A huit jours de l'AG 2023, voici le courrier qui est remonté au Président de la FFA et aux membres du Comité Directeur :
Monsieur le Président de la Fédération Française d'Athlétisme,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité Directeur de la FFA,
Membre d'un collectif d'acteurs de l'athlétisme – sportif.ve.s, dirigeant.e.s, entraîneurs,
officiel.le.s – qui est en train de se structurer pour préparer les élections fédérales de début 2025, nous
suivons avec attention le travail que la FFA a engagé afin d'adapter ses statuts conformément aux
dispositions obligatoires de la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France.
Il s'agit en effet d'un moment essentiel dans l'évolution de notre fédération et de sa relation
avec les acteurs principaux que sont les clubs et leurs adhérents. La volonté du législateur de les
impliquer davantage, notamment dans le cadre des Assemblées générales électives des fédérations
sportives, marque clairement une réforme importante de la gouvernance du sport et symbolise
officiellement la notion de fédération de clubs.
A la lecture des décisions prises, nous avons été particulièrement étonnés par une partie des
mesures proposées en Comité Directeur (jusqu'à celui du 17 février inclu ; le compte rendu du CD du
30 mars n'étant à ce jour pas disponible au public sur le site de la FFA et n'ayant, semble-t-il, pas été
envoyé aux clubs), lesquelles devront pourtant être soumises à l'Assemblée Générale du 29 avril
prochain.
Il s'agit des mesures suivantes :
« Assemblées générales électives. Collège clubs : tous les clubs (clubs référents et clubs associés)
affiliés à la FFA au plus tard 45 jours avant la date de l'Assemblée générale. Soit environ 2450 clubs.
Nombre de voix par club par paliers. (…)
Assemblées générales ordinaires. Corps électoral. Les 200 délégués des clubs sont élus dans le cadre
de l'Assemblée générale de Ligue (comme actuellement). » (...)
« Les athlètes inscrits sur les listes de haut-niveau depuis janvier 2017 sont consultés pour avoir des
candidats souhaitant intégrer la Commission des athlètes de haut-niveau ».(...)
« Critères pour la composition des listes. Critères pour être tête de liste. Proposition du groupe =
Licencié pendant toute la dernière mandature + Diplôme Dirigeant. Critères pour figurer sur les listes.
Proposition du groupe = Licencié durant 2 ans dans la dernière mandature »1.
Ces mesures sont très restrictives, d'autant plus que dans le compte rendu mis en ligne, elles
sont peu / pas argumentées, et qu'il est donc difficile d'apprécier les éléments de réflexion ayant
conduit à de telles prises de position.
Nous souhaiterions comprendre les éléments de motivation de ces dispositions qui, à part
celles obligatoires et imposée par la loi et qui ouvre le corps électoral des AGE aux clubs, vont toutes
dans un sens qui apparaît s'écarter de l'esprit de la loi (démocratisation, implication des acteurs et
notamment les clubs, concertation, démarche participative, etc). A titre d'exemple, pour quelles raisons
un SHN doit-il être inscrit sur les listes depuis 2017 et pas 2015 ou 2019 ? Pourquoi doit-il y être
« depuis » cette date ? Cela signifie-t-il sans interruption ? Dans ce cas, qu'en est-il d'une athlète SHN
en 2017, qui ne l'est plus en 2019-2020 pour cause de maternité, et qui est de nouveau SHN en 2021 ?
La double condition posée pour pouvoir être élu à la Commission des SHN et éventuellement au
Comité Directeur est vraiment très restrictive et aucunement motivée en l'état.