intermédiaire plus facilement abordables en début de préparation, ou pour les débutants.

Voir doc spécial Athlétisme paru dans la revue EPS en 2001 Binelli et Marajo, ou contacter le responsable des formations à la FFA C Gozzoli
( orientations pédagogiques utiles, car dans l’entraînement on est trop souvent uniquement axé sur le chrono)
‘’La réalité des cours d’EPS et les exigences pour le développement des qualités aérobies chez le collégien’’.

Stathled