Bob Tahri poursuit à nouveau L'Equipe au tribunal


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maelstrom77
Boss d'Athled

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Date du message : Wednesday 7 October 2009 à 17h39


mar, 06 octobre

NANTERRE (AFP) - Le coureur français de fond Bob Tahri a de nouveau poursuivi mardi devant un tribunal le quotidien sportif L'Equipe, pour un article paru pendant les JO de Pékin révélant ses paramètres sanguins et le soupçonnant de dopage.

L'athlète de 30 ans, médaillé de bronze en 3000 m steeple aux derniers Mondiaux-2009 d'athlétisme à Berlin, a déjà obtenu la condamnation du journal pour "diffamation" en première instance et en appel, après l'interview en juillet 2007 d'un athlète marocain, Aïssa Dghoughi, le mettant en cause dans une affaire de dopage. L'Equipe s'est pourvue en cassation dans ce dossier.

Mardi après-midi, devant la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre, le quotidien et son spécialiste des questions de dopage, Damien Ressiot, comparaissaient pour "recel de violation du secret médical" et "obtention d'informations en violation du secret médical".

En cause, un article paru le 22 août 2008, pendant les JO de Pékin, titré "Drôles d'analyses pour Tahri" et révélant, chiffres à l'appui, deux paramètres sanguins (hématocrite et volume d'hémoglobine) qualifiés d'"anormaux" et de "suspects". L'Equipe affirmait que le coureur s'était vu refuser un partenariat avec le Team Lagardère pour cette raison, ce que conteste Bob Tahri.

Lors de la précédente condamnation de L'Equipe, l'athlète avait indiqué s'être prêté à "des investigations biologiques complémentaires" auprès du Pr. Gérard Dine concluant à une "prédisposition génétique similaire très probablement à l'origine des anomalies hématologiques (...)".

"Le jour de la finale" du 3000 m steeple à Pékin, "un bruit circulait au village olumpique comme quoi un article allait sortir sur moi", a raconté Tahri à l'audience. "Je pense que ce n'est pas la meilleure manière de préparer une finale", a ajouté celui qui avait terminé 5e de l'épreuve.

L'athlète réclame 20.000 euros de dommages et intérêts au quotidien et au journaliste.

Interrogé par le tribunal, M. Ressiot a refusé de révéler ses sources et a expliqué que "beaucoup de personnes" pouvaient avoir accès aux résultats d'analyse, un aspect sur lequel a insisté son avocat, Me Basile Ader, pour demander la relaxe.

"Vous n'avez aucune certitude que la personne qui lui a parlé était tenue au secret médical", a-t-il lancé. D'autre part, a-t-il affirmé, les paramètres sanguins révélés par le journal ne relèvent pas d'une pathologie et ne sont donc pas plus protégés par le secret médical qu'un taux d'alcoolémie.

Le ministère public a néanmoins requis une "lourde amende" pour "recel de violation du secret médical".

Le jugement sera rendu le 24 novembre.

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