Amsalem : " Nous aussi, on veut faire du business
Amsalem : " Nous aussi, on veut faire du business " Ouest-France - 25 Avril
La Fédération française tenait son congrès annuel, hier, à Caen. Son président, Bernard Amsalem, évoque l’actualité d’une discipline en plein essor. Ses polémiques, aussi.
Outre le haut niveau en stade, un autre secteur est en plein développement : le hors stade, avec le trail notamment.
Oui. L’an dernier, on a fait une étude sur le phénomène du hors stade. On s’est rendu compte qu’en France, 9 millions de personnes couraient plus ou moins régulièrement. Parmi elles, 3 millions faisaient des courses organisées. Il y en a 9 000 par an, tous types confondus ! Ça devient un véritable phénomène sociétal. Comme la course à pied est notre délégation, on s’est dit qu’il fallait en devenir un acteur. Donc, on incite nos clubs à en organiser et à travailler avec nous. On souhaite leur apporter un soutien fédéral.
C’est un sujet épineux, avec cette fameuse « taxe » sur les courses hors stade…
Les gens paient pour courir. Est-ce qu’ils parlent de taxe quand ils paient ? C’est un échange de service parce qu’ils courent et en contrepartie, la course est gérée, la sécurité est organisée, l’assurance, etc. On veut faire la même chose.
Les organisateurs et athlètes craignent pour l’avenir de ces courses.
Lesquels ? Les privés, ceux qui font du business. Pourquoi une Fédération et ses clubs n’en feraient pas ? Ce n’est pas interdit. Donc nous aussi on veut faire du business. Et donc, on veut simplement en contrepartie de ce que quelqu’un paie pour courir, donner des services. On vient de créer un site qui s’appelle « j’aime courir » et qui compte déjà 38 000 inscrits. Il est dédié aux gens qui veulent obtenir tout un tas de services pour aller courir.