Pour son deuxième marathon, Corinne Raux fait coup double. Grâce à un chrono de 2 heures 29 minutes et 19 secondes la Française, 27 ans, réalise les minima olympiques et grimpe sur la troisième marche du podium.
On vous a vu très émue sur le podium. Quel est votre sentiment après ce marathon ?
Je suis super contente de ma troisième place. Une quatrième, j’aurais été aussi contente de toute façon ! C’est mon deuxième marathon après celui du Mont Saint-Michel que j’ai disputé l’an passé et que j’avais gagné en 2 heures 37. Cette année, mon objectif de la saison, c’était le marathon de Paris. J’en parle depuis l’été dernier. Six mois après, le jour J est enfin arrivé ! Lorsque l’on prépare une compétition, qu’on y pense depuis six mois et que l’on réalise l’objectif que l’on s’était fixé, c’est super. Je partais sur les bases de 2 heures 30 pour viser les minima olympiques (2h32), j’ai réalisé ces minima, je fais moins de 2 heures 30, je suis troisième, sur le podium, à Paris, première Française sur l’épreuve, c’est génial, je suis super contente.
Vous réalisez la troisième performance française de tous les temps et passez tout près d’un nouveau record de France…
Oui c’est vrai mais, il y a eu des conditions difficiles à cause du vent. Ce matin, j’ai même eu peur de la pluie, je crains le froid. Au niveau température extérieure, ça allait, mais le vent était là. Malgré tout, on courrait quand même avec des hommes, ça permet de s’abriter un peu sur le parcours. Ce n’est que mon deuxième marathon. Je n’ai pas suffisamment de recul pour en parler beaucoup. J’ai fait le marathon du mont Saint-Michel sous la canicule, il y avait beaucoup de vent et je courais seule donc là, j’ai trouvé cela beaucoup plus facile aujourd’hui.
Vous étiez accompagnée de Dominique Chevrier ?
Oui. Dominique, c’est lui qui me prépare pour le marathon. Je suis dans son club – endurance 72 – depuis l’an passé. Il m’a préparée pour mon premier marathon et celui-ci, il m’a servi de lièvre sur cette course. Je lui ai fait confiance sur les allures et ça c’est super bien passé. J’étais très contente qu’il m’accompagne, je le remercie, il a fait un beau travail.
Vous allez désormais vous concentrer sur le marathon d’Athènes ?
Mon objectif était les minima olympiques donc, la date que j’avais en tête était le 4 avril et je ne me suis pas préoccupée du 5. Je me suis dit, jusqu’au 4, il n’y a rien de programmé. Lorsque je prépare quelque chose, je le fais correctement pour ne rien regretter après. Maintenant, place à la récupération avant tout avant de me lancer dans ma préparation pour Athènes.
Que représente, pour vous, ce marathon là ?
Participer au marathon à Athènes, là où sont les nés les Jeux Olympiques, courir sur marathon, on ne peut pas rêver mieux d’autant que, participer aux Jeux est déjà un rêve de gamine. C’est le summum. On ne peut pas aller plus loin. On y pense quand est petit et là le jour J va arriver où je vais me rendre là-bas pour faire le marathon, c’est génial.