Les deux athlètes sarthois d'Endurance 72 vont une nouvelle fois porter le maillot de l'équipe de France d'athlétisme lors des championnats du monde de semi-marathon qui se dérouleront le 3 octobre prochain à New Delhi en Inde.
Pour Christelle Daunay (championne de France de la distance dimanche dernier à La Courneuve), cette 6e sélection en équipe de France en 15 mois témoigne d'une régularité impressionnante au plus haut niveau, sur toutes les distances (du 5 000m au semi marathon) et sur tous les terrains (piste, cross, route).
Pour Mohamed Serbouti, cette 12e sélection sous le maillot tricolore a une saveur particulière car elle arrive au terme d'une saison difficile, où le doute a parfois envahi l'athlète : « Cela prouve que je suis toujours compétitif lors des grands championnats, même si c'est vrai que je suis passé au travers de ma saison hivernale ». L'homme est têtu, et après sa médaille de bronze aux France des 10 bornes sur route, fin juin à Tours, il avait comme objectif ce voyage en Inde : « Une série de 5 vaccins indispensables avant ce long voyage risque de nous mettre un peu à plat quelques jours mais c'est une chance de pouvoir découvrir ce pays lointain tout en honorant une nouvelle sélection ».
New Delhi plutôt qu'Athènes ?
Au-delà de cette belle récompense qu'est une sélection en équipe de France, nous pouvons nous interroger sur l'intérêt et l'opportunité d'envoyer deux équipes de France à ces championnats du monde de semi marathon qui n'ont jamais vraiment trouvé leur place dans le calendrier international et dont l'intérêt reste très limité. Septième par équipe, tant chez les masculins que chez les féminines l'année dernière à Villamoura au Portugal, les Français vont de nouveau viser au mieux une place de finaliste.
Ce choix de la Direction Technique Nationale est d'autant plus étonnant quand on se souvient que Christelle Daunay, malgré un excellent 32'09'' réalisé le 27 juin sur la piste de Gateshead (Angleterre) sur 10 000m, n'a pas été sélectionné aux Jeux Olympiques, car cette même DTN avait fixé le minima à réaliser pour être sélectionné en deçà du record de France de la spécialité (31'33'' contre 31'42'' !) Gageons que Christelle aura à coeur de montrer que sa non sélection pour Athènes était une erreur et qu'elle avait bel et bien sa place parmi les meilleures athlètes de la planète.