MADRID, 28 nov (AFP) - Le détenteur du record d'Espagne du 800 m, Antonio Reina, a accusé dimanche, dans le quotidien sportif AS, la fédération espagnole d'athlétisme de cacher certains cas de dopage en les dissimulant sous des blessures.
"C'est très étrange de voir certains athlètes ne pas se rendre à de grandes compétitions puis être blessés pendant trois ou quatre mois, a affirmé Reina. Je sais que si la fédération détecte quelque chose, elle t'appelle pour te dire que tu dois être blessé pour trois mois."
"La fédération n'a pas intérêt à ce que les cas positifs soient rendus publics. Elle ne devrait pas dissimuler autant et virer les tricheurs", assène Reina, qui estime que le contrôle positif du coureur de fond Alberto Garcia (à l'érythropoïétine aux Championnats du monde de cross-country en 2003 à Lausanne) a fait beaucoup de mal aux athlètes espagnols.
"C'est un tricheur, il nous a trompés et nous a fait perdre du prestige et de l'argent", a poursuivi Reina.
En outre, le coureur espagnol a estimé scandaleux que le milieu de l'Athletic Bilbao (1re div. espagnole de football) Carlos Gurpegi, condamné à deux ans de suspension pour un contrôle positif à la nandrolone, puisse continuer à jouer en attendant que la justice civile ne tranche l'affaire.
"Alberto Garcia a été suspendu deux ans, Gurpegi, lui, se rit de tout le monde", a-t-il déclaré.