Un record d’affluence, une superbe performance de la part de Corinne Raux, troisième du podium féminin, Bernard Amsalem se félicite. Malgré les absences de Benoît Z., Driss el Himer ou El Hassan Lasshini, le président de la Fédération Française d’athlétisme tire un bilan plus que positif de la 28ème édition du marathon de Paris.
Quel regard portez-vous sur cette 28ème édition du marathon de Paris ?
Le marathon de Paris est une institution. C’est une grande épreuve bien organisée, très populaire avec, aujourd’hui, des records de battus en terme de participants et, en terme de résultats. C’est le renouveau pour les marathoniennes femmes grâce à la troisième place de Corinne Raux. C’est, pour nous, une surprise, une heureuse surprise parce que ça va relancer la dynamique du marathon chez les filles.
Quels objectifs nourrissiez-vous en terme de performances sportives ?
Chez les hommes, nous n’avions pas les meilleurs présents donc nous n’avions pas trop d’objectifs. Par contre, chez les filles, nous attendions l’avènement de Corinne. Elle fait la troisième meilleure performance française de tous les temps, une très bonne performance au plan mondial, pour elle, c’est très bien. C’est une débutante, en marathon, je crois qu’elle a tous les atouts pour réussir : le physique, le mental, elle ira loi et elle peut créer des surprises dès cet été aux Jeux Olympiques.
Pour ce qui est des hommes, peut-on parler de déception ?
Le marathon masculin est un marathon où il y a beaucoup de très bons athlètes de haut niveau. Ils ne sont pas, aujourd’hui, pour la plupart d’entre eux, présents à Paris. Benoît Z. a choisi de faire Londres, Driss el Himer est légèrement blessé, il se soigne, El Hassan Lasshini était là mais n’a pas couru. Ce sont les trois meilleurs sur le papier aujourd’hui. On attend avec impatience la performance de Benoît Z à Londres et puis, en fonction, de cette performance, la sélection se décantera. Je pense qu’il a de bonnes chances d’être sélectionné parmi les trois hommes. Quand à Corinne, elle a déjà fait les minima et elle a toutes les chances d’être à Athènes.
Malgré ces absences, le bilan est donc, globalement, satisfaisant ?
Oui, c’est une très belle réussite. Le marathon de Paris est un des meilleurs marathons du monde et on y a vu des athlètes kenyans et éthiopiens qui sont parmi les meilleurs du monde. Et surtout, ce que l’on a vu sur ce marathon c’est la densité et la réussite populaire de l’épreuve et ça, je crois que ça donne une très bonne vitrine du marathon et de l’athlétisme au plan international.
Comment expliquez-vous cette réussite ?
Paris est la capitale du monde la plus visitée. Courir sur les Champs-Élysées, l’avenue Foch c’est exceptionnel et c’est ce qui permet à des tas de gens, quelque soit leur niveau, de venir réaliser un rêve en participant à ce marathon. Je pense que ce marathon continuera à avoir cette aura grâce au fait qu’il se déroule dans la capitale française. C’est la France et dans le monde, ça compte.