Athènes, le contrecoup des Mondiaux 2003


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Mr B.
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Date du message : Tuesday 24 August 2004 à 17h05


Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme (FFA), est persuadé que les ratés olympiques de l'équipe de France sont liés aux succès enregistrés lors des mondiaux à Paris en 2003.

Après quatre jours de compétition, après le raté de Mehdi Baala en séries sur 1500 m, le départ loupé de Christine Arron en demi-finales sur 100 m, la qualification manquée de Manuela Montebrun au lancer du marteau et pour finir l'élimination prématurée de Muriel Hurtis sur 200 m, il tente de comprendre.

"Nous sommes en train de subir le contre-coup de nos succès aux mondiaux de Paris. En résumé, Athènes est le revers de nos médailles de Paris.

"Soyons francs, nous ne savons pas encore comment appréhender la préparation mentale et physique de grands évènements comme les Jeux olympiques, évènement très différent d'un championnat du monde."

"Désormais, il va donc falloir qu'on s'appuie sur des spécialistes, notamment de la préparation mentale, aussi bien pour les athlètes que pour l'encadrement, un encadrement qu'on doit encore muscler", avance Bernard Amsalem.

"Simplement déçu" après quatre jours de compétition olympique, Bernard Amsalem ne se voile pas la face. Le succès exceptionnel de Paris n'a pas été digéré.

RIEN VU VENIR

"Soyons francs, nous n'avions pas l'habitude de gagner avec tant de force et d'ampleur. Nous n'avons pas su gérer Paris. Nous avons eu des faiblesses dans l'approche mentale de cette haute compétition à Athènes."

"Nous venons de montrer que nous ne pouvons pas être présents tous les ans à un grand rendez-vous. Il va falloir en tirer les conclusions, déterminer les priorités et les objectifs avec chaque athlète."

"Paris avait été favorisé parce que nous avions l'obligation d'y réussir. Derrière, les Jeux olympiques arrivent trop tôt."

Et il justifie la spectaculaire baisse de régime des vedettes du Stade de France.

"Après nos succès de Paris, nos médaillés ont été très sollicités, se sont dispersés, ont pris du poids, tardé à reprendre l'entraînement."

Pourtant, à la veille de ces Jeux, Bernard Amsalem reconnaît "n'avoir rien vu venir" parce que les indicateurs étaient bons.

"Christine Arron avait gagné toutes ses courses, les chronos des autres étaient bons. Avec ces indicateurs, nous pouvions alors prétendre à trois ou quatre médailles".

Au passage, le président de la FFA réaffirme sa conviction que le dopage n'a rien à voir dans la crise actuelle.

"Je suis persuadé que ces ratés, ces blessures et ces forfaits n'ont rien à voir avec le dopage. Je ne pense pas que vous trouverez un seul athlète dopé en équipe de France. Nous les surveillons de très près grâce à une politique ferme et exemplaire", assure-t-il.

CONFLITS D'INTERETS

Pour Bernard Amsalem, des tas de petits "grains de sable" ont déréglé la belle machine des Mondiaux parisiens.

"Mehdi Baala a pris un coup de bambou à Zurich lorsqu'il a vu Lagat et El Guerrouj courir en 3'25.

"Christine Arron , en demi-finales, est encadrée par deux bombes qui, en partant dans le coup de sifflet, lui prennent deux mètres. Alors elle bloque sur son talon d'Achille, ses départs."

"Si elle avait été entourée d'un vrai spécialiste de la préparation mentale, un spécialiste qui connaît l'athlétisme, ce ne serait certainement pas arrivé", affirme Bernard Amsalem.

Christine Arron est conseillée par sa propre "psychothérapeute énergéticienne", qui est présente à Athènes.

Bernard Amsalem estime par ailleurs qu'il y a, au sein de l'athlétisme, une dilution des pouvoirs qui nuit au rendement de l'équipe de France.

"Entre les élus, la direction technique, les entraîneurs fédéraux, les entraîneurs personnels, les managers et les sponsors, trop de monde tient trop de rênes : c'est très perturbant pour l'athlète", dit-il.

"Il ne faut plus entre nous des intervenants qui défendent leur intérêt personnel. Il nous faut de l'unité, de la cohésion et de la communication", conclut-il.

Message

Olivier A.
Visiteur


Date du message : Tuesday 24 August 2004 à 17h09


No comment, déplorable, préparation mentale, que ce mot là à la bouche, décevant

Message

Mr B.
Visiteur


Date du message : Tuesday 24 August 2004 à 17h18


Et puis j'adore le : "Je ne pense pas que vous trouverez un seul athlète dopé en équipe de France.", ça me fait glouglouter !