La sprinteuse grecque Ekaterini Thanou, blanchie récemment par la Fédération grecque d'athlétisme (Segas) des accusations de violations des règles antidopage lors des JO-2004, a affirmé que son objectif était «de recourir» dans un entretien publié dimanche par un journal grec.
Sept mois après ne s'être pas présenté avec l'autre sprinteur grec Costas Kenteris à un contrôle antidopage inopiné au village olympique à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux, le 12 août, la vice-championne olympique du 100 m en 2000 à Sydney, 30 ans, a rompu son silence en affirmant : «Ce que je veux c'est recourir (...). Mon objectif est de recourir».
«Je ne m'entraîne pas systématiquement. Je m'entretiens et j'attends la suite. Si cet événement n'avait pas eu lieu l'été dernier, je me serais préparée pour les Mondiaux d'Helsinki (en août)», a-t-elle révélé.
«Si on me donne le feu vert, oui (je veux recourir). C'est ça que j'attends pour reprendre. Je suis prête à me battre (...). L'IAAF décidera si on peut participer à des compétitions en Grèce ou en dehors de la Grèce»
Le rappel des faits
Concernant l'accident de moto prétexté par les deux athlètes dans la nuit de 12 et 13 août dernier, plusieurs heures après leur disparition du Village, où ils auraient dû être contrôlés, Thanou a répondu : «Je comprends que vous considériez l'accident comme une justification enfantine. J'avoue sans problème qu'il y a eu plusieurs erreurs dans cette histoire et que je suis en partie responsable».
La commission de discipline de la Segas a innocenté le 18 mars les deux sprinteurs, mais suspendu pour quatre ans leur ex-entraîneur Christos Tzékos pour ne pas les avoir informés du contrôle, qui était le troisième auquel ils s'étaient soustraits au cours de l'année 2004. La Fédération internationale (IAAF) s'était dite «surprise» de la décision. L'Agence mondiale antidopage (AMA) avait indiqué lundi dernier qu'elle était prête à interjeter appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), si l'IAAF ne le faisait pas.