niquo a écrit :
C'est une capture d'écran issue de la vidéo de la série 7 dispo sur la plateforme eurovisionsports.
Le premier trait vertical, c'est ce qui provoque l'affichage du TR à -0.066
Le 2e, c'est l'instant du signal de départ.
Le 3e, c'est la fin de la période "illégale" des 100/1000e après le signal de départ.
On voit bien, traduit en courbe, ce que l'on perçoit à l’œil nu à vitesse réelle, il bouge avant le signal de départ.
Mais ce mouvement n'est pas suivi d'un décollement d'une main ou d'un pied. il est maitrisé, et la traduction en courbe est l’aplatissement après la courte montée.
Il prend simplement plus tard le départ, quand la courbe part violemment vers le haut, de manière règlementaire, après les 100/1000e.
On est précisément dans cet extrait de la règle 16, en vert, page 129 :
"Généralement, aucun faux départ ne devrait être imputé si l'athlète n'a pas perdu contact avec le sol ou les plaques de blocs. Par exemple, si un athlète déplace ses hanches vers le haut, mais les déplace ensuite vers le bas sans que ses mains ou ses pieds perdent le contact avec le sol ou les plaques de blocs à aucun moment..."
il faut savoir également que le SIS (Start Information System) "écoute" en permanence ses capteurs placés sur les blocs de départ.
Mais il ne retranscrit que les informations reçues dans les 5/10e qui précèdent le signal de départ, jusque 1s après.
Merci Niquo pour le lien avec le livret des règles et tes explications claires et bien argumentées.
En fait je me doutais bien d’un problème de ce genre, sans doute d’ailleurs identique à celui qui a fait disqualifier Gémina Joseph en finale du 60m des CF de Miramas.
Je souscris parfaitement à ton interprétation des choses, qui me semble a priori presque évidente avec l’extrait de la règle 16 que tu postes. Mais le fait est que d’autres, qui plus est juges confirmés, en ont apparemment une autre. Ça pourrait signifier que cette règle n’est pas quand même pas si claire que cela. Peut-être aurait-il été plus judicieux d’ajouter à la phrase de cette règle « même dans le cas où ce mouvement pourrait imputer à l’athlète un temps de réaction inférieur à 100/1000ème de seconde ».
Et puis sur le fond, il y a quand même bien un problème. Comment se fait-il qu’un léger mouvement de hanches sans décollement des pieds puisse déclencher la machine et imputer à l’athlète un temps de réaction illicite ? C’est bien embêtant et donc la porte ouverte à ces interprétations, et dans des cas pas si rares que cela, on le voit bien. Peut-on améliorer ces machines en ce sens sans qu’elles ne deviennent trop faciles à « gruger » ?
Ou alors faudrait-il à l’inverse être beaucoup plus radical et considérer désormais qu’un athlète doit complètement maîtriser sa montée en position « prêt » et son maintien immobile dans cette position, et donc se fier sans discutailler au seul temps de réaction décelé ?
En tout cas, je pense qu'il est urgent de clarifier les choses du mieux possible, car on ne peut pas avoir potentiellement, et de bonne foi, des décisions différentes pour des cas identiques, qui plus est à ce niveau de compétition.